Arthur (à droite) lors du 4L Trophy.
Archives personnellesÀ respectivement 23 et 25 ans, les frères Arthur et Alexandre Boulenger sont d’ores et déjà dotés d’un sens aiguisé de l’aventure. En effet, tandis que le premier a participé au 4L Trophy, raid automobile reliant Biarritz et Marrakech à bord du célèbre modèle Renault, le second a effectué en 2015 un périple en solitaire de Pékin à Aqtaw, à l’ouest du Kazakhstan. Leur prochain défi ? Ils souhaitent ni plus ni moins traverser la Russie, de Vladivostok à Moscou, en voiture, et pas n’importe laquelle : l’incontournable Lada Niva, véritable symbole russo-soviétique apprécié pour sa robustesse.
Alexandre dans les montagnes d'Asie centrale.
Archives personnellesLe désir de découvrir les vastes étendues de ce pays, ils le partagent depuis leurs voyages respectifs en Asie Centrale, Arthur ayant également de son côté fait un stage au Kirghizstan en 2017. Ce dernier précise d’ailleurs avoir une anecdote singulière à ce sujet, expliquant l’idée de cette traversée de Russie.
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Les gares d'Asie centrale ne sont effectivement pas bien différentes de celles que l'on trouve en Russie.
Archives personnelles« Quand je suis arrivé [au Kirghizstan] durant les premières semaines, j’ai rencontré dans une auberge de jeunesse, dans une ville un peu pommée, un conducteur de train russe qui venait de Sibérie, confie-t-il en effet à Russia Beyond. Et il me disait qu’il fallait absolument que je vienne en Russie pour découvrir, car lui avait tout vu de par son métier, et en rigolant il disait +Oh mais pourquoi tu ne prends pas une Lada, tu pourrais traverser le pays+». Ce à quoi le jeune homme a répondu sur le simple ton de la plaisanterie : « Allez, je le ferai, un jour ».
Mais c’était sans compter sur Alexandre, qui n’a pas considéré ce projet si absurde que cela, puisqu’il y avait en réalité d’ores et déjà songé.
En Ex-URSS les Ladas sont omniprésentes et sont le symbole de l'industrie automobile soviétique.
Archives personnelles« J’ai eu l’occasion d’aller au Kirghizstan, Kazakhstan et Ouzbékistan. On arrive, dans cet ensemble de pays, à s’imprégner d’une culture, d’un patrimoine communs, j’ai eu l’impression de découvrir un peu la Russie à travers ces pays de l’ex-URSS. Et il y a donc eu cette frustration et cette envie d’aller plus loin et de franchir le cap, de faire un pas vers la Russie, note-t-il. Et en même temps ces Ladas sont présentes partout, sans exceptions, que tu ailles dans les villes, dans les villages en montagne, c’est toujours la Lada qui revient, et du coup je me suis dit que ce serait génial de découvrir la Russie et de le faire en Lada ».
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Durant leur périple, les deux frères devraient avoir l'occasion d'admirer des paysages extraordinaires, dont ils ont eu un avant-goût en Asie centrale.
Archives personnellesLes deux frères, originaires de l’Essonne, ont ainsi lancé leur site LADATRIP, sur lequel ils mettent en avant leur ambitieux projet. On y apprend d’ailleurs que leur itinéraire suivra plus ou moins le tracé du Transsibérien. Une façon pour eux de s’assurer de passer par certains points incontournables du pays, mais aussi d’avoir la garantie de trouver un support technique adéquat dans les grandes agglomérations en cas de panne du véhicule. « On espère par contre faire la majorité des découvertes en dehors de ces endroits », notent-ils néanmoins durant leur entretien, sachant par expérience que les souvenirs les plus mémorables se forgent souvent dans des lieux reculés et empreints d’une authenticité intacte.
Dépaysement, diversité, immersion, les maîtres mots de leur prochaine aventure.
Archives personnellesIls assurent se laisser toutefois une certaine flexibilité, au gré des rencontres et des imprévus que leur réservera leur épopée, et ne balayent donc pas l’éventualité de potentiels détours vers des destinations initialement absentes de leur fiche de route, en fonction des conseils des locaux. « Ce sont ces événements que l’on ne peut pas prédire qui font la beauté du voyage », soutient l’aîné.
Par le biais de Russia Beyond, il vous sera possible de suivre Arthur et Alexandre comme si vous étiez sur la banquette arrière de leur Lada!
Archives personnellesPour ce qui est de l’hébergement, en bivouaqueurs confirmés, Arthur et Alexandre misent sur un mélange entre nuits dans la nature, et soirées chez des locaux, pour partager des moments de convivialité et s’immerger dans la culture des différentes régions traversées. C’est d’ailleurs cette chaleur et cette hospitalité de la population qu’ils souhaitent partager avec le public occidental, pour briser l’image que peuvent parfois avoir les Européens au sujet de la Russie.
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« On a vraiment l’impression qu’on a une représentation occidentale de la Russie qui est biaisée. On s’est donc dit que, par ce voyage, on avait l’opportunité de partager et de refermer cette distance qu’il y a entre l’Est et l’Ouest, cette séparation », souligne Arthur. Avis que rejoint Alexandre : « Vu l’ampleur du projet, on s’est dit qu’on se devait de le partager, de lui donner plus d’envergure, et d’offrir une vitrine sur la Russie et les Russes rencontrés en chemin. Si on entreprend ça, si on l’accomplit, on se doit d’aller au-delà de la consommation traditionnelle du voyage ».
Afin de partager au mieux leur aventure, les deux jeunes comptent par exemple tourner des vidéos, documenter leur parcours, mais souhaitent également s’appuyer sur des partenariats, à l’image de celui noué avec Russia Beyond.
Les rencontres avec les locaux sont la motivation de ces jeunes aventuriers qui souhaitent contribuer, à leur échelle, au rapprochement de la Russie avec l'Occident.
Archives personnellesLa recherche de collaborateurs est d’ailleurs le point central de leur actuelle préparation. Si la question de l’obtention du visa est réglée, leur principale préoccupation est en effet aujourd’hui de se procurer la fameuse Lada Niva, au volant de laquelle ils arpenteront les étendues de Russie. Ils sont ainsi à la recherche de concessionnaires, de garages ou encore de propriétaires susceptibles d’accepter de leur vendre ou de leur louer un tel véhicule. Pour cela, ils nourrissent l’espoir de conclure un accord avec une grande marque en mesure de sponsoriser leur périple.
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Des Ladas, encore et toujours des Ladas ...
Archives personnellesDans l’éventualité d’une impossibilité de trouver un tel partenaire, ils ont accessoirement lancé un appel aux dons via leur site, mais insistent qu’il ne s’agira ici que d’une voie de secours. Le budget idéal s’élève à 10 000 euros, tout compris.
Alors que ces différents détails techniques et organisationnels restent en suspens, les deux garçons affichent une motivation et un enthousiasme qui ne laissent aucun doute sur la concrétisation de leur projet, que Russia Beyond se fera un plaisir de suivre et de diffuser.
Cette traversée s'annonce aussi inoubliable que riche en émotions et en découvertes!
Archives personnellesLes Français sont de plus en plus nombreux à se lancer dans d’incroyables épopées sur le territoire russe. Cet autre aventurier en est bien la preuve, avec sa récente traversée de l’Oural en solitaire.
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