Russia Beyond désormais sur Telegram ! Pour recevoir nos articles directement sur votre appareil mobile, abonnez-vous gratuitement sur https://t.me/russiabeyond_fr
« Merci, camarade Staline, pour notre enfance heureuse ! » : une bannière arborant ces mots brandie d'un défilé sportif sur la place Rouge en 1936 a rapidement donné naissance à l'un des slogans de propagande soviétiques les plus mémorables.
En effet, l'enfance en Union soviétique avait ses avantages. Le congé parental en URSS durait six mois au départ, avant d'être étendu à 18 mois dans les années 1970. Les enfants se socialisaient très tôt : les crèches pour nouveau-nés étaient suivies de jardins d'enfants accueillant les tout-petits, puis par l'école à l'âge de 7 ans, et par le système des pionniers (genre de scouts soviétiques) à partir de 9 ans.
Cliquez ici pour en savoir plus sur l'enfance en URSS.
Pendant les vacances scolaires, les enfants soviétiques se rendaient dans des camps de pionniers (équivalent soviétique des scouts, ndlr) situés dans toute l'URSS. Les plus chanceux allaient à Artek. Considéré comme le camp de pionniers soviétique le plus prestigieux et le plus célèbre, il était situé en Crimée, au bord de la mer Noire. Avec le temps, le camp est devenu emblématique, non seulement pour l'Union soviétique, mais aussi pour les nations étrangères, après qu’il a commencé à accueillir de plus en plus d’enfants venus d'autres régimes communistes.
Même si en général les parents soviétiques travaillaient, et ne restaient pas à la maison pour élever leurs enfants, la parentalité soviétique avait ses coutumes et ses traditions. Une grande attention était consacrée à la routine de l’enfant dès son plus jeune âge. Dormir, manger, jouer, étudier : tout cela se déroulait généralement selon un emploi du temps strict.
La propagande soviétique préconisait d'élever les enfants dans des traditions de modestie, d'amour pour le sport, de dévouement et de responsabilité.
Cliquez ici pour lire Dix règles soviétiques pratiques pour élever des enfants.
Au début du XXe siècle, seulement 21% de la population du pays était alphabétisée. Lorsque les bolcheviks sont arrivés au pouvoir après la Révolution de 1917, ils ont décidé de lutter contre l'analphabétisme par tous les moyens disponibles. Le premier jalon a été le lancement de la campagne appelée « Likbez » (« liquidation de l’analphabétisme ») qui a jeté les bases du système éducatif soviétique.
En seulement quelques décennies, les Soviétiques ont réussi à transformer un État largement analphabète en superpuissance, et en un pays ayant en outre vu naître certains des plus grands esprits de l'époque. Une attention particulière était consacrée aux mathématiques et aux sciences naturelles.
Cliquez ici pour savoir pourquoi le système éducatif de l'URSS était considéré comme l'un des meilleurs au monde.
L’objectif du gouvernement soviétique était d’éradiquer le mode de vie élitiste pratiqué en Russie impériale. Ce désir a affecté des millions de personnes dans toute la vaste Union soviétique. Par exemple, des appartements spacieux à Moscou et à Saint-Pétersbourg ont été transformés en appartements communautaires (appelés kommunalki) pour optimiser l’espace de logement : les propriétaires n'avaient qu'une seule pièce pour leur famille et leurs biens, devant partager le reste avec des étrangers et leurs familles.
Les manifestations de luxe étaient honnies et sévèrement critiquées par les communistes, même si en leur for intérieur ils souhaitaient secrètement obtenir ces mêmes avantages. « On nous a appris que le confort s'apparentait au philistinisme », a déclaré une femme qui a grandi en URSS.
Cliquez ici pour en savoir plus sur l'ascétisme soviétique et la vie dans des appartements communautaires.
Même si l'idéologie officielle encourageait l'ascétisme, de nombreux citoyens soviétiques recherchaient des biens matériels luxueux, qui étaient rares dans le pays.
Ceux qui vivaient dans des appartements communautaires rêvaient d'emménager dans leurs propres foyers, qu'ils n'auraient pas besoin de partager avec d’autres. Ce problème a été partiellement résolu lorsque Nikita Khrouchtchev a lancé la construction en masse de maisons abordables, plus tard appelées « khrouchtchovkas ».
Pourtant, de nombreux avantages matériels sont restés rares et inaccessibles pour la plupart des citoyens de l'URSS. Les voitures, les tickets permettant de partir en vacances, les voyages à l'étranger et les rares marchandises étrangères étaient des objets de convoitise intense au sein du peuple soviétique ordinaire.
Cliquez ici pour découvrir la liste de Cinq choses que les citoyens soviétiques rêvaient d'avoir.
« Notre nourriture est le chtchi (soupe au chou) et la bouillie », était un proverbe commun utilisé en URSS pour décrire la frugalité de la cuisine soviétique et les préférences gastronomiques populaires. Beaucoup de gens se souviennent des pénuries de produits alimentaires et des longues files d'attente qui en résultaient pour obtenir pratiquement tous les produits rares.
Ceux qui avaient l'occasion de se rendre à Moscou rapportaient généralement des produits déficitaires dans leur ville natale, où il était impossible de se les procurer, donnant naissance à un phénomène que les gens ont appelé avec humour les « trains à saucisses ».
Cliquez ici pour découvrir ce que les Soviétiques ordinaires mangeaient.
Comme les Soviétiques étaient habitués au déficit, ils ne jetaient jamais rien, transformant leurs balcons et garages en entrepôts permanents. Jeter des objets était considéré comme du gaspillage.
Certains objets rares ou précieux n'étaient souvent même pas utilisés, mais conservés pour un avenir meilleur. Les ensembles de porcelaine ou les costumes et robes prenaient généralement la poussière dans les armoires jusqu'à ce qu'ils soient démodés et mis au rebut avec d’autres objets n’ayant pas été jetés à temps.
Cliquez ici pour découvrir Six habitudes de l'Union soviétique dont les Russes ne peuvent pas se débarrasser.
Étant donné que le gouvernement soviétique interdisait (ou était incapable de fournir) de nombreux biens qui étaient largement souhaités au sein du peuple soviétique, ce dernier a dû prendre l'affaire en main.
Pratiquement toutes les familles soviétiques possédaient la technologie et les connaissances nécessaires pour fabriquer de l'eau gazeuse à la maison, tandis que les inventeurs les plus chevronnés transformaient des radios argentiques obsolètes en quelque chose de semblable à des disques vinyles pour écouter de la musique occidentale piratée.
Cliquez ici pour découvrir Dix choses que vous ne pouvez comprendre que si vous avez vécu en URSS.
Bien que les produits fabriqués à l'étranger fussent très recherchés en URSS et qu'aucune loi n'interdît directement de les posséder, il était illégal de les vendre et/ou de les acheter. En conséquence, certains citoyens soviétiques se sont transformés en fartsovchik, un terme désignant ceux qui utilisaient des moyens illégaux pour obtenir et revendre en URSS des marchandises fabriquées à l'étranger.
De nombreux casse-cou jeunes et ambitieux harcelaient les touristes étrangers et les incitaient à échanger jeans, chewing-gum, sacs, cigarettes et pratiquement tout ce qu'ils avaient contre des produits soviétiques à la valeur douteuse. Plus tard, ils revendaient ces produits fabriqués à l'étranger à leurs concitoyens à prix d’or. Activité qui pouvait vous envoyer en prison en URSS, le mouvement des fartsa s'est rapidement transformé en un phénomène culturel plus vaste.
Cliquez ici pour en savoir plus sur le monde secret du « fartsa » soviétique.
Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.
Abonnez-vous
gratuitement à notre newsletter!
Recevez le meilleur de nos publications directement dans votre messagerie.