Le 24 septembre, le ministère russe de la Défense a déclaré que la Russie livrerait dans un délai de deux semaines ses systèmes modernes de défense antiaériennes S-300 à la Syrie afin de protéger le ciel de ce pays proche-oriental contre les intrusions.
Une source proche du dossier a ensuite annoncé au journal russe Kommersant que dans un premier temps, deux complexes de ce système DCA y seraient livrés, alors que plus tard leur nombre pourrait être porté à six voire huit. Outre le véhicule porteur et le véhicule lance-missile, le complexe comprend des radars, ce qui le rend plus efficace que les S-200 soviétiques que possède actuellement l’armée syrienne.
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Pour rappel, le contrat prévoyant la livraison de ces systèmes à la Syrie a été conclu en 2010. Toutefois, les livraisons ont été suspendues en 2013 à la demande d’Israël. Or, comme la souligné lundi le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, la « situation a changé ».
La décision russe découle de l’incident qui s’est produit le 17 septembre vers 23h00 (22h00 heure de Paris) et qui a conduit à la disparition de 15 militaires russes, équipage d’un Il-20.
Comme l’a annoncé le 23 septembre le ministère russe de la Défense, l’avion a été abattu par erreur par un missile du système S-200 de l’armée syrienne qui visait des chasseurs F-16 israéliens menant des frappes contre la Syrie. D’après le département militaire, après l’attaque, un F-16 s’est rapproché de l’Il-20 russe, et la surface réfléchissante de ce dernier étant plus importante que celle du chasseur israélien, c’est cet appareil russe qui est devenue la cible de la DCA syrienne.
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Moscou a alors décidé d’éviter la réédition de ce genre d’incidents et dans ce but d’équiper l’armée syrienne de systèmes deux fois plus efficaces que les S-200 soviétiques.
Capable d’intercepter des cibles sur une distance supérieure à 250 km et d’en frapper plusieurs à la fois, ce système peut contrer les avions et les missiles modernes.
Ainsi, les S-300 sont en mesure d’atteindre les chasseurs et bombardiers modernes dotés de la technologie Stealth (furtivité). Il reste opérationnel même dans lors du brouillage et de l’emploi d’autres moyens de guerre radio-électronique.
À quelle frappe les systèmes antiaériens russes déployés en Syrie peuvent-ils faire face ? Trouvez la réponse dans notre article.
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