En 1920, la Crimée a endossé le rôle de dernier bastion de l’Armée blanche, commandée ici par le général Wrangel. Néanmoins, suite à l’assaut de la péninsule par l’Armée rouge via l’isthme de Perekop, il est rapidement devenu clair que les Gardes et partisans de l’Armée blanche devaient sans plus tarder évacuer les lieux pour gagner Constantinople.
En dépit du fait que le Gouvernement de la Russie du Sud ait informé la population des « épreuves difficiles qui attendaient les personnes franchissant les frontières de Russie », plus de 150 000 citoyens ont alors quitté le pays, à bord de 138 navires militaires et commerciaux, russes et étrangers.
Les tragédies, survenues auparavant au cours de l’évacuation d’Odessa et de Novorossiisk, où les gens s’étaient violemment bousculés pour monter à bord des bateaux, ne se sont toutefois pas répétées en Crimée.
Les derniers navires de l’Armée blanche ont ainsi quitté le port de Sébastopol le 14 novembre 1920, il y a exactement 97 ans. Wrangel lui-même a fui à bord du croiseur Général Kornilov.
Suite à la prise de la Crimée par les bolcheviks, ont éclaté de nombreuses fusillades de masse contre la population et les militaires restés sur la péninsule. Entre novembre 1920 et mars 1921 auraient ainsi été tués entre 60 000 et 120 000 personnes.
Au cours des années 1920, près de 80 000 émigrés blancs feront par ailleurs le choix de rejoindre la France, une communauté à l’héritage encore bien vivant sur le territoire de l’Hexagone.
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