Certes, les deux systèmes ont une apparence similaire, et l’allemand figurait manifestement parmi les armes capturées par les soldats soviétiques à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Mais la première « Kalach allemande » n'est tombée entre mains de l'armée soviétique qu'en 1944. Et c’est en 1943 que le designer Soudaïev avait présenté la première version de sa mitrailleuse aux militaires soviétiques. Après sa mort, Mikhaïl Kalachnikov finirait le travail et remporterait en 1947 l'appel d'offres pour la fourniture d'un fusil d'assaut à l'armée.
La pensée technique en matière de structure des armes au début des années 40 (et pas seulement) a généralement évolué dans une seule et même direction. Par exemple, au début des années 50, les Danois étaient également accusés d'avoir « copié » et fabriqué leur propre Kalachnikov, appelé Madsen LAR, pour les troupes de l'OTAN.
La principale différence entre l'AK et le StG 44 allemand réside à l'intérieur : ils ont des mécanismes de déclenchement différents, des chargeurs différents (en d'autres termes, ils ne sont pas interchangeables) et chacun d'entre eux possède son propre système de montage et de démontage. Sans parler des différences externes entre les deux systèmes.
Mais quoi qu’il en soit, les ingénieurs allemands ont effectivement contribué au développement de l'AK soviétique. Après la victoire soviétique dans la Grande Guerre patriotique, le bureau de design Schmeisser a travaillé à Ijevsk et a contribué à la modernisation de l'AK-47.
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Certes, la Kalachnikov est une arme formidable et elle est devenue l'un des symboles de la révolution et de la lutte pour l'indépendance dans les pays du monde entier en raison son efficacité et de sa simplicité, tant de production que d'utilisation.
Cependant, la « plateforme » de la Kalachnikov n'est pas unique. Les Tchèques, avec la mitrailleuse Chermak CZ SA Vz.58, ont eu recours à des solutions techniques similaires.
En apparence, cette arme est presque une copie conforme de l'AK, mais l'automatisation fonctionne selon un principe différent et, comme dans le cas du StG 44 allemand, les chargeurs ne conviennent que pour ces modèles précis.
Le CZ SA Vz.58 a eu une longue histoire. En Europe de l’Est, il a été utilisé jusqu’en 2010. Mais il n'a pas reçu la renommée mondiale de la « Kalach », car sa fiabilité était inférieure à celle de l'AK-47.
C’est vrai, aucun tireur non entraîné ne peut le faire. Cependant, pour les combattants hautement qualifiés, même 400 mètres ne posent pas de problème - toute est une question de configuration. Ici, le principe est le même que dans le cas d’une voiture – on peut améliorer ou « tuner » cette arme, et au lieu du maximum des 240 km/h prévus, votre beauté donnera 300 sur le compteur de vitesse.
En plus du tuning, pour atteindre des cibles lointaines avec une « Kalach », il existe un principe similaire au travail avec des armes de tireur d'élite : vous frappez la cible non pas directement, mais le long d’une « trajectoire calculée ». On déplace légèrement la lunette sur le côté et vers le haut, tout en comptant sur la force du vent, la pression atmosphérique et la distance de tir. Cela ne semble pas facile, mais tous les tireurs professionnels savent que lors de la visée sur une longue distance, il faut tenir compte de tous ces facteurs.
Non. Le modèle de 1947 a certes remporté les essais pour être livré aux troupes, mais la légendaire fiabilité de l’AK est le résultat de travaux menés au cours des 12 années suivantes.
L'AK, sous la forme que nous connaissons aujourd'hui, est le modèle de 1959 sur lequel Kalachnikov a travaillé et a effectué des corrections en fonction des exigences de l'armée. Les militaires ont notamment indiqué que la première version du fusil se salissait facilement et devenait inutilisable. En en matière de précision du tir, on reprochait à la « Kalach » une large variation des balles. Les concepteurs ont ainsi dû affiner et corriger leur invention.
En conséquence, l'AK s’inclinait, même après la mise à niveau liée à ces instructions, face à ses concurrents directs de l'OTAN à cette époque. Cependant, il disposait d'un pouvoir beaucoup plus destructeur et d'une fiabilité très élevée puisqu'il fonctionnait dans la boue, la pluie, le sable et la neige.
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Ce n'est pas le cas. Nous avons déjà partiellement répondu à cette question dans les paragraphes précédents, mais mettons tout cela ensemble.
Kalachnikov était réellement un brillant concepteur et, en fait, le concepteur général sous la direction duquel travaillait toute une équipe d'ingénieurs. Le projet AK est toutefois un développement du concept de Soudaïev de 1943 avec l’assistance allemande du bureau Schmeisser à la fin des années 40 et au début des années 50.
L’AK n’est donc pas le fruit du seul génie de Kalachnikov, c’est le résultat du travail d’une équipe de concepteurs et d’ingénieurs restés dans l’ombre.
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