Vous vous réveillez un beau matin et comprenez que vous ne pouvez plus supporter votre profession. Alors vous décidez de changer radicalement de vie et d’entrer dans l’armée, en intégrant l’élite des marines ou des parachutistes. De quoi avez-vous besoin pour y parvenir ?
Le béret rouge est le symbole de l'officier d'élite des forces spéciales russes. Le droit de le porter se conquiert par le sang et la sueur, leurs propriétaires étant les premiers à être envoyés en zones de guerre ou dans des missions antiterroristes à l'intérieur et à l'extérieur de la Russie.
Ceux qui veulent obtenir le fameux béret doivent réussir trois tests d'affilée sans temps de récupération.
Le premier est une course de dix kilomètres avec un sac à dos de 27 kg, un fusil AK-74M et une bouteille d’eau à la ceinture. Le but de la course est de surmonter de nombreux obstacles terrestres et aquatiques avec un équipement de combat complet et de conserver suffisamment de force pour effectuer des exercices de tir puis se battre pendant 10 minutes de suite contre trois « gros bonnets » des forces spéciales.
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Ainsi, votre course à pied traversera des marécages, des rivières et des forêts au milieu de nulle part. Vous serez « largué » avec un groupe de 100 candidats et un certain nombre de soldats de métier qui vous lanceront des grenades d’entraînement et tireront au sol pour tester vos nerfs et déterminer si vous êtes capable de mener à bien une tâche sur un vrai champ de bataille.
Ces « sadiques » courront à vos côtés en vous insultant et en vous criant dessus. Ils murmureront également dans vos oreilles des phrases telles que : « Tu n’en as pas besoin. Abandonne ! Il suffit de dire un mot et on te ramène en ville dans ton lit bien chaud ». Cette pression psychologique est l’un des éléments essentiels de l’entraînement aux opérations spéciales dans le monde entier, et vous devez tenir si vous souhaitez vraiment devenir l’un des « hommes les plus durs » de la planète.
Après avoir terminé la course, un candidat se rend directement sur un champ de tir avec l’AK qu’il a traîné à travers forêt et marécages pour tirer sur un certain nombre de cibles. La clé de ce test consiste à amener votre arme « propre » et prête à tirer sur les méchants. Donc, si votre arme à feu a été mise KO pendant la course et doit être nettoyée, vous avez perdu.
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Si vous réussissez, vous passerez à la dernière étape et au test le plus difficile : une session de combat MMA de 10 minutes.
Là, vous devez rencontrer trois combattants professionnels l'un après l'autre à l'intérieur d’un ring. Vous devrez vous battre 10 minutes de suite et n’aurez pas le temps de récupérer entre des combats contre des durs à cuire qui ont l’ordre de vous mettre hors d’état de nuire. Les os brisés et les knockouts sont donc souvent au rendez-vous lors de ce test.
Si vous respirez encore et que vous vous tenez debout à la fin de la dixième minute, félicitations : vous recevez un béret rouge et devenez membre du club d'élite des forces spéciales russes.
Si vous échouez à une partie du test, vous pouvez toujours revenir l’année prochaine.
La devise du SAS est « Who Dares Wins » (« Qui ose gagne ») et dès le premier jour du recrutement, les instructeurs accueillent les candidats en disant : « Nous n'allons pas sélectionner les meilleurs d'entre vous. Nous allons essayer de vous tuer. Et les survivants continueront leur formation ».
Les candidats sont emmenés dans une base militaire où leur test commence au beau milieu de la nuit, quand ils sont réveillés et jetés à l'arrière d'un camion qui les conduit au milieu de nulle part.
Ils n'ont aucune idée d’où ils se trouvent. Il n’y a pas de carte et personne pour les guider - juste 100 fantassins et policiers avec des chiens lancés à leurs trousses. L'équipement comprend un sac à dos de 27 kg, un fusil et une bouteille d'eau. Le but est de rentrer à la maison en moins de 20 heures et de ne pas se faire repérer en cours de route.
Oh, au fait, les habitants de la région ont l’ordre de signaler les « étrangers » dans les commissariats de police locaux. Cette marche de 64 km a été appelée Endurance et elle porte bien son nom.
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Une fois que les candidats sont revenus à la base, ils doivent immédiatement effectuer une course de 6,4 km en moins de 30 minutes.
Les candidats doivent prouver qu'ils sont capables de survivre en toutes circonstances. Et quand vous vous ferez finalement attraper, les officiers vous feront subir un interrogatoire.
Ils ne vous casseront pas les doigts et ne vous mettront pas d’aiguilles sous les ongles, mais ils peuvent vous attacher à une chaise et vous secouer jusqu’à ce que vous craquiez et que vous révéliez les informations qu’ils voulaient vous soutirer. Cela fait partie des tests psychologiques essentiels pour un membre du SAS.
Si vous franchissez avec succès les marches de 60 km et les interrogatoires, vous aurez alors le droit de devenir membre du SAS.
Pour être nommé officier d'élite de la Delta Force américaine, un candidat doit subir de nombreuses procédures de sélection qui ont été créées pour vérifier sa préparation physique et mentale, et s’assurer qu’il ou elle est prêt(e) à subir toutes les épreuves de la vie militaire dans les zones de guerre.
Le processus commence par l’évaluation des conditions physiques des candidats. C’est une procédure standard pour ceux qui souhaitent devenir officier des forces spéciales. Vous devez réaliser un certain nombre d'exercices physiques (courir 3,2 km dans le temps imparti, nager 100 mètres entièrement habillé, faire un certain nombre de tractions, de pompes, de flexions sur jambes et d’abdos).
Chaque exercice est réalisé l’un après l’autre avec un temps de récupération minimum et, comme dans le cas des tests pour devenir béret rouge dans l'armée russe, le but de ce test n'est pas seulement de tester votre force et votre endurance, mais également de pousser votre résistance psychique dans ses derniers retranchements.
Si un candidat réussit la première étape, il passe à l’épreuve de navigation terrestre. Elle ressemble à celle que les candidats du SAS britannique doivent subir. Les candidats sont déposés au milieu de la nuit sur un terrain inconnu et doivent parcourir 18 km jusqu’à la base avec un sac à dos de 18 kg. Ces tests sont également limités dans le temps et si vous êtes trop lent, tout le dur travail effectué auparavant n'a plus aucune importance.
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Une fois cette étape terminée, les candidats passent leur test final de « préformation » : une marche de 64 km avec un sac à dos de 20 kilos sur un terrain extrêmement difficile.
Nous ne mentionnons pas les délais précis prévus pour chaque exercice, car ils sont gardés secrets et ne sont connus que du commandement de Delta et des officiers sur place responsables des procédures de sélection.
Si un candidat réussit toutes les étapes, il est soumis à des tests psychologiques et physiologiques visant à déterminer son comportement dans un environnement hostile et sous le feu dans les zones de guerre.
Les candidats ayant réussi tous ces tests sont finalement envoyés aux cours de formation intensive. Ce sont des systèmes d'entraînement qui durent six mois, voire plus, et visent à préparer une personne à de véritables opérations antiterroristes en sol étranger.
En résumé, les officiers de la Delta Force qui passent toutes les procédures de sélection et les cours de formation intègrent une des forces spéciales les plus prestigieuses au monde.
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Alors, quel test est le plus dur à votre avis ? On attend votre opinion dans les commentaires !
Dans cet autre article, nous vous dévoilons les secrets des forces spéciales de Russie.
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