L’Altaï et le lac Baïkal à vélo en automne

Le mois de septembre et la première quinzaine d’octobre sont la période idéale pour un voyage en Sibérie : le froid inhospitalier est encore loin, les journées sont encore longues et ensoleillées, les forêts se parent d’or et les touristes se font rares dans l’Altaï (Sibérie occidentale) et aux abords du lac Baïkal.

Pour faire un voyage en Sibérie, vous avez le choix entre le Transsibérien, le tout-terrain et l’autobus. Toutefois, le vélo vous accorde une liberté particulière ainsi que la possibilité de ressentir la Sibérie jour après jour, kilomètre après kilomètre, avec ses paysages, son atmosphère ethnique et son esprit de liberté

Sibérie à vélo. Crédit : Maria BystrovaSibérie à vélo. Crédit : Maria Bystrova

Lieu : Olkhon, région d’IrkoutsknnDifficulté : pour les novices et les sportifs chevronnésnnLivre de poche : David Byrne « Bicycle Diaries »nnInspiration : la course The Baikal Bike Trophyn

Le lac Baïkal : un tour en vélo dans une île

A Olkhon, la plus grande île du lac Baïkal (longue de 73 km, large de 15 km et d’une superficie d’environ 700 km2), le vélo cross country n’est bon que pour la plaine de la côte ouest. Pour la partie montagneuse, il faudra quelque chose de plus sérieux et de plus apprioprié comme un vélo de montagne.

Il est possible  toutefois de venir sans votre deux-roues et d’en louer un à Khoujir, la localité touristique la plus populaire de l’île qui concentre le plus grand nombre de refuges. Olkhon ne possède aucune route goudronnée : soyez prêts à rouler sur le gravier et le sable.

Conseil d’un Sibérien : Daria Matsenko, instructrice de l’école de jeune globe-trotters Junior Expeditions à Krasnoïarsk

Un itinéraire de cinq jours dans Olkhon : depuis le ferry jusqu’au cap de Khoboï, localité de Khoujir, rocher de Chamanka. Olkhon est le lieu idéal pour une randonnée à vélo. Les montées et les descentes seront bien plus faciles si votre sac n’est pas perché sur votre dos, mais confortablement installé sur le vélo.

Ce que vous aimerez : l’absence presque complète de précipitations. En effet, traduit du bouriate, « oïkhon aral » signifie sec. En plus, il n’y a ni tiques ni ours dans l’île. Les impressions les plus fortes ramenées dans les bagages seront une eau cristalline et pure et un ciel étoilé sans fin : nous avons souvent passé la nuit à la belle étoile, luttant contre le sommeil pour admirer les constellations.

À la découverte de la nature sibérienne.nMaria Bystrova
Paysage sibérien.nMaria Bystrova
Il suffit d’avoir un vélo de ville, tant la route est lisse.nDaba Dabaev
 Lieu idéal pour une randonnée à vélo !nDaba Dabaev
 
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Lieu : Altaï (République de l’Altaï, Sibérie occidentale)nnDifficulté : les novices préféreront les régions méridionales de la steppe, tandis que les voyageurs chevronnés opteront pour les régions montagneusesnnLivre de poche : Barbara Savage « Miles From Nowhere »nnInspiration: Exploration des montagnes de l’Altaïn

L’Altaï : formule « tout compris »

Le grand avantage des montagnes de l’Altaï pour les voyages à vélo est la diversité des itinéraires de différents niveaux de difficulté : vous pouvez suivre « la Route de la soie sibérienne », la route de Tchouïsk, aller au lac Teletskoye ou encore  vous rendre dans la steppe de Kouraï.

Sur la route de Tchouïsk, vous aurez 500 kilomètres de route asphaltée et vous traverserez le col Séminski (1 718 m) et celui de Tchiké-Taman (1 295 m) avec vue sur l’Altaï d’après la formule « tout compris » : les plus belles montagnes, steppes, rivières et localités de la région. Au bord du lac Teletskoye et dans la vallée de la rivière Tchoulychman, il faudra pédaler sur du gravier et affronter des montées abruptes, mais vous recevrez en récompense des paysages pittoresques avec des montagnes et des lacs.

Toutefois, les randonnées à vélo dans l’Altaï ne sont pas destinées uniquement aux sportifs. Par exemple, dans la steppe du sud, aux environs de Kouraï et de Koch-Agatch, il suffit d’avoir un vélo de ville, tant la route est lisse. Or, les vues de la steppe et de la crête de Tchouïsk-Nord restent inchangées en fonction du vélo.

Conseil d’un Sibérien : Maria Bystrova, globe-trotter, coordinatrice du projet Vélo de ville de Krasnoïarsk

Dans l’Altaï, dans les coins à l’écart des lieux touristiques comme la vallée de la Tchoulychman, il faut tirer plaisir d’un tourisme tout à fait sauvage : ne pas faire attention à l’absence de routes, dormir dans une tente, cuisiner au feu de bois et escalader les cols.

Par exemple, notre itinéraire dans la vallée traversait plusieurs cols dont les plus impressionnants sont ceux de Katou-Iaryk et d’Oulagan. Vers ce deuxième l’ascension a duré une journée entière : ça a été très difficile, mais c’est l’une de mes impressions les plus éclatantes.

En effet, quel plaisir de devenir son propre moyen de locomotion et d’avoir franchi une « piste noire ». Aussi difficile que soit la route, l’Altaï vous réconfortera toujours par une vue pittoresque. Et quand vous êtes en vélo, vous pouvez rester à l’admirer tant que vous voulez.

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