C’est aujourd'hui l'un des souvenirs les plus populaires de Russie, avec, peut-être, les matriochkas. En fait, le pays possède de nombreux types de chapeaux (sans eux, en hiver, il est tout simplement impossible de survivre), mais il existe un culte spécial autour du chapeau de fourrure.
La chapka, ou ouchanka, a connu beaucoup de modifications et de statuts. Au début, elle était portée par les paysans russes. Au XXe siècle, c’était l'uniforme de l’Armée blanche, qui se battait pour le tsar ; puis, dans les années 30, elle a migré vers les uniformes de l'Armée rouge de l'Union soviétique.
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Leonid Brejnev était le plus grand fan de ce chapeau. Bien sûr, la chapka a rapidement été appréciée par l’ensemble de l’élite du parti et des masses. Les oreillettes de la chapka étaient utilisées comme une petite poche (on y mettait de l'argent) et des chapkas coûteuses étaient même placées dans le réfrigérateur, pour que la fourrure ne se détériore pas.
Où la porter : partout, mais surtout en Sibérie occidentale et orientale. La chapka aidera à survivre à n’importe quel hiver.
Dans la Russie ancienne, les femmes ne portaient pas de chapeaux, qui étaient réservés aux hommes. Pour les femmes, il y avait le kokochnik - un diadème traditionnel en tissu russe (parfois aussi avec un foulard couvrant la tête, le cou et les épaules). Et seules les femmes mariées pouvaient le porter.
Il existe de nombreux types de kokochniks : presque chaque région de la Russie avait sa propre version. Sous Pierre Ier, il a d'ailleurs été interdit à l'aristocratie russe : des robes à décolleté profond sont venues remplacer la kokochnik (c'était un coup dur pour les femmes mariées).
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Dans les années 1920, lr « diadème russe » s’est emparé de l’Europe (par exemple, Mary von Teck, la femme de George V, en a porté un lors de son mariage) et a évolué à plusieurs reprises.
Où le porter : lors d'un concert (si vous êtes une rock star comme Courtney Love) ; lors d'un match de football, si vous soutenez la Russie ; à une fête - comme accessoire de mode.
Voilà à quoi ressemblent les Ugg traditionnels russes, dont les Russes n’ont pas pu se passer pendant plusieurs siècles. Cela ne signifie pas que lors d'une promenade en hiver à Moscou, vous verrez forcément des gens vêtus de bottes en feutre. Pourtant, ce sont des chaussures de laine pour des conditions extrêmes. Quelque part dans un village sibérien, par exemple, sans bottes en feutre, il vous sera difficile de sortir - la neige se retrouvera immédiatement dans vos bottes urbaines inappropriées.
En passant, jusqu'au XVIIIe siècle compris, elles n’étaient produites qu'en Sibérie et dans quelques autres régions du nord. Le reste de la Russie n’a réalisé le génie de cette invention que plus tard. Aujourd'hui, les bottes font généralement partie de l'uniforme des personnes travaillant dans les secteurs du pétrole et du gaz et dans les chemins de fer.
Où les porter : partout où il fait froid et où il y a beaucoup de neige.
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La pierre angulaire de la garde-robe masculine russe ! À partir du Xe siècle, seules les classes privilégiées les portaient, mais au fil du temps, le caftan « d'élite » a évolué à tel point que même les balayeurs des rues ont commencé à en mettre...
En fait, le caftan n'est pas une invention russe. Il est arrivé en Russie via les anciens Perses. Semblable à un manteau, il s’est avéré être universel pour tous, absolument tous les types d’hommes : il rendait plus baraqués les hommes maigres, et donnait aux personnes avec de l’embonpoint un air important. Il existe une version selon laquelle tous les autres types de pardessus en Russie sont dérivés du caftan.
Où le porter : c'est en quelque sorte une alternative au costume, vous pouvez donc essayer de le mettre pour une réunion pas trop professionnelle
Il existe des dizaines de façons de porter un foulard russe (ou châle) et de ne pas ressembler à une personne d’un autre millénaire. Certes, les châles russes existent depuis des siècles, mais il s’agit d'un artisanat traditionnel qui continue de prospérer (d'ailleurs, en grande partie grâce à des designers modernes comme Denis Simachev). Ils sont produits à Orenbourg, dans la région de Moscou, dans l'Oural, à Vologda et ailleurs - mais ils sont tous basés sur le même savoir-faire russe ancien, qui peut inspirer pendant toute votre vie.
Où le porter : en ville en automne ou au printemps. Ces châles sont aussi chauds. Ils peuvent remplacer une écharpe et un bonnet.
En Union soviétique, les enfants avaient leur propre uniforme scolaire. Costume sombre, presque de style militaire, pour les garçons ; robe marron avec tablier noir et blanc pour les filles. En règle générale, il était complété par un foulard rouge – une allusion aux pionniers, une des organisations communistes destinées aux enfants.
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Bien que l'idée de l’uniforme vienne de la Russie tsariste, c’est la version soviétique qui est devenue kitsch dans la Russie moderne.
L’uniforme a été aboli en 1994, mais certains enfants le portent parfois pour les fêtes scolaires de fin d’année (bien sûr, ils n'ont aucune nostalgie pour l'école soviétique). Des filles en tabliers blancs se retrouvent dans toutes les villes russes du 24 au 26 mai.
Où le porter : quand vous recevrez votre bac en Russie. Ou pour Halloween. L’uniforme se vend aujourd'hui dans des centaines de magasins en ligne.
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