Certaines villes en Russie attendent encore et toujours l’ouverture de leur premier McDonald’s, tandis que les hamburgers artisanaux y sont un véritable exotisme. Par contre, ce que l’on trouve dans toute ville de la Russie profonde, ce sont les vestiges du siècle passé, et notamment les cantines. Il s’agit d’un authentique lieu de restauration soviétique, qui est encore très populaire et attire toujours un grand nombre d’habitants.
En général, ces établissements n’ont pas de nom. Au maximum ils peuvent être numérotés, par exemple Stolovaïa N°1 (Cantine N°1).
Ses éléments caractéristiques sont le faible prix (on peut y manger un repas composé de trois plats pour environ 150 roubles, soit 2,20 euros) et la cuisine fait maison. Borchtch, salade Olivier, beliachs (petits pains à la viande), poulet à la Kiev, salade Mimosa, éclairs fourrés de crème onctueuse, toutes les stars de la gastronomie russe dans un seul endroit.
Ici, non seulement on mange, mais on se plonge également dans la nostalgie de son enfance soviétique. Il est donc facile de pardonner aux cantines leur odeur caractéristique (après y avoir mangé, vos vêtements sentiront systématiquement le plat du jour) et l’envahissant balai de la femme de ménage, qui peut à tout moment vous demander de lever vos jambes pour passer la serpillère sous votre siège.
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Les taxis peu onéreux sont un atout évident de la province russe. Il n’est pas rare que l’on puisse faire le tour de la ville pour 1 euro environ, et admirer ainsi à travers la vitre les curiosités locales tout en prenant ses marques. La meilleure variante est d’utiliser les applications de taxis pour smartphone (par exemple Yandex Taxi ou Uber), pour éviter les arnaques (tous les chauffeurs de taxi en Russie ne sont pas bienveillants). Encore mieux, faites-vous accompagner par un guide local. Et peu importe s’il est russe et qu’il ne parle pas un traitre mot de votre langue. Il vous montrera, par le biais de gesticulations expressives, les chefs-d’œuvre des environs et donnera les bonnes indications au chauffeur.
Une autre alternative, pour les amateurs de voyages extrêmes, est la marchroutka. C’est un hybride russe entre le taxi et l’autobus, sur lequel vous trouverez plus d’informations ici. Vous attendra ainsi une inoubliable balade au plus près de la population locale (vous serez en fait littéralement collé à elle), sur fond musical de la radio du coin. Souvent durant les heures de pointe, en dépit des règles de sécurité, les conducteurs laissent monter plus de passagers qu’il n’y a de places dans le véhicule. Les derniers arrivés restent donc debout, et nous vous souhaitons de ne pas être à leur place, ça secoue.
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Une fois par an on traine ici de force les écoliers de la cinquième classe, pour leur raconter l’histoire de la région et apporter un peu de diversité dans les rangs des visiteurs (qui sont habituellement des femmes cultivées, dont le destin est d’errer dans la pénombre de ces « temples de la culture »). Généralement il n’y a ici ni installation multimédia, ni appareil interactif. Au rez-de-chaussée, vous pourrez par exemple trouver des oiseaux et animaux empaillés, tandis qu’au premier étage (s’il y en a un), il vous sera possible d’admirer une exposition ethnographique présentant des mannequins vêtus de costumes traditionnels locaux. Un silence de mort y règne, accompagné d’une certaine fraicheur et d’une légère odeur de naphtaline.
Les murs du musée peuvent également être ornés de toutes sortes d’artefacts historiques, allant de plumes anciennes à des bandages prérévolutionnaires, ainsi que des centaines d’autres objets d’importances diverses. Mais au beau milieu de tout cela, vous trouverez toujours quelque chose qui vous fera ne pas regretter d’être venu. Ce n’est pas obligatoirement un objet d’une grande valeur, mais il vous en dira plus sur la ville et ses habitants que n’importe quel guide précédemment évoqué.
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Si c’est l’été, organisez donc une excursion vers un plan d’eau du coin. Vous y trouverez tout le charme provincial russe. Ici, n’importe qui peut s’autoproclamer DJ principal de la plage, et les derniers hits peuvent ainsi se mélanger pour former une sorte de cacophonie totale. Mais le plus important est de se relaxer et de profiter de ce moment de détente dans un lieu on ne peut plus authentique.
Profitez de l’occasion pour attraper un vendeur de kvas, de bière et de chips, faisant des allers-retours le long de l’eau. Il vous détaillera en hurlant sa gamme de produits et si vous ne comprenez rien, prêtez attention à ce qui motive les locaux à faire la queue devant lui en tendant leur monnaie, et commandez la même chose.
En hiver, la province se transforme en station de ski géante. Chaque ville dispose généralement d’une colline suffisamment élevée pour accueillir des activités de ce type. De plus, il n’y qu’à se munir d’un bout de carton ou d’un sac pour en profiter et dévaler les pistes. Tous sont égaux devant ces petites montagnes et ces luges improvisées, même si êtes un investisseur étranger.
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On trouve dans chaque ville de Russie un monument à la gloire de Vladimir Lénine. C’est une constante intrinsèque au paysage provincial. Par ailleurs on pourrait croire que cet illustre personnage est partout représenté de la même façon, mais non ! Trouvez-le et examinez son visage. Il est fort à parier que vous remarquerez des ressemblances avec la population locale. En Bouriatie par exemple, Lénine a quelques traits typiques des Bouriates : yeux bridés, etc. Une adaptation locale d’un symbole national.
Les anciens temples orthodoxes de la province russe sont tout simplement enchanteurs. Surtout à l’intérieur. Dans chaque ville on compte au moins une (mais en général elles sont beaucoup, beaucoup plus nombreuses) église érigée bien avant notre naissance.
Qu’importe votre confession, pour visiter ces édifices il ne faut ni de croix autour du cou, ni de preuve de votre foi. On ne vous en chassera pas, tant que vous vous comportez de manière adéquate. Il est cependant possible que l’on se rende vite compte du fait que vous soyez étranger. Mais peu importe ! Simplement, ne discutez pas au téléphone, ne photographiez pas les icônes, surtout durant la messe, et ne tentez pas de pénétrer dans l’autel (zone réservée aux ecclésiastiques).
La province russe ne manque pas de charme. Pour vous en convaincre, voici Plios, l’un des villages les plus pittoresques du pays.
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