Le principal monopole national sur le marché des véhicules lourds à chenilles, Ouralvagonzavod, a mis en place de nouveaux canons antiaériens basés sur un système de combat soviétique recyclé, qui pourraient être utiles dans une guerre potentielle du 21e siècle.
Ces complexes ont constitué le clou des modèles présentés par la société, dont le produit principal sont les chars, lors du Salon militaire Armée 2018 tenu fin août dans la région de Moscou.
«Bassourmanine» de l'armée russe
La « première » de l'usine était une nouvelle version du véhicule de combat d'infanterie BMP-1 Bassourmanine.
Le fabricant était confronté à la tâche de transformer un dinosaure soviétique en un monstre qui combattrait aux côtés des machines du nouveau millénaire. Que ce soit réussi ou non, on le verra lors des opérations militaires en Syrie, mais pour le moment, parlons des innovations qui sont apparues dans le véhicule.
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Tout d'abord, un compartiment de combat similaire au BTR-82A a été installé à l'intérieur. Il comprend un canon automatique de 30 mm 2A72, et une mitrailleuse PKTM de calibre 7,62. En outre, le véhicule a été doté d'un système hybride à visée antiaérienne TKN-4GA-01, qui fonctionne 24 heures sur 24 dans toutes les conditions météorologiques, ainsi que d'un nouveau stabilisateur d'armement et d'un système antichar à missiles guidés PTRK 9K115 « Métis ».
Le nouveau canon Bassourmanine de 30 mm est également utilisé sur les hélicoptères de frappe Ka-52 et Mi-28N.
Dans le même temps, les concepteurs ont délibérément réduit la puissance de l'arme de 550 à 330 tours par minute. La décision a été prise pour améliorer la précision et permettre l’économie de munitions.
Grâce au nouveau compartiment de combat unifié, Bassourmanine a la possibilité d'agir efficacement contre les soldats et les véhicules blindés légers à des distances allant jusqu'à deux kilomètres, et même contre des hélicoptères volant à basse altitude.
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«Système antiaérien» contre les drones
Pendant les combats au Moyen-Orient, les troupes russes et de l'Otan ont été confrontées à de nouvelles armes des terroristes bon marché et mortelles - de petits drones équipés de bombes à chute libre.
On pourrait se demander quelle sorte de menace une armée moderne peut subir en raison d'appareils « faits maison » de la taille d’un grille-pain. Il s’est avéré que le problème réside dans les canons de défense aérienne militaires coûteux et ultrapuissants: le drone de l’ennemi est petit et bon marché; et chaque missile Tor-M2 ou Pantsir-C1 coûte des millions de roubles. Oui, le système Pantir possède un double canon de 30 mm, mais ils « pilonnent » à une vitesse de 5000 tours par minute et sont conçus contre des cibles plus impressionnantes - avions d'attaque, missiles volant à basse altitude, etc.
Dans la bataille, il est apparu que deux drones bon marché peuvent mettre hors service tous les systèmes de défense aérienne hors de prix et ouvrir la voie à une offensive plus sérieuse.
Les ingénieurs russes ont dû résoudre un nouveau problème. Les concepteurs d'Ouralvagonzavod ont créé le complexe d'artillerie anti-aérienne autopropulsé 2C38 Derivatsia-PVO. Il est chargé de la destruction de petites cibles aériennes, mais il peut également fonctionner sur des missiles de croisière et des obus de chasseurs air-sol.
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Les soldats les plus ingénieux peuvent même également utiliser le « canon antiaérien » contre les véhicules blindés légers et l'infanterie ennemie, qui se cache dans les bâtiments en briques et autres fortifications.
Les producteurs qualifient le nouveau système anti-aérien d'unique. En plus des obus de 57 mm classiques et perforants du canon automatique S-60, et ils ont créé une munition fondamentalement nouvelle - des munitions d'artillerie multifonctions avec détonateurs à distance et guidées.
Le système de missile antiaérien est capable de fonctionner à tout moment de la journée et par tous les temps. Il ne sera pas gêné par des tentatives de contre-mesures optiques et électroniques de l’ennemi. La machine est capable de détecter, de suivre et de détruire des cibles à la fois de façon indépendante et sur les ordres du centre de commandement central.
En même temps, pour détruire chaque cible, l'installation « intelligente » sélectionnera indépendamment les munitions les plus efficaces.
Si vous souhaitez en savoir plus sur la défense aérienne de la capitale russe, n’hésitez pas à visionner notre vidéo explicative.
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