Commençons par le… vélo. Vous avez sans doute l’habitude du système de vélos en libre-service qui permettent aux fonctionnaires de se rendre au bureau, aux étudiants d’aller en cours (s’ils n’ont pas décidé de les sécher) et aux ménagères de faire leurs courses. Ces dernières années, la capitale russe s’est elle aussi dotée du vélo partagé, qui connaît un certain succès dans le centre-ville. Toutefois, si vous habitez ou si vous travaillez dans les quartiers éloignés, le nombre d’heures de route pourrait être indéfini.
Premièrement, parce que les distances sont très importantes. Vous devez alors sortir longtemps à l’avance et trouver une douche en arrivant à la destination finale. Deuxièmement, parce que les autorités ont placé des vélos en libre-service sans se soucier des pistes cyclables. Certes, il y en a, mais elles sont encore rares. Rouler au bord de la route est fortement déconseillé, car les conducteurs peuvent piquer une crise d’agressivité et foncer tête baissée sans faire attention à ceux qui sont autour.
Crédit : Reuters
Le métro de Moscou constitue un dossier à part. Sachez que les lignes sont appelées par la couleur qui leur a été attribuée sur le schémas. Pas de ligne 1 ni de ligne 14. Oui, vous entendrez le nom de la ligne par haut-parleur dans la rame, mais nulle part ailleurs.
Si votre destination est la station Smolenskaïa ou Arbatskaïa, n’oubliez pas de préciser laquelle. Elles sont au nombre de deux l’une et l’autre et les Moscovites ne s’y retrouvent pas toujours eux-mêmes : c’est le moment ou jamais de préciser la couleur.
Quand l’heure de la fermeture approche, nos rames ont la mauvaise habitude de ne pas aller jusqu’au terminus, mais de se rendre au garage qui peut être situé avant votre station. Rien d’épouvantable, mais tout de même exaspérant. Surtout qu’il faudra après s’entasser dans une rame, évidemment, bondée.
Par contre, si l’on compare les schémas à Moscou et, par exemple, à Londres ou à New York, il devient évident qu’il est pratiquement impossible de se perdre dans notre métro. Bien que certains y arrivent. Enfin, le métro de Moscou vaut simplement le détour.
Crédit : Reuters
Quand la liste des choses qu’on peut contempler éternellement a été complétée par les embouteillages sur la Troisième ceinture (rocade routière, ndlr), les autorités de la ville se sont mises à réfléchir. Le résultat en est une nouvelle ceinture, une sorte de RER qui, en gros, longe la Troisième ceinture.
Les rames Lastotchka (Hirondelle) ont été transférées depuis Sotchi (Sud) où elles ont servi à transporter en 2014 les spectateurs des Jeux olympiques d’hiver. De nouveaux rails ont été posés et des correspondances pratiques ont été aménagées avec le métro.
Les Moscovites n’ont sans doute jamais manifesté autant d’enthousiasme pour une initiative des autorités. Seule ombre au tableau, pour faire la correspondance avec le métro on est parfois obligé de faire un bout de chemin dans des quartiers si peu hospitaliers que nombre de voyageurs préfèrent ne pas sortir du métro.
Crédit : Eugene Odinokov / RIA Novosti
Mais que faire si vous n’aimez pas les trains avec autant de fougue que Sheldon Cooper et si vous préférez ne pas descendre sous terre pour circuler ? Le réseau de transports en commun de surface est à votre service.
Le trolley qui affiche non un nombre, mais la lettre B, fait le tour de l’Anneau des jardins jusque tard le soir, ce qui est très pratique. Les bus circulent eux aussi, mais nous ne pouvons pas garantir qu’un véhicule passera exactement à 11h15 simplement parce que cette heure figure sur l’horaire.
N’oubliez pas non plus les trams. Pour une raison inconnue, ils ne bénéficient pas de la même popularité que les bus et trolleys. Par conséquent, si peut vous importe quel transport prendre pour se rendre de A à B, nous vous recommandons vivement le tram : au moins, personne ne vous marchera sur les pieds.
Il reste à ajouter que le système des transports en commun de Moscou facilite grandement la vie aux habitants. Nous n’allons pas vous persuader que vous arriverez plus vite à destination en métro ou bus qu’en voiture, mais un homme averti…
Les droits sur ces publications sont la stricte propriété du journal Rossiyskaya Gazeta
Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.
Abonnez-vous
gratuitement à notre newsletter!
Recevez le meilleur de nos publications directement dans votre messagerie.