Космонавт Роскосмоса Михаил Корниенко выполняет задачу по очистке иллюминатора МКС. Roscosmos cosmonaut Mikhail Kornienko during his second spacewalk on August 10.
RoscosmosCrédit : Vitaliy Belousov/RIA NovostiLe premier homme dans l’espace, Iouri Gagarine, a touché deux salaires après son vol : celui de pilote militaire et un salaire « spatial » pour les heures passées en orbite. En outre, le célèbre vol a été récompensé par le biais de cadeaux. Ainsi, il s’est vu offrir un appartement, une voiture Volga (qui n’était pas en vente libre), des vêtements et des tapis. La première femme dans l’espace, Valentina Terechkova, a eu elle aussi obtenu un appartement, ainsi que des robes, des sacs à main et des chaussures.
La tradition consistant à payer séparément le travail dans le ciel et dans l’espace existe toujours. Les cosmonautes russes sont, en règle générale, des pilotes d’essai expérimentés d’avions militaires et civils. Pour leur activité sur Terre, ils touchent entre 1 400 et 2 400 euros et peuvent compter sur des primes d’ancienneté, des bonus pour le nombre de vols effectués et des décorations, soit entre 40% et 140% de leur salaire mensuel. Le séjour dans l’espace est payé à raison d’environ 23 000 euros par mois.
Le cosmonaute russe Mikhaïl Kornienko à bord de l'ISS. Crédit : Roskosmos
À titre de comparaison, les astronautes de la NASA touchent « sur terre » de 66 000 à 155 000 dollars (soit entre 62 000 et 145 000 euros) en fonction de leur niveau professionnel. Les revenus « spatiaux » sont plus élevés, mais le décalage n’est pas aussi important que chez leurs collègues russes : côté américain, ils atteignent environ 170 000 dollars (160 000 euros).
Les cosmonautes sont sélectionnés d’après leur compatibilité psychologique et leur taille. Celle-ci ne doit pas être trop importante. La raison en est toute simple : le poids sera ainsi réduit et il faudra moins de carburant.
Des combinaisons spatiales à la Cité des étoiles, en Russie. Crédit : ReutersLes préparatifs au vol ne prennent pas beaucoup de temps. Les cosmonautes sont sélectionnés essentiellement parmi les pilotes d’essai. Ces derniers sont toujours en bonne forme physique, car les facteurs de charge qu’ils ressentent en volant à bord des nouveaux appareils militaires, en s’éjectant et en réalisant des acrobaties aériennes, exigent une formation particulière.
Tir du lanceur Proton-M. Crédit : Roskosmos
« Je pense qu’en cas de nécessité, il est possible de former un cosmonaute en quelques mois. Tout dépend des fonctions à remplir au sein de l’équipage et des études scientifiques à effectuer à bord », a indiqué le cosmonaute soviétique et russe Moussa Manarov.
Les cosmonautes russes ne suivent pas de régime « préparatoire » ni « orbital ». Toutefois, le Centre de direction des vols accorde une grande importance à l’alimentation. Avant d’envoyer un cosmonaute en mission, les médecins précisent ses préférences alimentaires afin d’élaborer pour lui un menu équilibré qui est remis aux cuisiniers.
Le Centre spatial russe possède une usine spéciale qui fabrique la nourriture des cosmonautes. Le menu est très varié et va du borchtch traditionnel au barbecue en passant par les gâteaux. Seule ombre au tableau : les plats obligatoires que le cosmonaute doit consommer pour apporter les vitamines et les oligo-éléments nécessaires à l’organisme.
En orbite, les levers et les couchers de soleil ont lieu toutes les 90 minutes, ce qui fait que les cosmonautes observent l’aube 16 fois par jours. Pour pouvoir travailler, ils suivent le rythme de l’heure sur Terre. Cliché pris par le cosmonaute Oleg Artemiev. Crédit : Oleg Artemiev/Roskosmos
Sinon l’horloge biologique risque de se dérègler, ce qui peut provoquer de l’insomnie chez le cosmonaute. Petit bonus pour les voisins : l’état d’apesanteur rend impossible le ronflement.
Les cosmonautes qui ont séjourné plusieurs fois dans l’espace ne sont pas nombreux. La majorité n’a effectué qu’un ou deux vols. Nombre de pilotes d’essai sont formés à des missions techniques ou scientifiques bien précises.
L’âge idéal pour un vol spatial se situe aujourd’hui entre 32 et 38 ans. Ce qui ne veut pas dire que 40 ans passés, la vie (de cosmonaute) soit finie. En 2013, Pavel Vinogradov a fêté son 60ème anniversaire dans l’espace. Quant à l’Américain John Glenn, c’est à 77 ans qu’il a effectué son dernier vol dans l'espace en 1998.
Le cosmonaute russe Pavel Vinogradov. Crédit : Ramil Sitdikov/RIA Novosti
Le nombre de jours passés dans l’espace est également une question purement technique : le record du plus long vol spatial appartient à Valéry Poliakov, qui est resté 438 jours à bord de la station russe Mir.
Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.
Abonnez-vous
gratuitement à notre newsletter!
Recevez le meilleur de nos publications directement dans votre messagerie.