Au cours de l’analyse de la salive d’un ours brun de Sibérie, des chercheurs russes et américains ont décelé une substance protégeant cet imposant quadrupède notamment du staphylocoque doré, une bactérie potentiellement mortelle et engendrant une large variété de maladies et d’infections, rapporte le site d’information Vesti.ru.
Une équipe menée par Alexandre Gabibov, de l’Institut de chimie bioorganique de l’Académie des sciences de Russie, et le prix Nobel de chimie Sidney Altman, de l’Université de Yale, a en effet étudié le microbiome de divers animaux sauvages et réalisé cette passionnante découverte.
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Ainsi, au sein de l’échantillon prélevé dans la caverne buccale du roi de la taïga, ils ont constaté une rare population de bactéries de l’espèce Bacillus pumillus, produisant un antibiotique du nom d’amikacine. Or, les analyses ont démontré que cette substance permet de lutter efficacement contre des agents pathogènes dangereux pour l’homme, tels que le staphylocoque doré.
Cette trouvaille est d’autant plus importante que les staphylocoques développent régulièrement une résistance aux préparatifs médicaux. La salive d’ours brun de Sibérie pourrait ainsi ouvrir la voie vers une lutte plus efficace contre de nombreuses maladies et de mieux comprendre le processus de développement de l’antibiorésistance.
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