Federation Council Speaker Valentina Matviyenko, left, and the Central Bank's Chairperson Elvira Nabiullina at the 20th St. Petersburg International Economic Forum.
Maksim Blinov/RIA NovostiValentina Matvienko. Crédit : Ramil Sitdikov / RIA Novosti
La présidente de la chambre haute du Parlement (Conseil de la Fédération) est la troisième plus haute personnalité de l’État après le président et le premier ministre. Valentina Matvienko a parcouru un long chemin avant de parvenir à ce poste : après avoir travaillé au Parti communiste de Leningrad dans les années 1970–80, elle fut ambassadrice à Malte et en Grèce après la chute de l’URSS, avant de revenir à Saint-Pétersbourg en tant que gouverneur.
Elle est arrivée à la tête du Conseil de la Fédération après avoir quitté son poste de gouverneur en 2011. Fervente supportrice de la politique de Vladimir Poutine, elle critique les sanctions occidentales (c’est sous son impulsion que la Russie a quitté l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe) et est favorable à l’élargissement des prérogatives des régions. Matvienko se prononce régulièrement en faveur d’un plus grand rôle des femmes en politique, ainsi en février elle plaisanté : « les hommes politiques ne sont pas parvenus à diriger le monde avec leur manières brutales ».
Yelena Isinbayeva. Crédit : Grigoriy Sisoev / RIA Novosti
En 2016, Isinbayeva, athlète la plus célèbre de Russie qui comptabilise 28 records du monde, a terminé sa carrière sportive sur une note amère. L’Association internationale des fédérations d'athlétisme (IAAF) a écarté Isinbayeva et les autres athlètes russes des Jeux olympiques de Rio de Janeiro. La raison de cette éviction fut un scandale de dopage, bien qu’Isinbayeva n'ait pas été accusée d’usage de produits illicites.
« Je n'ai pas pu quitter le sport par la grande porte », a regretté Isinbayeva. Mais elle n’a pas pour autant pris sa retraite : en août 2016, elle a été élue à la commission des sportifs du CIO, où elle a fait la promesse d’empêcher les injustices à l’encontre de la Russie. De plus, Isinbayeva a été choisie au Comité exécutif olympique de Russie et a pris la tête du comité d’observation de l’agence antidopage de Russie. Elle a laissé entendre, à moitié sérieusement, qu'elle reviendrait pour les Jeux olympiques de Tokyo en 2020.
Zelfira Tregulova. Crédit : Sergeï Piatakov / RIA Novosti
Zelfira Tregoulova est une des gestionnaires les plus expérimentés de la sphère culturelle russe. Avant de parvenir à la tête de la galerie moscovite Tretiakov en 2015, Tregoulova a travaillé dans différents grands musées du pays, le centre « ROSIZO » (le Centre national russe d’art contemporain) et les Musées du Kremlin de Moscou, après avoir dirigé des expositions d’art russe aux Etats Unis, en Allemagne, et en Italie.
La popularité de la galerie Tretiakov a fortement augmenté depuis son arrivée aux commandes du prestigieux établissement. Pour la première fois depuis longtemps, les expositions de la galerie sont devenues des événements culturels majeurs, plus de 4800 personnes par jour ont visité l’exposition Valentin Serov, et les billets pour l’exposition des chefs d’œuvre du Vatican se sont écoulés en 15 minutes « Grâce à Tregoulova, la galerie Tretiakov connaît une véritable renaissance », estiment ses collègues.
Elvira Nabioullina. Crédit : Artyom Korotayev / TASS
L’ex-ministre du développement économique Elvira Nabioullina a intégré la Banque centrale de Russie (BCR) en 2013, à la veille de la crise économique majeure qui a vu l’inflation bondir de 6 à 11%. Pour lutter contre la crise, Nabioullina a choisi une politique musclée, orientée vers la baisse de l’inflation, l’augmentation des taux directeurs de la BCR et la fermeture de plus de 300 banques russes.
Les mesures de Nabioullina ainsi que la stabilisation des prix du pétrole ont permis de renforcer le rouble : en 2016, l'inflation a chuté à 5,4%, le chiffre le plus bas de l’histoire de la Russie. La présidente de la BCR estime qu'en 2017, l'économie du pays entrera en croissance. Bien qu’une partie des analystes considèrent le rouble comme une devise dangereusement surévaluée, le journal Global Finance a encensé la réussite de Nabioullina, en la faisant entrer dans la liste des huit meilleurs dirigeants de banques centrales du monde en 2016.
Maria Zakharova. Crédit : Anton Denisov / RIA Novosti
En 2015, la diplomate et sinologue Maria Zakharova est devenue la première femme à diriger le département de l’information et de la presse du ministère russe des Affaires étrangères. Faisant partie des principales figures publiques de la diplomatie russe, Zakharova s’exprime chaque semaine lors de briefings explicitant la position de Moscou sur les questions internationales et dialogue avec la presse.
Avant de devenir le porte-parole officielle du ministère russe des Affaires étrangères, Zakharova militait pour une communication plus vivante et informelle de l’administration avec le monde extérieur. Elle alterne les briefings et les posts Facebook, où elle s'exprime parfois de façon ironique et incisive envers les critiques visant la Russie. La représentante du ministère a donné un sérieux coup de jeune à la diplomatie russe, traditionnellement considérée comme laconique et peu communicative : elle a été vue en train d’interpréter des danses populaires au sommet de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est, et on lui a proposé de chanter à l'Eurovision au sujet de de Bachar el-Assad.
Tchoulpan Khamatova. Crédit : Evgenia Novozhenina
Lorsqu’en mai 2016, la compagnie de recherche YouGov a interrogé les Russes sur leur personnalité préférée, l’actrice Tchoulpan Khamatova est apparue en seconde place du classement féminin, dépassée de peu par Angelina Jolie. En 20 ans de carrière, Khamatova a joué dans près de 50 films et séries, et joue une vingtaine de spectacles par mois selon ses dires. Mais sa popularité n’est pas seulement due à ses talents d’actrice.
En 2006, Khamatova et l’actrice Dina Korzoun ont fondé un des premiers fonds de bienfaisance de Russie, « Offre la vie ». Tout a débuté par un concert unique, ayant pour but de récolter 200 000 dollars pour l’équipement d’un hôpital oncologique pour enfants. Les deux actrices se sont ensuite consacrées sérieusement aux actions de bienfaisance. En 10 ans de travail, « Offre la vie » est venu en aide à 30 000 enfants atteints de maladies graves. « Je suis les médecins et les gens en qui j’ai confiance », explique Khamatova au sujet de son travail pour le fonds.
Diana Vishneva. Crédit : Maxim Avdeev / RIA Novosti
« J'ai toujours passé mon temps libre en répétition », se souvient Diana Vichneva au sujet de son travail en occident. Vichneva est une des danseuses les plus acharnées du monde, elle explique durant les interviews qu’elle travaille six heures par jour, bien que ses collègues se contentent d’une à deux heures.
L'incroyable persévérance de Vichneva combinée à son talent ont fait d'elle une des meilleures ballerines du monde, elle danse dans les établissements les plus prestigieux de la planète, de La Scala à Covent Garden. Vichneva n’a pas peur de la nouveauté, elle danse aussi bien des chorégraphies classiques que contemporaines, et présente régulièrement des projets d’auteurs expérimentaux. Depuis 2013, elle organise son propre festival, « Context. Diana Vichneva », tremplin pour les jeunes danseurs et chorégraphes de Russie et de l'étranger. Après 20 ans de carrière, Vichneva demeure une des plus grandes ballerines russes.
Ulyana Sergeenko. Crédit : Getty Images.
On peut diviser les grands couturiers russes en deux catégories : les premiers se concentrent sur le public local, et sont peu connus à l’étranger, tandis que les seconds dessinent la silhouette de la Russie à l’étranger, mais ne sont pas populaires en Russie. Ulyana Sergeenko, créatrice de la maison du même nom, Ulyana Sergeenko (depuis 2013), appartient à la seconde catégorie : il est plus aisé de voir des modèles défiler dans ses créations haute couture lors des Fashion weeks à Paris que sur les podiums de Russie.
Cependant, Sergeenko assure : « Nous sommes une marque absolument russe, même si notre vitrine est Paris ». Pour créer ses collections, elle s’inspire de la culture russe et de l’expérience des femmes soviétiques, qui cousaient leurs robes à partir des matériaux disponibles, sans maisons de couture ni enseignes de mode. Bien entendu, les créations d’Ulyana Sergeenko sont bien plus chères et prestigieuses : Lady Gaga, Rihanna et Beyonce les ont adoptées, mais leurs racines se trouvent bel et bien en Russie.
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