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Menée sur le lieu exact où l'empereur Alexandre II a été mortellement blessé lors d’un attentat contre lui, la construction de la cathédrale Saint-Sauveur-sur-le-Sang-Versé a duré 24 ans. Un tel délai s'explique par les décors complexes de l'intérieur de la cathédrale. Ses murs sont couverts de sept mille mètres carrés de mosaïques réalisées par plusieurs artistes russes célèbres et représentant des saints orthodoxes ainsi que des ancêtres de la famille Romanov. À l'origine, il n'était pas prévu que les foules se rendent dans la cathédrale, et c'est probablement la raison pour laquelle les décors sont si somptueux. Un morceau des pavés sur lesquels le monarque a été mortellement touché se trouve encore dans la cathédrale, et un petit autel a été érigé sur ce lieu précis.
L'église a été ouverte à tous après la Révolution. Elle est aujourd'hui l'une des principales attractions de la ville.
2, Quai du canal Griboïedov
Le palais appartenait au prince Ioussoupov, membre de l'une des plus anciennes et des plus influentes familles aristocratiques de Russie. En termes de décoration intérieure, il pouvait être comparé aux résidences impériales ; on le considérait d'ailleurs comme le parfait représentant de la décoration de l'aristocratie russe, puis plus tard comme le « musée du luxe ». Le palais compte près de trente salles remarquables : avec d'énormes tapisseries, des lustres massifs en cristal, des livres anciens, des décorations en stuc de maîtres italiens et russes, une rotonde peinte et même son propre théâtre avec scène baroque.
Malgré le fait qu'il ne soit que l'un des 57 palais appartenant à la famille à travers la Russie, ce bâtiment néoclassique sur la berge de la rivière Moïka est aujourd'hui le plus célèbre d'entre eux. C'est là qu'en 1916, le jeune Félix Ioussoupov et quelques-uns de ses associés ont assassinéGrigori Raspoutine, favori et personne de confiance du dernier empereur.
21A, rue Dekabristov
L'édifice a été construit aux frais du plus grand mécène de l'époque, Alexandre Stieglitz, dans les années 1870. Il y a fondé une école d'art, et, au fil des années, y a réuni une impressionnante collection d’œuvres, collectées lors de ventes aux enchères européennes ou offertes par des aristocrates, des diplomates et des industriels russes. Cette collection d'art ne doit néanmoins pas détourner notre attention de l'architecture intérieure et de la décoration du bâtiment lui-même.
Il a été conçu par le célèbre architecte Maximilian Messmacher, qui a également construit les palais d'autres grands-ducs à Saint-Pétersbourg, et qui avait auparavant visité les capitales européennes et étudié leur manière d’ériger les musées. C'est ainsi que le musée Stieglitz est devenu le premier d'un tout nouveau type, avec un système d'éclairage réfléchi et un aménagement symétrique clair.
Le grand hall d'exposition de l'atrium, situé au cœur de l'édifice et constituant le centre de sa composition, rappelle la cour d'un palais italien, avec une construction très progressiste pour le XIXe siècle : un grandiose dôme en verre.
13, avenue Solianoï
Cette résidence estivale impériale près de Saint-Pétersbourg est indiscutablement l'un des plus beaux endroits liés à la dynastie des Romanov. Élégante de l'extérieur, elle n'est pas moins solennelle à l'intérieur : tandis que les dorures y sont omniprésentes et que les murs apparaissent habillés de soie de Chine et de Lyon, des cheminées en tuiles de faïence peintes ornent chaque pièce de la suite.
Il est vrai qu'aujourd'hui, toute cette splendeur n'est due qu'à un travail minutieux de restauration de cette merveille d'architecture. Le palais a en effet été fortement endommagé lors de la Seconde Guerre mondiale, y compris la légendaire Chambre d'Ambre, décorée du sol au plafond à l’aide de ce matériau précieux. Le contenu de la pièce a mystérieusement disparu pendant le conflit, et personne ne sait, encore de nos jours, où l'ambre est cachée. Cette dernière décennie, des restaurateurs et scientifiques russes ont cependant réussi à restaurer la pièce comme à l'original, en en créant une réplique détaillée.
7, rue Sadovaïa, ville de Pouchkine
Du temps des tsars, le théâtre Mariinsky était la « vitrine » du théâtre et du ballet, et le lieu principal où l'aristocratie et les membres de la maison Romanov se rencontraient. Ce bâtiment majestueux a plusieurs fois été reconstruit et a changé d'apparence à de nombreuses reprises, mais la grande scène est aujourd'hui encore l'incarnation du chic impérial de l'époque.
Cependant, l'architecte italo-russe Alberto Cavos a concentré son talent non pas sur la façade ou sur les majestueux escaliers, mais sur l'auditorium, qui est à juste titre considéré comme l'un des plus beaux du monde : ses murs avec incrustations de velours et ses fauteuils aux couleurs de la mer, qui rompent avec les habitudes du théâtre impérial (en général, ses couleurs sont rouge et or). Une attention particulière est portée au plafond, avec ses douze nymphes entourées de cupidons, et douze médaillons ornés de portraits de dramaturges. La carte de visite du théâtre est en outre son lustre datant de 1860 et comportant 23 000 pendants en cristal !
1, place Teatralnaïa
Cet autre magnifique édifice de Saint-Pétersbourg a été construit à la fin du règne de Catherine II sur les berges de la rivière Fontanka. Il a rapidement gagné une réputation de lieu de rassemblements mondains. Aujourd'hui situé dans le centre historique de la ville, le palais Chouvalov s'en trouvait à l'époque à la périphérie : la rivière Fontanka marquait en ce temps-là la limite de Saint-Pétersbourg.
À l'intérieur, les halls de style néo-Renaissance sont divisés en salons, chacun d'eux ayant une décoration unique. L'un des plus beaux d'entre eux est le salon de la danse (ou salon aux colonnes), décoré de colonnes de marbre, et où la partie supérieure des murs est ornée d'un panneau sculptural représentant des scènes mythologiques de la guerre de Troie. Aujourd'hui, le palais Chouvalov est une sorte « d'écrin à bijoux », puisque son intérieur luxueux abrite le Musée Fabergé de Saint-Pétersbourg.
21, Quai du canal Fontanka
C'est l'une des plus grandes bibliothèques au monde et la première bibliothèque nationale de Russie. Au départ, la mission de cet établissement était de renfermer tous (oui, tous !) les livres en langue russe (imprimés tant en Russie qu'à l'étranger), ainsi que tous ceux sur la Russie, quelle que soit leur langue. Mais elle n'impressionne pas uniquement par l'ampleur de sa collection :le plus ancien de ses bâtiments, construit par l'architecte italien Carlo Rossi et donnant sur les jardins de Catherine (d'ailleurs, au début, l'impératrice supervisait en personne la construction de la bibliothèque), est composé de plusieurs pièces au design et à l'aménagement uniques. La plus impressionnante d'entre elles est probablement le « Cabinet de Faust », ou, comme on l'appelle aussi, la « Salle Gothique ». Meublée dans un style médiéval, avec ses voûtes surcroisées d'ogives peintes de manière hétéroclite, son esthétique rappelle les cellules monastiques européennes du XVe siècle.
18, rue Sadovaïa
Le bâtiment le plus important de l'Ermitage, le célèbre Palais d'Hiver, a été la principale résidence des monarques russes pendant plusieurs siècles. C'est pour cette raison que chacune de ses 1 084 pièces et chaque élément du Palais se distingue par son élégance et sa splendeur, de l'escalier du Jourdain (le point de départ de la procession du tsar vers le fleuve Neva où l'on creusait un trou dans la glace afin de puiser de l'eau pour la bénédiction, rappelant le baptême du Christ dans le fleuve Jourdain) aux quartiers privés des Romanov.
L'apparence des pièces décorées de pierres précieuses a changé au fil des ans. Le dernier changement a eu lieu après la Seconde Guerre mondiale : le Palais était une cible importante, et a été touché par 17 obus d'artillerie, deux bombes aériennes, et les obus qui ont explosé non loin ont également causé des dommages aux salons historiques. Cependant, le Palais a, encore aujourd'hui, conservé son décor et ses intérieurs d'origine ; pour sauver ces trésors, le personnel du musée et des bénévoles ont alors dû accomplir des exploits (et passer de nombreuses nuits dans les sous-sols de l'Ermitage).
2, Place du Palais
Ce somptueux palais a été conceptualisé par l'architecte préféré de l'impératrice Élisabeth Ire et créateur du Palais d'Hiver, l'Italien Bartolomeo Rastrelli. Au cours de ses quelques siècles d'existence, cette résidence estivale a été restructurée quelques fois, selon la mode architecturale du moment, et la décoration intérieure porte donc les traces évidentes de styles et de goûts différents. On y trouve ainsi une galerie baroque avec des moulures dorées et de grands miroirs (pour agrandir les pièces en fait assez étroites), le bureau en chêne de Pierre le Grand avec ses effets personnels, des caractéristiques du style rococo, ou encore du classicisme sobre.
Cependant, tout ce que l'on peut admirer aujourd'hui est le résultat de plusieurs décennies de travail minutieux : pendant la guerre, le palais a été incendié et bombardé. Il a donc en réalité été reconstruit à partir de ruines.
2, rue Razvodnaïa
Au moment de sa construction, la cathédrale Saint-Isaac était la plus chère d'Europe (les dômes à eux seuls coûtaient 100 kg d'or), et devait devenir le « principal sanctuaire orthodoxe de l'Empire russe ». Cependant, de nouveaux « prétendants » à ce statut ont ensuite fait leur apparition, mais cette cathédrale de 101 mètres de haut, dans le centre de la ville, est finalement devenue un monument pour l'époque et l'une des cathédrales les plus colossales du pays. Soit dit en passant, la construction de ce lieu de culte a duré très longtemps, 40 ans, et sa décoration intérieure a été abordée avec autant de respect que sa façade extérieure.
Son plafond de 816 mètres carrés a été peint par Karl Brioullov, le meilleur peintre portraitiste de son temps. L'intérieur de la cathédrale est décoré avec du marbre coûteux, du lapis-lazuli, de la malachite et des mosaïques complexes. Les lustres en or massif pesant trois tonnes chacun et le dôme de la cathédrale sont impressionnants : en son centre, on trouve une sculpture d'une colombe en plein vol, symbole du Saint-Esprit.
4, place Saint-Isaac
Dans un tout autre registre, en suivant ce lien, admirez les intérieurs des appartements historiques de Saint-Pétersbourg, témoins d’une époque révolue.
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