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Les enfants soviétiques passaient de belles journées en plein air et ne rentraient que sous la contrainte. Partir en randonnée avec sa classe pour plusieurs jours, voire plusieurs semaines, était un véritable bonheur pour le pionnier soviétique.
Premièrement, la randonnée permettait d’apprendre beaucoup de choses, notamment à faire du feu, à organiser un camp, à s’orienter dans la nature, à lire une carte, à reconnaître les traces d’animaux ou à faire le plein d’eau pure.
Deuxièmement, c’était une véritable aventure, presque comme chez Jules Verne ou James Fenimore Cooper dont les livres étaient particulièrement prisés par les enfants soviétiques.
Les pionniers étaient accompagnés d’un encadrant adulte qui leur montrait comment découvrir des ressources minérales, leur enseignait l’histoire et la géographie du pays et leur apprenait à reconnaître certains signaux. Le soir, tous les randonneurs se rassemblaient autour d’un feu de bois pour préparer un dîner très simple – le plus souvent composé de conserves de viande et de pommes de terre cuites dans les cendres – et pour chanter en s’accompagnant à la guitare.
Crédit : Boris Ushmaykin / RIA Novosti
Les enfants de tous âges collectionnaient obligatoirement quelque chose. Ce n’était peut-être même pas une distraction, mais plutôt une nécessité inconsciente de stocker chez soi, malgré le bougonnement des parents, des tas de chose inutiles, par exemple des décalcomanies de chiens, de trains, de voitures, de matériels militaires ou encore de héros de contes et de dessins animés.
Tout collectionneur qui se respectait en collait sur une porte ou une fenêtre de l’appartement. Et il était impossible de retirer une décalcomanie quels que soient les efforts appliqués. On pouvait également collectionner des timbres-poste ou des pièces de monnaie. En cas d’exemplaires identiques, il était possible de les échanger.
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Chaque garçon ayant atteint l’âge où il était autorisé à tenir un couteau se devait de savoir tailler le bois. Pour réaliser le nécessaire : des lance-pierres, des barques et des épées. Le jeune artisan distribuait la moitié de ses objets aux plus petits et gardait l’autre moitié pour ses propres jeux. Les petits bateaux descendant la rivière étaient retenus par une attache afin que cet objet de valeur ne se perde pas. Il n’était pas facile de trouver un morceau de bois solide et les garçons se contentaient souvent de ce qui leur tombait sous la main, que ce soit de grosses branches ou de vieux meubles.
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Pendant que les garçons se consacraient aux arts décoratifs appliqués et aiguisaient leurs couteaux, les filles se passionnaient pour le jeu à l’élastique. Pour le pratiquer, il fallait trois fillettes et un très long élastique. Deux d’entre elles se tenaient à l’intérieur de l’élastique et le tendaient sur leurs chevilles pendant que la troisième effectuait des bonds et des sauts. Après chaque série d’exercices la hauteur de l’élastique était portée aux genoux, puis aux cuisses, à la taille et même aux aisselles. Si la fillette se trompait, elle laissait sa place à l’une de celles qui tenaient l’élastique. Quand ce dernier était particulièrement grand, la cour tout entière pouvait sauter !
Crédit : Vitaliy Karpov / RIA Novosti
Les parents sévères ordonnaient aux jeunes enfants d’aller se coucher tout de suite après l’équivalent russe de l’émission Bonne nuit, les petits. Ceux qui étaient plus grands étaient encore autorisés à lire ou à regarder des films à images fixes.
Ces films reproduisant des images de livres à illustrations multicolores ressemblaient à une pellicule photo. Celle-ci était glissée dans un appareil spécial, héritier de la lanterne magique et des premiers appareils de projection.
La séance était un véritable événement : un drap blanc était accroché à l’armoire ou fixé au mur pour devenir écran. Ensuite plusieurs livres venaient former un tas sur lequel était posé l’appareil de projection. Après avoir inséré la pellicule il ne restait plus qu’à éteindre la lumière.
Papa, maman, les sœurs ou les frères aînés lisaient le texte accompagnant chaque image, tandis que les petits écoutaient et examinaient les images. Aujourd’hui, les psychologues déclarent que ce visionnement contribuait à former des relations de confiance au sein de la famille.
Crédit : Igor Zotin / TASS
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