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Michèle Mercier n’était pas si connue que cela en URSS, mais elle est devenue très populaire après la sortie sur les écrans de l’adaptation cinématographique du roman Angélique, Marquise des anges. Avec son look extraordinaire et son intrépidité, l’actrice incarnait alors la femme parfaite. Elle était une épouse dévouée, une amante passionnée et une bonne mère, des qualités qui ont marqué les femmes soviétiques.
Le film contenait un certain nombre de scènes érotiques à une époque où le sexe était tabou dans le cinéma soviétique. Si la censure a supprimé la plupart des scènes jugées choquantes, elle n’a pu annihiler ce parfum d’érotisme qui a boosté du même coup sa popularité auprès des adolescents.
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Peu de films ont connu autant de succès que cette adaptation. Plus de 43 millions de Soviétiques ont vu Angélique, Marquise des anges, leader au box-office. Angélique envoûtait les spectateurs tant et si bien qu’un grand nombre de familles soviétiques ont décidé d’appeler leur enfants Angelika et que les femmes ont adopté la coiffure de Michèle Mercier. Un soutien-gorge populaire en URSS (Balconette ou Demi Cup) a même pris le nom d’« Angélique ».
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Le public soviétique n’a pas vu beaucoup de films de Brigitte Bardot. La censure considérait l’image de l’actrice française dans des longs-métrages tels que Et dieu créa la femme comme frivole et déplacée. Ainsi, le seul film qui a été projeté sur les écrans en URSS est Babette s’en va-t-en guerre.
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Cela n’a pas empêché BB de jouir d’une grande popularité en Union soviétique et la coupe de cheveux de « Babette » est restée très prisée des femmes durant de longues années. Idem pour le bikini. Bardot a beaucoup fait pour populariser cette tenue de bain après l’avoir arborée sur la plage de Cannes au début des années 1950. Bien qu’il soit impossible de s’en procurer dans les magasins en Union soviétique, les stations balnéaires du pays étaient pleines à craquer de femmes se promenant en bikini.
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L’amour du public soviétique pour Sophia Loren était immense. Les films dans lesquels elle a joué, en particulier avec Marcello Mastroianni, comme Mariage à l’italienne, ont eu un fort retentissement dans tout le pays.
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Nombreuses sont les femmes qui l’ont considérée comme le symbole de l’Occident. Pour preuve, dans une comédie soviétique, une femme demande à son mari de retour d’un voyage à l’Ouest s’il a vu Sophia Loren et bu du Coca-Cola. On raconte que dans certaines cantines de l’armée on pouvait lire sur les murs le slogan : « Mange des carottes, des oignons et du raifort et tu ressembleras à Sophia Loren ! ».
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Sophia Loren s’est rendue plusieurs fois en Union soviétique, une photo d’elle avec la statue de Lénine en fond est même conservée au Kremlin. Le cliché a été pris en 1965 durant son premier voyage en URSS, où elle s’est vue remettre le prix du Festival du Film de Moscou pour son rôle dans Mariage à l’italienne.
Elle est revenue en Union soviétique quatre ans plus tard pour le tournage du film Les fleurs du soleil, dans lequel elle donne à nouveau la réplique à Mastroianni. Ils ont tous deux passé deux ans en Union soviétique, mais le film n’est jamais sorti sur les écrans en URSS, car les censeurs n’ont pas apprécié certains passages. Le film met en scène un soldat italien qui a combattu en Union soviétique durant la Seconde Guerre mondiale et qui décide de s’y installer.
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Française d’origine russe (ces deux parents étaient des émigrés russes), Marina Vlady était adorée du public soviétique et a reçu un accueil chaleureux de la part des autorités. Pourtant, elle n’est devenue une icône pour les femmes soviétiques qu’à partir de 1969, année de son mariage avec le célèbre musicien russe Vladimir Vyssotski.
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Afin d’obtenir un visa avec un nombre d’entrées illimité en Union soviétique, elle a décidé de rejoindre le Parti communiste français. Il est possible que sa popularité soit liée au fait qu’avant de se marier avec Vyssotski, elle était l’épouse de Robert Hossein, qui a joué le rôle du mari d’Angélique dans la série.
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La popularité de Vlady est aussi due à celle de Vyssotski. La façon dont elle s’habillait quand ils étaient ensemble a marqué les esprits. Certains estimaient que ses robes étaient parfois trop échancrées et explicites, ce qui n’a pas empêché un certain nombre de femmes soviétiques de copier son style et sa coiffure.
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Barbara Brylska faisait également figure d’icône en Union soviétique, une popularité que l’actrice polonaise doit avant tout à son rôle de professeur dans la célébrissime comédie soviétique L’ironie du destin. Elle a un jour expliqué qu’aucun autre film ne lui avait apporté autant de louanges que celui-ci. Pour une actrice qui a tourné dans 70 longs-métrages, ce n’est pas rien. « Tout le pays [l’URSS, ndlr] est tombé amoureux de moi du jour au lendemain », a-t-elle déclaré.
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Ses yeux tristes, son visage sévère et son élégance ont fasciné le public soviétique. On dit que Barbara Brylska a redéfini la sensibilité féminine en Union soviétique : une femme d’une rare beauté, qui attire les regards de la gente masculine, fume de manière raffinée et joue de la guitare. Les femmes soviétiques aimaient son style, sa robe safari et même son chapeau d’hiver. Pour les Soviétiques, elle est sans doute la plus célèbre des actrices étrangères.
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