Un ZSU-23-4 Shilka.
Grigoriy Sisoev/RIA NovostiLe ZSU-23-4 Shilka
Malgré son âge honorable (créé en 1964), ce système d’arme antiaérien autopropulsé est encore aujourd’hui considéré comme l’une des plus grandes inventions russes du XXe siècle.
Au cours de son histoire, il a en effet eu l’occasion de faire ses preuves dans divers conflits, que ce soit en Afrique, au Vietnam, en Afghanistan ou au Proche-Orient. Tel un poignard, sa tour équipée de quatre canons mitrailleurs 23mm transperçait et abattait la moindre de ses cibles volant à basse altitude. Grâce à une cadence de l’ordre de 3 400 tirs par minute, cet engin était capable de propulser un torrent continu de balles traceuses, criblant tout sur son passage.
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Cette arme menaçante n’a toutefois pas uniquement servi contre des cibles à basse altitude (avions d’attaque au sol et hélicoptères), mais également contre des véhicules légèrement blindés, notamment durant de la guerre afghane.
Néanmoins le progrès technique ne pouvant être arrêté, les projectiles 23mm Shilka se sont par la suite révélés insuffisants pour des combats face à des véhicules correctement blindés. Ainsi, dans les années 1980, les troupes russes ont reçu une nouvelle arme antiaérienne, fonctionnant avec des projectiles de 30mm, le 2S61 Tunguska-M1.
La première arme de ce type a été le système antiaérien Tunguska. Il était doté de missiles guidés et de deux canons mitrailleurs 2A38M 30mm, qui créaient un mur infranchissable de 5 000 projectiles par minute.
À la différence des anciens modèles, celui-ci était d’ores et déjà capable de faire feu tout en se déplaçant et d’atteindre, à l’aide de ses missiles, des avions et hélicoptères volant à une altitude de 10km.
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Au fil du temps, le Tunguska a subi de nombreuses modifications afin d’être en mesure de faire face aux nouveaux défis auxquels il était susceptible de se heurter. Grâce à cette évolution, il compte encore aujourd’hui parmi les plus redoutables systèmes antiaériens russes, tout comme celui qui suit.
L’actuel système de défense antimissile de la Russie s’organise de la façon suivante : on trouve tout d’abord le S-400, qui repère et abat toutes les cibles aériennes à une distance de 400 kilomètres. Ensuite, si d’une quelconque manière des missiles ennemis parviennent à passer ce premier niveau, c’est alors le complexe antiaérien Pantsir-S1 qui prend la relève, grâce à ses deux canons mitrailleurs et à ses 12 missiles guidés 57E6E.
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Aujourd’hui, le Pantsir est considéré comme l’échelon ultime de défense des infrastructures civiles, des bases militaires et des troupes déployées. Cette arme est conçue pour détruire les missiles se dirigeant vers leurs cibles même à la vitesse hypersonique, à une distance de 20 kilomètres et une hauteur allant de 15 mètres à 15 kilomètres.
Ce modèle se distingue de ses prédécesseurs soviétiques par l’automatisation de son système. Des ordinateurs fixent eux-mêmes les cibles en vol à atteindre, après quoi les militaires n’ont plus qu’à appuyer sur le bouton « lancement » pour procéder à la destruction des moyens d’attaque, s’ouvrant un passage à travers les barrières du S-400 et du Top-M2.
En juin dernier, les armuriers russes ont dévoilé au monde leur version maritime de ce système, qui passe actuellement des tests gouvernementaux. En fonction des résultats, les hautes autorités du Ministère russe de la Défense décideront, si le complexe antiaérien Pantsir rejoindra ou non les rangs de la flotte militaire russe.
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