Stasi est l’abréviation de Staatssicherheitsdienst, c’est-à-dire le ministère de la Sécurité d’État de la République démocratique allemande.
Il s’agissait d’un service de sécurité nationale réputé pour son vaste réseau d’informateurs et de surveillance de la population de la RDA.
Bien que la Stasi ait été fondée sur le modèle du KGB et imitait les méthodes de travail de la police secrète soviétique, elle était une organisation à part entière, avec sa propre structure interne.
Non. Bien que ce document portant une photographie de Vladimir Poutine et ce qui s’apparente à sa signature ait été délivré par la Stasi, cela n’implique pas qu’il figurait dans ses rangs. Chaque officier de liaison du KGB stationné en Allemagne de l’Est recevait en effet à l’époque automatiquement une carte de la Stasi, lui procurant un accès aux sièges locaux de cette dernière, ainsi qu’à ses employés et informations.
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Vladimir Poutine a été en poste à Dresde en tant qu’officier du KGB de 1985 à 1990. Cette carte pourrait donc indiquer que ses tâches incluaient alors la communication ou la coordination entre son organisation et la Stasi.
La photographie de ce désormais célèbre officier du KGB, alors âgé de 33 ans, est apparue quelque peu étrange à de nombreuses personnes : le visage de Poutine n’est en effet pas face à la caméra, mais dirigé vers le côté, afin de montrer également une partie de son profil.
Les photographies des cartes émises par le KGB avant 1990 étaient en réalité régulièrement réalisées de cette façon. Cet angle donne l’impression d’une meilleure vue de l’apparaissance de la personne, visible tant de face que de profil en une seule image. Cette méthode était également populaire en Allemagne de l’Ouest et de l’Est à l’époque. En regardant au loin, Poutine a donc simplement suivi les instructions du photographe.
#Germany's media claim that #Russia's president Putin had a Stasi ID:https://t.co/9QamnmoYfNpic.twitter.com/pwAgz9idrK
— Alex Kokcharov (@AlexKokcharov) 11 décembre 2018
Bezirksverwaltung se réfère à la subdivision de la Stasi ayant délivré cette carte. Dans le cas de Poutine, il s’agissait de Dresde, la ville où il était en poste.
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Putin’s Stasi spy ID found in Germany https://t.co/zE08ku2LI0pic.twitter.com/uERl8GSuJl
— ZBC News Online (@ZBCNewsonline) 12 décembre 2018
Ces tampons obligatoires de validation assurent que la carte est toujours valable et empêchent une éventuelle faille de sécurité. Une carte était validée une fois par trimestre. Toutefois, sur celle-ci, le tampon du dernier trimestre de 1986 brille par son absence. Si l’exacte raison est inconnue, cela peut être le résultat d’une négligence de la part de la Stasi ou dû simplement au fait que Poutine n’a pas eu besoin d’un accès aux ressources de la Stasi durant cette période.
Vladimir Poutine n’a pas commenté cet événement en personne. Dmitri Peskov, son porte-parole, a toutefois déclaré que, compte tenu de la coopération du KGB et de la Stasi, il est possible que de telles cartes aient été émises.
Dans cet autre article, nous nous penchons plus en détails sur le travail de Vladimir Poutine en Allemagne de l’Est.
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