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Vous avez peut-être déjà croisé un immeuble russe et remarqué que les rangées de balcons sont remplies d’on ne sait quoi. Vieux skis en bois, radios cassés, pièces de voiture… Bref, tout et n’importe quoi. Eh bien, c’est un symptôme de la gueule de bois soviétique. Les placards, étagères et armoires à l’intérieur sont sans doute remplis d’objets inutiles également – certains Russes ne se résolvent simplement jamais à les jeter.
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En URSS, jeter les choses était considéré comme du gaspillage et cette habitude est restée. On ne sait jamais quand le coupe-ongles rouillé de votre tante ou le bocal d’oignons marinés périmé depuis 20 ans pourraient s’avérer utiles. Les familles soviétiques jetaient rarement la nourriture. Un plat, même sur le point de tourner vert, comme les grenki (pain grillé avec de l’ail) ou le gâteau au chocolat kartochka, pouvaient toujours être conservés.
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Les Russes conservent souvent de magnifiques services en cristal ou en porcelaine cachés dans leurs placards. Généralement, ces services sont offerts en cadeau de mariage ou pour un anniversaire. Ces services sont chéris au plus haut point, mais ils ne sont pratiquement jamais utilisés.
Vous verrez sans doute plus souvent les Russes sourire à un inconnu dans la rue (voir 5) ou chanter l’hymne national américain que sortir leur plus belle porcelaine. Leur vaisselle et coutellerie de tous les jours peut être usée et craquelée, mais vous pouvez être sûr que la belle vaisselle ramasse la poussière quelque part au chaud. Pourquoi ? En Union soviétique, les gens rêvaient d’un avenir communiste meilleur et conservaient leurs plus beaux objets pour un moment plus prospère.
Cette mentalité s’applique aux vêtements également : les robes et les costumes étaient mis de côté sans être portés jusqu’à ce qu’ils soient passés de mode. Aujourd’hui encore, certains Russes ne déballent pas la télécommande pour éviter de la rayer.
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« Que fais-tu ? Que diront les gens ? Tu ne vois pas que cette femme te regarde ? ». Les parents soviétiques étaient généralement assez durs quand il s’agissait d’apprendre aux enfants à se méfier des étrangers, des voisins, des camarades de classe, etc. Cela peut paraître exagéré, mais la crainte était tout à fait réelle à l’époque. Jusqu’à ce jour, les Russes peuvent se montrer un peu méfiants à l’égard des étrangers : pourquoi voudrait-on visiter la glaciale et brutale Russie si l’on n’est pas envoyé par un service secret étranger, n’est-ce pas ?
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Certes, ce n’est pas un trait exclusivement russe. Les Anglais ont également du mal à accepter les éloges, pour la plupart en tout cas. Mais les Russes ont la réputation d’être mal à l’aise si quelqu’un leur accorde une attention indue. Par exemple, si un vendeur est trop aimable dans une boutique, ils partiront sans doute sans rien acheter. La modestie semble être la meilleure stratégie en Russie : se montrer en Union soviétique était mal vu (voir 3).
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Quiconque a visité le pays sait parfaitement que les Russes sourient rarement aux inconnus, contrairement aux Anglais et aux Américains qui se baladent en souriant de toutes leurs dents à toutes et tous comme des fous.
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Garder l’air sérieux faisait partie intégrante de la vie soviétique. Il y avait tant de méfiance, de bouleversements, de personnes déménageant d’un pays à l’autre et si peu de temps pour rire. Bien entendu, les raisons de rire étaient nombreuses et quelques bonnes blagues sont nées de cette époque :
Trois hommes sont dans une cellule place Dzerjinski (siège du KGB). Le premier demande à un autre pourquoi il est emprisonné, il répond : « Parce que j’ai critiqué Karl Radek ». Le premier répond : « Je suis là parce que je l’ai soutenu ! ». Ils se tournent vers le troisième assis tranquillement au fond et lui demandent pourquoi il est en prison. Il répond : « Je suis Karl Radek ».
Mais le vieux proverbe russe reste entier : rire sans raison est signe de stupidité. Si vous parvenez à faire sourire un Russe que vous ne connaissez pas, estimez-vous heureux.
Remarque : ce n’est pas parce que les Russes ne sourient pas qu’ils ne sont pas sympas. N’oubliez pas qu’il existe « l’amour froid » !
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Les Russes adorent les grands festins avec leurs amis et proches qui durent des heures et des heures. Ils aiment passer une éternité à table à consommer des plats traditionnels russes comme la salade Olivier, les pelmeni (raviolis) et le chtchi (soupe au chou) comme au bon vieux temps de l’URSS. Il y aura sans doute pas mal d’alcool et de nombreux verres pour célébrer tout et n’importe quoi. Les Russes disent : « Si le dîner arrive jusqu’au dessert, c’est que la fête est ratée ».
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