Jean-Charles Langlois. Domaine public
Les 16 août 1812 débutait la première bataille d’envergure de la Guerre patriotique opposant l’armée napoléonienne aux troupes impériales russes dans la région de Smolensk. Malgré leur infériorité numérique, les Russes repoussent pendant trois jours consécutifs les attaques de l’ennemi, retardant son entrée dans la ville.
La résistance opposée par l’armée impériale russe sous Smolensk torpille les plans de Napoléon, qui comptait traverser le fleuve Dniepr à l’est pour prendre la ville à revers, couper de Moscou les forces russes placées sous le commandement du général Barclay de Tolly et celles du général Piotr Bagration, et anéantir une fois pour toutes les troupes russes.
Mais l’action de défense décisive lancée le 14 août par la division d’infanterie du lieutenant-général Neverovsky près du village de Krasny retarde les Français, ce qui permet aux Russes de dépêcher vers Smolensk les forces du général Raïevsky (entre 13 000 et 15 000 hommes) qui repoussent les attaques de l’avant-garde française. Pendant ce temps, les forces de Barclay et de Bagration (120 000 hommes environ) se déploient sur les hauteurs de la rive droite de Dniepr.
Peter von Hess. Domaine public
L’assaut commence le 16 août au matin, mais les forces russes tiennent bon, repoussant pendant deux jours les attaques. Dans la nuit du 17 au 18 août, l’ordre est donné de faire sauter les dépôts de poudre de la ville et l’armée de Barclay entame la retraite. Dans la journée, les échanges de tirs se poursuivent et l’arrière-garde russe empêche l’armée napoléonienne de traverser le Dniepr, faisant sauter le pont enjambant le fleuve.
Albrecht Adam. Domaine public
Lorsque les Français entrent le 19 août dans la ville, elle est en proie aux flammes et presque complètement détruite.
La prise de Smolensk est un grand succès signé par l’armée de Napoléon : l’armée russe perd son dernier rempart sur la route de Moscou. D’ailleurs, en apprenant la perte de Smolensk, Mikhaïl Koutouzov, alors général, dira que les Français ont « pris les clés de Moscou ». Toutefois, les Russes ont tout de même brouillé les plans de Napoléon qui voulait obliger les troupes russes à s’affronter à lui et les écraser en un seul combat.
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