Source : Archive personelles
démineur du ministère des Situations d’urgence
Elle est l’unique femme de Russie à exercer le métier de démineur : Galina Slessareva travaille au département d’Obninsk de la direction du ministère des Situations d’urgence pour la région de Kalouga (au sud-ouest de Moscou).
« Ce n’est pas moi qui ai choisi ce métier. C’est lui qui m’a choisi ! Dans ma jeunesse, j’étais une passionnée d’opérations de recherches dans les forêts. Les équipes se heurtaient souvent à des mines et d’autres explosifs datant de la Seconde Guerre mondiale. Je n’avais qu’une chose à faire : m’initier aux activités de démineur pour continuer à me consacrer à mon activité préférée », raconte-t-elle.
Ses collègues, tous des hommes, se félicitent des qualités professionnelles de Galina, bien qu’en début de carrière, elle se soit heurtée à un machisme ouvert.
« Au début, tous les hommes avaient la même réaction : une femme, qu’est-ce qu’elle peut bien déminer ? Ou bien : personne ne travaillera avec elle ! Toutefois, après avoir passé une journée en ma compagnie, ils changeaient radialement d’avis : avec toi, on n’a pas peur ! En effet, l’instinct de conservation est mieux développé chez les femmes, ce qui est très important pour un démineur », explique-t-elle.
Depuis qu’elle exerce ce métier, Galina a mis hors d’état de nuire plusieurs milliers de munitions. Elle est toujours sur le qui-vive, car elle peut être appelée à tout moment. « Les appels sont très différents. Les situations sont souvent dangereuses et imprévisibles. Mais heureusement, le sentiment de peur ne se manifeste que lorsque la mission est accomplie ».
Galina est mariée. Elle aime beaucoup tricoter, cuisiner et s’intéresse à l’histoire. Elle conduit un camion militaire, un GAZ 66.
Source : Archive personnelles
pilote
Elle travaille au sein de la compagnie aérienne Aeroflot comme copilote d’un Boeing-767.
Dès sa plus tendre enfance, Véra rêvait de piloter un avion, même si sa famille n’avait aucun rapport avec l’aviation. A la fin des années 1990, quand Véra voulait entrer dans une école d’aviation, les jeunes filles n’y étaient pas admises. De ce fait, elle s’est inscrite à l’Université pédagogique. Mais son rêve ne la lâchait pas.
Diplômée de son Université, elle a quand même décidé d’entrer dans une école d’aviation. Elle a dû obtenir une autorisation spéciale, faire un bilan de santé complet et passer de nombreux examens. « Entrer à l’école de pilotage fut la plus grande épreuve de ma carrière », confie-t-elle.
Véra a travaillé pendant plus de deux ans à la compagnie aérienne Mirny (Extrême-Orient russe), avant de pouvoir trouver un emploi à Moscou.
« En Russie, une femme pilote, c’est inhabituel. Les passagers sont toujours très étonnés, mais c’est un étonnement agréable », sourit Véra.
Les relations sont bien plus difficiles avec ses collègues. « Vous savez combien de blagues tournent en dérision les femmes au volant. Mais quand la femme est aux commandes d’un avion, la pression de la part des hommes est multipliée par cent. Toutefois, je ne demande ni faveur ni indulgence. Quand je travaille pendant un certain temps avec les hommes, ces derniers commencent à comprendre qui je suis et ce dont je suis capable. C’est alors que leur attitude change, mais il faut du temps pour cela », poursuit-elle.
Véra est mariée et mère de deux enfants. Elle adore photographier et faire du sport.
Source : Archive personnelle
diplomate
Veronika travaille pour la deuxième année consécutive en cumulant les postes d’attachée à l’ambassade de Russie en République de Djibouti et en Somalie. Elle est l’unique femme diplomate de cette ambassade.
« J’ai rêvé de lier ma vie à la diplomatie dès l’âge de raison. Je me suis toujours intéressée à d’autres cultures, à des modes de vie inconnus et à l’étude des langues étrangères », raconte Veronika.
Après le lycée, elle s’est inscrite à l’Institut des relations internationales de Moscou. Très souvent durant les six années d’études elle ne dormait qu’une ou deux heures par nuit. Mais c’est sans regret, puisqu’elle parle couramment six langues.
Djibouti ne propose à ses habitants ni théâtres, ni galeries d’art, ni même salles de cinéma. Huit mois par an, les thermomètres y restent figés à 45 degrés à l’ombre.
« Le pays est très petit et lorsque je dis que je travaille à Djibouti, les premières questions sont toujours : où est-ce situé ? Est-ce un pays ou une ville ? Peut-on sortir dans la rue sans y être agressé ? Quand je parle de la Somalie, je vois les yeux de mes interlocuteurs s’écarquiller et je connais déjà les questions suivantes : as-tu vu des pirates ? Portes-tu un gilet pare-balles ? »
Veronika répond toujours qu’elle circule tranquillement dans les rues de Djibouti, qu’elle n’a jamais vu de pirates et qu’elle ne met pas de gilet pare-balles. Et si les femmes expriment toujours leur soutien à Veronika, les hommes restent sceptiques. « Car les préjugés sexistes existent toujours dans notre société et nombreux sont encore ceux qui estiment que la diplomatie, qui plus est le travail en Afrique, ce n’est pas pour les femmes. Je crois que c’est dans ces préjugés que réside la plus grande difficulté de mon métier ».
Durant ses heures de loisir, Veronika rédige sa thèse de doctorat et enseigne l’anglais à l’enfant de l’un des employés de l’ambassade. Elle aime coudre des vêtements et elle joue du piano.
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