« Aimer » est un mot assez fort. Les principales raisons pour aller à la datcha ont longtemps été pragmatiques. À partir des années 50, la datcha est devenue une source de nourriture et de revenus pour de nombreux Russes, qui cultivaient des fruits et légumes pour eux-mêmes ou les vendaient sur les marchés locaux. Par conséquent, la famille au complet passait ses week-ends à la datcha, tant à jardiner qu’à se reposer.
Aujourd’hui, même si l’habitude de travailler à la datcha est moins répandue, la plupart des Russes aiment passer leur temps libre à la campagne. Les jeunes générations cependant ne jardinent pas, lassées de l’avoir fait durant leur enfance.
D’après le projet Autostrada, les routes du pays sont dans un état très inégal. Seulement 47% des routes fédérales, 39% des routes de jonction et 39% des routes régionales sont considérées comme « bonnes » par les automobilistes, 47%, 43% et 39% comme « passables » et 5%, 18% et 22% comme « mauvaises ».
Ces indicateurs illustrent bien que vous ne pouvez pas aller partout en Russie sans avoir à conduire sur des routes en piteux état, que les locaux surnomment les « terrains pour tester les chars », leurs bosses et leurs trous ne pouvant être traversés que par des tanks.
Lire aussi : Comment rester vivant sur les routes russes
Si vous souhaitez le tester, essayez donc de siffler dans la maison ou l’appartement de l’un de vos amis russes et offrez à une connaissance un nombre pair de fleurs. Ne soyez pas offensé par les regards étranges que vous pourriez alors recevoir. Les Russes sont encore très superstitieux et ils ont pour habitude de s’asseoir un moment avant un long trajet ou de regarder dans le miroir s’ils ont soudainement eu à rentrer chez eux car ils avaient oublié quelque chose. Cela s’explique par le fait qu’en Russie prérévolutionnaire des mystiques païens vivaient dans chaque village, aux côtés des prêtres orthodoxes, et encourageaient ces croyances.
Comme vous l’avez certainement remarqué sur YouTube, c’est bien le cas. En Russie, les dash cam, ou caméras embarquées, sont souvent la seule preuve fiable que vous n’étiez pas en tort lors de votre dernier accident, et sont donc fréquemment exigées par les compagnies d’assurance. Elles permettent également de capturer des moments étranges et amusants qui font la joie quotidienne des internautes.
L’une des rares occasions de voir une femme russe sans maquillage est d’en observer une le matin, et seulement si vous êtes son mari. Même si de plus en plus de femmes adoptent un maquillage léger à l’européenne, les traditions sont toujours fortes : la plupart des représentantes de la gente féminine commence à se maquiller dès le plus jeune âge, à l’école primaire.
Bien s’habiller est aussi depuis longtemps ancré dans les mœurs. Les femmes russes disent souvent qu’on ne sait jamais où l’on va rencontrer son destin, et qu’il faut donc se vêtir de manière impeccable même pour aller faire ses courses.
Lire aussi : Cinq qualités que les femmes russes aiment chez les hommes
Tout cela pousse les gens à penser qu’elles sont manipulatrices, mais ce n’est que partiellement vrai. Dans la séduction et leurs relations, les Russes ont une représentation bien nette de ce que leur « chevalier en armure rutilante » doit être, et elles n’hésiteront pas à exiger de leur fiancé qu’il se plie à leurs désirs. Mais les femmes russes croient en l’amour et si l’une d’elle vous aime vraiment, elle fermera les yeux sur certains de vos défauts.
Gagner le cœur d’une Russe n’est jamais une tâche aisée (même si notre guide peut vous y aider), et cela n’a pas grand-chose à voir avec votre compte en banque. Il vaut toujours mieux aiguiser votre esprit et vos bonnes manières. Dans la tradition russe, un grossier personnage ou un voyou ne fait jamais un bon partenaire.
Oui, vous pouvez encore aujourd’hui vous faire hurler dessus en faisant du shopping dans un centre commercial russe, ou encore recevoir un accueil glacial de la part d’un employé de l’administration. Au travail, votre collègue habituellement amical peut soudainement vous ignorer, vous et votre « Salut, comment vas-tu ? ». Il faut croire qu’il est de mauvais humeur, mais pourquoi ?
Pour un étranger cela peut être assez vexant, mais la ronchonnerie est un élément du quotidien pour les Russes, et ils n’y prêtent guère attention. Dans les magasins, les mauvaises manières sont un vestige du temps où tout était financé par l’État. Les employés n’avaient alors pas besoin d’être gentils envers les clients puisqu’il n’y avait pas de compétition commerciale.
Dans la communication ordinaire, il est toujours vu comme hypocrite d’être poli et amical quand vous vous sentez mal, déçu ou en colère. Or, pour les Russes, le manque de sincérité est un péché bien plus grand que la mauvaise humeur. Si vous êtes hypocrite, on ne peut pas vous faire confiance. Et vous serez surpris de voir à quel point cette vendeuse peut être sympathique une fois que vous lui aurez glissé deux ou trois mots chaleureux. Ou peut-être pas. Finalement, elle est peut-être bel et bien dans une mauvaise passe.
En 2012, la Russie était le second pays au monde pour le nombre de fumeurs, mais depuis l’interdiction de la cigarette dans les lieux publics (bars et cafés inclus) de 2013, ce nombre a chuté de manière significative. Avant cela, on estimait en effet que 39% des adultes du pays fumaient de manière régulière, mais une étude récente réalisée par le ministère russe de la Santé a démontré que cet indicateur était tombé à 30%.
Lire aussi : La Russie lutte contre le tabagisme
Les autorités législatives examinent à présent la possibilité d’étendre l’interdiction aux appartements partagés, aux voitures (en présence d’enfants), etc. Mais les Russes fument encore beaucoup, hommes comme femmes, et reçoivent régulièrement des amendes de la part de la police pour avoir fumé près des entrées de stations de métro, dans les gares ou sur les aires de jeux. Ceux qui ne fument que de manière irrégulière le font généralement en soirée, et se considèrent toujours eux-mêmes comme non-fumeurs. C’est un bon exemple de la mystérieuse logique russe.
Pour mieux comprendre notre pays, veuillez découvrir la série d'articles intitulés « Pourquoi la Russie ? ».
Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.
Abonnez-vous
gratuitement à notre newsletter!
Recevez le meilleur de nos publications directement dans votre messagerie.