Il est en Sibérie des personnes qui ne tiennent pas en place. Quatre d’entre elles expliquent à RBTH comment elles passent les longs et rigoureux hivers de la région loin de leur nid douillet.
Elena, experte en promotion commerciale, 33 ans
« La planche à neige tractée n’est pas un sport très populaire à Krasnoïarsk (Sibérie orientale) ni dans l’ensemble de la Sibérie, bien que les paysages y soient entièrement adaptés. Quand la retenue d’eau de Krasnoïarsk se couvre de glace et que la saison débute, la plupart des adeptes de snowkite (kite sur neige, ndlr) de la région s’y retrouvent. Certains optent pourtant pour les champs ou la périphérie de la ville.
Crédit : Elena Lebedeva
Pour moi, la planche à neige tractée est une possibilité de diversifier la gamme des sports d’hiver, d’apprendre la technique de la glisse et de perfectionner mes pratiques du ski de piste.
Ce sport rassemble des gens créateurs, indépendamment de leur statut, qui aspirent à apprécier leur liberté et à vivre de nouvelles sensations. Et pour le pratiquer, il n’y a pas plus beau que la Sibérie qui fera le bonheur de ceux qui vivent à cent à l’heure, mais aussi de ceux qui prennent le temps d’admirer les montagnes et les réserves naturelles ».
Où pratiquer ce sport : plan d’eau de Novossibirsk, plan d’eau de Krasnoïarsk et lac BaïkalnVitalia Vorobiova, travailleur indépendant, 24 ans
« Je suis fana de ski depuis mon plus jeune âge et ma vie s’articule autour de l’hiver. Je n’ai presque pas sur mon portable de photos prises en été.
Pour mes dernières vacances je suis allée dans la région d’Irkoutsk, à la montagne Mamaï (station de ski en Sibérie orientale qui regroupe la majorité des amateurs de freeride – pratique libre –, ndlr). Ici, on souffre, on sue et on déteste le monde entier, mais on continue d’escalader la montagne rien que pour une seule descente !
Crédit : Elena Lyubimova
Oui, on monte à pied, sans employer le remonte-pente pour constater tout en haut qu’on a vraiment mérité ce versant, cette piste. En un mot, j’aime souffrir et rencontrer ceux qui ne peuvent pas tenir en place ».
Où pratiquer ce sport : station de ski Chereguech dans la région de Kemerovo (Sibérie occidentale), station Mamaï dans la région d’Irkoutsk, montagne Iergaki dans le Saïan occidental (sud-ouest de la Sibérie) et le parc de Bobrovy Log à Krasnoïarsk. Centre de distraction Biriouzovaïa Katoun en République de l’Altaï (Sibérie occidentale), montagne Gladenkaïa à Saïanogorsk (Khakassie, sud de la Sibérie centrale).
Anton Tyrkov, 41 ans, chef d’un entrepôt de pièces détachées pour autos
« Le vélo est pour moi le moyen de locomotion qui m’emmène dans les endroits les plus intéressants et les coins les plus beaux de la nature, souvent inaccessibles en auto ou à pied. En hiver, nombreux sont ceux qui troquent leur vélo pour des skis de fond, des skis de piste ou un snowboard. Mes amis et moi, nous enfourchons nos fatbikes.
Le fatbike est un vélo tout terrain dont les pneus sont très larges pour assurer une bonne adhérence sur des terrains difficiles comme la neige, le sable ou la boue. Ce qui nous permet de rester fidèles au vélo en hiver. Il est évident que le fatbike n’est pas capable de partir à l’assaut des terres en friche et nous empruntons essentiellement les sentiers pratiqués par les skieurs et les motoneiges.
Chaque « coureur » possède son plancher en matière de température. Mes amis et moi, nous estimons qu’il ne faut pas rouler à par moins 30 degrés, mais un jour, quatre aventuriers dont une jeune fille, se sont lancés sur la piste par cette température. Pour moi le plancher est de –25 degrés.
Pour faire une sortie à vélo, nous emportons des thermos, des sous-vêtements thermiques, des vêtements de rechange et plusieurs cagoules anti-froid pour garder la tête bien au chaud. L’air à la campagne est plus pur, plus respirable. La nature en hiver est tout autre ».
Où pratiquer ce sport : lac BaïkalDaniil Sélioutine 31 ans, spécialisé dans l’escalade des rochers dans la réserve naturelle Stolby (Poteaux, nommée ainsi d’après les rochers qui ont la forme de poteaux)
« Quand je vois autour de moi autant de neige, je suis heureux comme un enfant. Ça me dope d’énergie parce qu’en ville, il fait souvent gris et il n’y a presque pas de neige. Alors je mets mes skis.
Des skis différents, ce sont des sensations différentes. Quand on descend une piste à toute allure, on est enivré par la vitesse et submergé par le sentiment d’avoir pu se surmonter. Quand on marche dans la forêt, on prend son temps à admirer les paysages enchanteurs.
Crédit : Stepan Zuev
J’aime beaucoup me rendre dans les lieux que je ne connais pas en m’orientant d’après la carte. Mais pour se lancer dans une telle aventure, il est important d’avoir une réserve de provisions et une torche électrique, car il est facile de se perdre dans les forêts sibériennes ».
Où pratiquer ce sport : station de ski Chereguech dans la région de Kemerovo (Sibérie occidentale), station Mamaï dans la région d’Irkoutsk, montagne Iergaki dans le Saïan occidental (sud-ouest de la Sibérie) et le parc de Bobrovy Log à Krasnoïarsk. Centre de distraction Biriouzovaïa Katoun en République de l’Altaï (Sibérie occidentale), montagne Gladenkaïa à Saïanogorsk (Khakassie, sud de la Sibérie centrale).
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