Toutes les femmes russes sont des demoiselles. Il est malvenu de s’adresser à une représentante du beau sexe en la qualifiant de « femme », « fille » ou « baby ». Même si votre élue a fêté depuis longtemps son 45ème anniversaire, il faudra quand même l’appeler « mademoiselle » (« devoushka » en russe). Toute autre appellation la vexera et pourrait même être ressentie comme une injure.
L’addition au restaurant ou au café. Vous n’avez pas le choix : en Russie, la femme s’attend à ce que vous payiez. Même si c’est elle qui vous a invité. Même si vous avez juste commandé un café, et elle un déjeuner complet avec entrée, salade, soupe, entremet, plat et dessert. Oui, à Paris et à New-York on partage l’addition. Mais si vous faites cela à Moscou, votre compagne décidera certainement que vous êtes un radin. Si elle est bien élevée, elle fouillera dans son sac à main et fera semblant d’être prête à partager. Ne vous faites pas avoir. C’est un piège.
Les sacs. On peut être aussi féministe que l’on veut, mais en allant faire les courses, les femmes russes laissent ces principes à la maison. Si, une fois passés à la caisse, vous voyez deux sacs, un léger et l’autre lourd, la bonne attitude à avoir est de prendre les deux. Et dans l’idéal, efforcez-vous de faire en sorte que votre compagne n’ait rien d’autre à porter que son sac à main.
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Marques d’attention. Les femmes russes apprécient plus la galanterie que les occidentales. Et elles s’attendent bien à ce que vous en témoigniez à leur égard. Tenir ouverte la porte de la voiture, aider à enfiler son manteau, céder le passage à une dame en entrant ou sortant d’un bâtiment… Des techniques classiques, mais efficaces. À propos, au sujet des entrées et sorties : dans la grande majorité des cas, la dame passe devant. Mais pas dans les ascenseurs : c’est l’homme qui doit y entrer le premier. Cela provient sans doute de l’idée que si la cabine de l’ascenseur n’y est pas, mieux vaut vous sacrifier que votre compagne.
Les fleurs. Tout d’abord, offrez-en. Ensuite, en Russie, il est de coutume d’offrir un bouquet comprenant une quantité impaire de fleurs. Selon la tradition, les nombres pairs ne sont d’usage que pour les funérailles. Mais les fleuristes modernes affirment que si un bouquet comporte plus de dix fleurs, on peut ne pas s’en faire à ce sujet. Le choix est donc clair : soit vous achetez une quantité impaire, soit vous en prenez suffisamment pour qu’il soit impossible de les compter.
En Russie, il est pratiquement inscrit dans la loi que les femmes ont le droit d’être en retard aux rendez-vous. Si une femme russe arrive entre 10 et 15 minutes après l’heure indiquée, c’est comme si elle n’était pas en retard du tout. Les causes peuvent être multiples. Objectives : des embouteillages ou une réunion au bureau. Elles peuvent être subjectives : elle n’arrivait pas à décider si ces chaussures-ci allaient avec cette robe-là.
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Elles peuvent être absurdes : elle est arrivée à l’heure et a attendu 20 minutes derrière le coin de la rue, car sa maman lui a appris qu’une femme qui se respecte n’arrive jamais à l’heure. Il est inutile, et même impoli, de chercher à savoir ce qui s’est réellement passé. Souriez et dites que vous êtes heureux de la voir, même si entretemps la nuit est tombée et que vous êtes déjà frigorifié.
« Tout va bien ». Aucun guide ne peut vous aider avec celle-ci. Les hommes russes se cassent la tête depuis des siècles de comprendre ce que veut dire une femme lorsqu’elle prononce ces mots. Mais sans succès. Cela signifie-t-il qu’en effet, tout va bien et que vous n’avez pas à vous inquiéter ? Ou bien est-ce le signe que vous avez intérêt à courir acheter un million de roses rouges et une boîte de chocolats ? Et si tout va vraiment bien, pourquoi boude-t-elle ?
Malheureusement, dans ce cas, le savoir ne vient que par de multiples expériences, et encore plus d’échecs. Il n’y a pas d’autre solution miracle. Et même une riche expérience ne garantit rien. Ce n’est pas pour rien si l’une des blagues préférées des hommes russes à ce sujet est : « Tu me fais la tête ? »« Non ». « Beaucoup ? » « Oui ».
On pourrait continuer ce guide à l’infini. Mais cela vous priverait des sensations fortes que vous garantissent vos tentatives de trouver un terrain d’entente avec une femme russe. Mais si vous n’avez peur de rien et que vous décidez quand même de l’épouser, lisez donc Tolstoï et Dostoïevski. Vous en aurez besoin.
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