Ce mois-ci, Kinotavr a projeté des dizaines de films s’articulant autour de scénarios honnêtes et réalistes. Familiarisez-vous donc avec le cinéma indépendant russe d’aujourd’hui, au travers de ces œuvres y ayant été présentées.
Le coup d’envoi du festival Kinotavr a été donné par la projection du dernier film du réalisateur et metteur en scène russe Kirill Serebrennikov. En mai, cette œuvre avait été présentée à Cannes et avait décroché la récompense de la Meilleure bande son. Y est dépeinte la vie des musiciens soviétiques des années 1980, et notamment celle des légendes du rock russe Viktor Tsoï et Mike Naoumenko. Le spectateur devient ainsi le témoin du triangle amoureux liant ces derniers avec la femme de Naoumenko, Natalia.
Ce long métrage, élu Meilleur scénario du festival, se base sur un épisode de la vie de Léon Tolstoï. Ici, ce géant de la littérature russe est encore jeune, plein de passion et aspire à changer son existence pour le meilleur. Il rencontre alors le lieutenant Grigori Kolokoltsev et tous deux deviennent très proches. La trajectoire de carrière de Kolokoltsev, marquée par l’influence de Tolstoï, repose ainsi au centre de l’intrigue.
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La Seconde Guerre mondiale est ici montrée à travers les yeux d’une fillette s’étant échappée d’un camp de concentration nazi et cachée dans la cheminée du bureau d’un commandant allemand. Durant la nuit, Anna part à la recherche de nourriture et d’eau. Ce film se compose de plusieurs épisodes de sa vie.
Il s’agit de l’histoire d’un vétérinaire nommé Igor, qui travaille au sein d’un centre d’entrainement pour chiens de chasse dans un coin totalement isolé. Il souffre de difficultés à s’entendre avec les humains, et les autres animaux semblent donc être les seuls à le comprendre, notamment les chiens et les renards n’ayant nulle part où aller, tout comme lui. Ce film a remporté le Grand Prix du festival Kinotavr cette année.
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L’intrigue démarre sous la forme d’une histoire réaliste, mais se transforme rapidement en dystopie, ce qui est difficile à prévoir au début. Le protagoniste, l’artiste Sviatoslav Ivanov, décide d’ouvrir un restaurant à Moscou afin d’impressionner sa fiancée. Il apporte ainsi le business plan de son futur établissement, le Démon russe, à un influent homme d’affaires et au père de sa promise, Assia. Il s’efforce ensuite d’être un businessman honnête, mais cela s’avère finalement plus difficile qu’il n’y parait. Ce long métrage a décroché le prix de la Meilleure mise en scène.
C’est l’histoire d’un homme et de son fils. Le père a 79 ans, est un célèbre chef d’orchestre, et se repose sur les lauriers de sa gloire, tandis que son fils est un artiste malchanceux âgé de 53 ans. Ils vivent loin l’un de l’autre et en sont parfaitement ravis. Néanmoins, le père ayant appris qu’il est atteint d’une maladie mortelle, un voyage de la haine à l’amour débute entre les deux personnages.
Sacha et Petia, tous deux dans la vingtaine, mènent une folle vie de musiciens dans le milieu techno de Moscou, remplie de bruyantes fêtes, de hauts et de bas personnels ainsi que de relations instables. Malgré leur joie apparente, ils ressentent avant tout une profonde solitude, mais un événement soudain les force à remettre leur existence en question et à prendre du recul sur eux-mêmes. Cette œuvre a été récompensée du prix du Meilleur début, partagé avec Rivières profondes de Vladimir Bitokov.
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