Les aurores boréales peuvent d’une certaine manière être qualifiées de miracles en raison du fait que leur apparence dépend de multiples facteurs : du temps, de l’activité solaire, et de la localisation géographique. L’air crépusculaire doit être également glacial et le ciel parfaitement dégagé. La saison idéale pour en apercevoir s’étend entre la fin de septembre et celle de mars, et elles apparaissent généralement entre 21h et minuit. N’hésitez donc pas à consulter les prévisions des spécialistes avant de partir en expédition.
En Russie, il existe de nombreux endroits où il est possible d’en observer. Le cercle polaire arctique traverse une large partie du pays, cette féérie peut donc être ressentie depuis la Carélie jusqu’en Tchoukotka. Parfois, même les résidents de Saint-Pétersbourg ont la chance d’assister à cette scène fantasmagorique.
La région de Mourmansk (1487km au nord de Moscou), située sur la péninsule de Kola, est très populaire auprès des touristes russes aimant le ski, le snowboard et visiter des villages traditionnels du peuple sami. Avec une population d’environ 300 000 personnes, Mourmansk est la plus grande ville au-delà du cercle arctique.
Vous pourrez tout à fait entrevoir des aurores depuis cette cité, mais si tel est votre but,il est tout de même recommandé aux touristes de se rendre à 120 kilomètres de là, dans la bourgade de Teriberka, que les spectateurs du film Léviathan connaissent déjà. L’option la plus pratique est de réserver un voyage organisé, ce qui coûte environ 9 000 roubles (123€) par personne et inclut le transport et l’hôtel. En réalité, il existe de nombreux autres villages près de Mourmansk depuis lesquels il est parfaitement possible d’admirer ce phénomène, mais la plupart sont interdits aux touristes. Bonne nouvelle cependant : l’hiver à Mourmansk est relativement doux (pour la Russie, bien entendu), avec une température moyenne en décembre et en janvier d’environ -10°.
Comment y aller : le trajet vers Mourmansk depuis Moscou ou Saint-Pétersbourg est relativement accessible (un vol aller-retour coûte environ 6 000 roubles, soit 85€) et cela ne prend que deux heures. Vous pouvez également rejoindre Teriberka en bus ou en taxi pour approximativement 5 000 roubles (71€).
Pour découvrir le site officiel du tourisme de la région de Mourmansk, cliquez sur le lien.
Cette ville relativement importante (350 000 habitants) du Nord de la Russie est elle aussi une destination hivernale populaire. Fondée au XVIe siècle, Arkhangelsk se situe à l’endroit où le fleuve de la Dvina septentrionale se jette dans la mer Blanche. C’est aujourd’hui une ville moderne avec un important centre historique et d’élégants exemples de l’architecture en bois russe. De plus, Arkhangelsk est représentée sur les billets de 500 roubles.
Les aurores boréales peuvent être admirées depuis la ville, mais pour éviter la pollution lumineuse, cela peut valoir le coup de se rendre dans le Nord de la région. Ici, si l’hiver est la saison la plus propice pour ce genre de spectacles, les équinoxes de printemps et d’automne le sont tout autant.
Comment s’y rendre : Pour un vol aller-retour depuis Moscou ou Saint-Pétersbourg il faut compter environ 10 000 roubles (143€). N’hésitez pas à consulter le site touristique de la région en cliquant sur le lien.
Il est parfois possible d’assister à l’apparition d’aurores boréales à Petrozavodsk, la capitale de la République de Carélie. Mais pour réaliser des photographies dotées d’une ambiance particulière, le mieux est de visiter les petits villages du nord de la région ; Kem, Belomorsk, Nilmogouba, ou le littoral de la mer Blanche. Les îles Solovki peuvent également être une destination judicieuse.
Aurore boréale au-dessus du lac Onega.
Igor Podgornyi/RIA NovostiPetrozavodsk est quant à elle une ville très intéressante, située à 302km au nord-est de Saint-Pétersbourg. De plus, la Carélie dispose de nombreux atouts touristiques, des transports routiers efficaces aux guides maîtrisant des langues étrangères.
Comment s’y rendre : Les vols réguliers aller-retour depuis Moscou ne coûtent que 7 000 roubles environ (100€). Il existe aussi des trains depuis Saint-Pétersbourg (deux fois par jour). Pour plus d’informations, dirigez-vous vers le site touristique de la région.
La capitale du District autonome de Nénétsie, dans le Nord de la Russie, est située au-delà du cercle polaire. Cette ville vit principalement de l’élevage de rennes, de la pêche et du pétrole.
S’y trouve par ailleurs un monument dédié à la première cité construite dans l’Arctique, Poustozersk, fondée en 1499. Au XVIe siècle elle est devenue un avant-poste majeur dans le nord et en Sibérie et a par la suite régulièrement fait office de lieu d’exil ou d’emprisonnement.
Les aurores sont ici se parent de nombreuses ombres et lueurs qui les rendent réellement fantastiques. Le meilleur moment pour visiter la région dans le but de les contempler et d’entendre les légendes de la cité disparue est le début de l’automne.
Comment s’y rendre : Pour un vol aller-retour entre Moscou et Narian-Mar il vous faudra débourser environ 15 000 roubles (214€), et cela prendra 2 heures et demie de trajet.
Le site du Centre du tourisme arctique est le suivant : visitnao.ru.
Les aurores boréales ne sont pas rares en République des Komis, il est même parfois possible d’en admirer en août à Syktyvkar, la capitale. Mais là aussi, il est toutefois recommandé de s’éloigner de la ville pour maximiser ses chances d’en apercevoir en se dirigeant vers le nord.
La petite cité de Vorkouta (60 000 habitants) est un bon compromis pour cela. Cette ville, la plus septentrionale de la région, se situe tout au bout de la ligne de chemin de fer qui s’étend sur 2500 km depuis Moscou. Dans les années 1930-50, la République des Komis a accueilli le plus grand goulag du pays, qui comptait plus de 70 000 détenus. Dans la Russie contemporaine, Vorkouta est surtout connue pour ses mines de charbon. Le climat y est rude, avec une température hivernale moyenne de -20°, tandis que l’été les gelées sont relativement fréquentes. Les locaux affirment que des aurores peuvent être ainsi vues durant la saison estivale, mais que l’hiver reste une valeur sûre.
Comment s’y rendre : Des vols de Moscou à Vorkouta sont assurés plusieurs fois par mois et coûtent environ 30 000 roubles (426€), pour un trajet de 3 heures. Un autre moyen de rejoindre la ville est de prendre le train à Syktyvkar (un aller-retour Moscou-Syktyvkar en avion coûte près de 12 000 roubles (171€), le train met ensuite 21h à rallier Vorkouta. Vous trouverez plus de détails pratiques sur le site du tourisme en République des Komis.
La République de Sakha, plus communément appelée Iakoutie, est réservée aux voyageurs les moins frileux puisqu’elle peut se targuer d’avoir sur son territoire le point le plus froid au monde : la ville d’Oïmiakon, où les températures peuvent chuter à moins de -60° durantl’hiver.
Des aurores boréales peuvent être observées dans les environs de la capitale iakoute, Iakoutsk, ainsi qu’en d’autres lieux de cette immense région, la plus vaste de Russie. Certains des villages et villes les plus septentrionaux sont fermés aux touristes indépendants, mais peuvent être visités en voyage organisé.
Comment vous y rendre : Des vols réguliers sont assurés entre Moscou et Iakoutsk et coûtent environ 20 000 roubles (284€). Le trajet dure près de 6 heures et demie. Le site web du tourisme en Iakoutie est disponible ici.
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