Les habitants locaux l’appellent Sladkoe (Lac Doux). Il s’agit plus d’un marais que d’un lac à proprement parlé : aucun poisson ne vit dans ses eaux saumâtres et, soyons honnêtes, plutôt sinistres.
De toute évidence, personne ne s’est soucié de ces quelques ares de marécages situés dans la région de Novossibirsk jusqu’à ce que Moscou ne décide de réviser la frontière russo-kazakhstanaise, transférant du même coup le lac à Astana.
Pourquoi ont-ils fait cela ? Durant des années une grande partie du lac se trouvait au Kazakhstan. La frontière traverse le lac. Au fil du temps, l’eau a été drainée du lac et la partie russe s’est asséchée. Le lac s’est donc retrouvé dans la partie kazakhstanaise.
Ce nouvel état de fait n’a pas plu aux Russes. Les réseaux sociaux sont inondés de commentaires critiques : « Je ne comprends pas. Il y a une distribution gratuite de lacs ou quoi ? », a publié un utilisateur sur Facebook.
Le FSB (services secrets russes) a été contraint de publier un communiqué qui précise que la Russie n’a pas transféré le lac au Kazakhstan. « C’est quoi au juste ? Un trolling diplomatique ? », a commenté un autre internaute.
De leur côté, les autorités n’ont pas l’air très inquiètes, en témoigne la déclaration du chef de l’administration locale Vladimir Shoubnikov : « Dans la zone, il y a le lac Gorkoe (Amer), et il est salubre, contrairement au lac Sladkoe, qui ne sert strictement à rien ».
Certains espèrent que les pluies automnales permettront un « retour » du lac dans le giron russe. C’est du moins ce que pense le ministre russe des Ressources naturelles Sergueï Donskoï.
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