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Nous avons déjà écrit sur les mots difficiles à traduire comme « toska » ou « bespredel ». L'article a suscité de nombreux commentaires, des lecteurs suggérant qu’ils estimaient que d'autres mots existaient uniquement en russe. Jetons-y un œil.
Ce mot vient de l'ancienne langue slave et tire ses racines du grec « syneidesis » (« conscience, sens du devoir »). Cependant, en Russie, le sens de soviest' est beaucoup plus large et se réfère à l'interprétation personnelle profonde du bien et du mal et du sentiment de responsabilité non seulement face à la société, mais envers Dieu et vous-même.
Les Russes considèrent le soviest’ comme une notion vivante, en parlant des « tortures de la soviest’ » (« испытываю угрызения совести » - si vous avez fait une mauvaise chose), « fait avec soviest’ » (« сделано на совесть » - de bonne qualité, bien fait).
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Il y a une croyance répandue selon laquelle les Russes sont de grands buveurs. Sans aucun doute, beaucoup de mots liés à la culture russe de la boisson peuvent être trouvés dans cette langue.
Par exemple, il n'y a pas de traduction directe pour le mot « zapoï ». Ce n'est pas seulement une longue cuite, mais une condition récurrente qui dure parfois plus d'une semaine. Certains historiens prétendent que les commerçants de la Russie tsariste se voyaient légalement prescrire une cure de repos en raison d’une « maladie de l'âme ».
Le terme pogrom a plusieurs significations comme une émeute ou un massacre. Cependant, la plupart du temps, il décrit un acte de cruauté organisée ou un meurtre de masse visant un grand groupe de personnes en raison de leur race ou de leur religion. Ce mot sous-entend également que l'acte est approuvé ou accepté par les autorités locales.
Le terme est généralement appliqué à la violence antijuive dans l'Empire russe à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Les caractéristiques d'un pogrom varient largement selon les incidents spécifiques, parfois menant, ou aboutissant à des massacres.
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À l'origine, ce mot avait une signification spécifique - une vieille femme, à la fois sorcière et médecin. Certains linguistes croient que la combinaison des sons « ba-ba » est la réaction d'un enfant face à une autre femme qui vit dans la maison familiale.
Une version prétend que ce mot a été transformé pour donner le célèbre « baboushka » (grand-mère). Au XVIIIe siècle, ce terme a un autre sens : l'épouse du serf (paysan), et devient synonyme de femme ordinaire et sans instruction.
L'incarnation de la baba russe est bien connue en raison du poème de Nikolaï Nekrassov Qui est heureux en Russie ? : la baba y est décrite comme une femme qui peut arrêter un cheval au galop et entrer dans une maison en flammes !
Aujourd'hui, ce mot est insultant pour une femme russe.
À l'origine, ce mot signifiait « paysan marié ». Après la Révolution de 1917, le statut de moujik rendait son détenteur fier d'être le contraire du bourgeois. C'est à cette époque que l'idiome « vrai moujik » entra dans la langue russe et reste connu jusqu’à ce jour.
Qu’est-ce qu’un vrai moujik ? C'est un homme en possession d'un large éventail de qualités : il n'est pas seulement fort, mais patient, son apparence correspond à ce qu’il est, et il utilise son « smekalka » (voir paragraphe suivant) de temps en temps.
Cependant, le mot n'est pas si clair dans sa signification : il peut aussi signifier un homme sans instruction, grossier.
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Smekalka est l'une des caractéristiques typiques de « la mystérieuse âme russe » : ce n'est pas seulement être sage, ingénieux ou inventif - c'est la compétence qui permet de résoudre les problèmes rapidement et simplement de façon imaginative.
Dans les contes folkloriques russes, les personnages positifs ont toujours beaucoup de smekalka. Il les aide à surmonter les difficultés et à vaincre les mauvais personnages.
Le smekalka a aidé les commandants russes de renom à obtenir de grandes et miraculeuses victoires. Lorsque le général militaire Alexandre Souvorov a dû traverser un pont brisé dans les Alpes, il a demandé à ses soldats d’attacher les rondins avec leurs foulards, ce qui leur a permis de réparer le pont!
Ce mot est souvent utilisé dans l'expression « na khaliavou » qui signifie obtenir quelque chose de façon complètement gratuite, sans aucun effort. Ce concept intraduisible, semblable aux concepts « gratis », pourrait aider à comprendre la philosophie de l'inconscient collectif russe (les Russes disent : le vinaigre est doux si vous l'obtenez « na khaliavou »).
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Le mot vient de l'argot des prisons, mais aujourd'hui vous pouvez entendre beaucoup de Russes l'utiliser. Il est dérivé du mot « padla » qui signifie un homme sournois, méchant.
« Mne zapadlo » (pour moi c'est zapadlo) signifie que la personne ne veut pas faire quelque chose parce qu'elle considère cette action comme humiliante, en dessous de sa dignité. Gardez à l'esprit que le mot a une connotation négative.
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