La babouchka russe est plus qu’une simple grand-mère, c’est un mode de vie et de pensée. Vous ne pouvez pas vous désigner comme telle si vous ne demandez pas au moins trois ou quatre fois par jour à vos petits-enfants s’ils ont mangé. Les babouchkas passent aussi leur temps à ronchonner qu’ils ne sont pas habillés suffisamment chaudement, et ce, même s’ils ont plus de 30 ans.
L’une des plus importantes caractéristiques des babouchkas est de cuisiner comme si la famine était faisait rage. En été, elles mettent en saumure des légumes, font cuire des litres de confiture et tout ce qu’elles préparent, elles le font pousser elles-mêmes. En hiver, elles font des litres de borchtch, des montagnes de blinis, et essayent de vous faire boire le plus de thé possible. Et comme si cela ne suffisait pas, une babouchka parviendra toujours à vous convaincre d’emporter de la nourriture en partant.
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D’ailleurs, à propos de « partir », après avoir rendu visite à votre babouchka, vous vous retrouverez probablement à trainer d’imposants sacs de nourriture, mais il y a plusieurs choses à faire avant de quitter son domicile.
Tout d’abord, s’asseoir quelques instants avant un long voyage est presque comme un rituel sacré. Souvent, vous pouvez vous asseoir directement sur votre valise. Bien sûrn il s’agit d’une superstition, mais les Russes la prennent très au sérieux. Ne soyez donc pas surpris si, lorsque vous partez de chez un ami, il vous propose de « possidet’ na dorojkou », de « s’asseoir pour la route ».
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Aussi, si vous avez eu une soirée ou avez bu quelques verres chez des proches et que vous souhaitez vous en aller, un ami vous suggèrera sûrement de boire « na possochok ». Soyez prêt : Cela signifie de boire le coup de l’étrier. C’est aussi une tradition très populaire, très importante aux yeux des Russes. Si vous refusez, ils pourraient se vexer.
Si vous apercevez un homme accroupi dans la rue en train de grignoter des graines de tournesol, c’est que vous êtes en Russie. Si vous vous voyez des femmes assises sur un banc, partageant les derniers ragots en mâchant des graines, vous êtes définitivement en Russie. Ils recrachent généralement la cosse sur le sol, formant ainsi de petits monticules. Une autre variante est de la recracher sur le journal de la veille, déplié en face de vous, si vous êtes à la maison.
Les graines de tournesol sont comme le popcorn, vous ne pouvez pas vous empêcher d’en avaler le sachet entier. Les consommer est tout un art, surtout lorsque vous essayez de les séparer de la cosse uniquement avec vos dents et votre langue, sans les mains !
Si vous avez la chance de conduire sur les routes de Russie en hiver, vous pourrez apercevoir d’étranges pyramides sur le bas-côté constituées de bouteilles en plastique de 5 litres, remplies d’un liquide bleu. Elles trônent aussi parfois sur le capot d’une LADA. Leurs propriétaires vendent en réalité du liquide antigel pour pare-brises. En raison des gelées féroces, votre pare-brise est en effet susceptible de se recouvrir d’une bonne couche de glace, tandis que les routes en cette saison sont si sales que vous pouvez subitement sortir de la chaussée sans vous en rendre compte, puisque tout autour n’est que boue et glace. C’est à ce moment précis que vous voyez généralement débarquer ces super-héros, vous proposant leur produit miracle. Cette activité est bien évidemment parfaitement illégale, alors le liquide ne sera pas donné … et ne marchera probablement pas.
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Les embouteillages apocalyptiques, notamment à Moscou, ont donné naissance à des dizaines d’« hommes d’affaires » des routes. Ils longent les files de voitures pour vendre des fleurs, des cafés ou des chargeurs de téléphone pour voiture. Avant le Jour de la Victoire, ils proposent également des autocollants pour les voitures, ou des petits drapeaux russes. C’est ensuite à vous de choisir si vous en achetez ou pas, mais soyez vigilants : ne vous arrêtez pas trop longtemps, et suivez le mouvement de la file.
Les magasins de produits alimentaires en Russie proposent généralement des sacs en plastique à leurs clients pour faciliter le transport de leurs achats. Mais les Russes ne les jettent ensuite jamais ! Peut-être est-ce notre façon de protéger l’environnement, mais c’est aussi parce qu’ils peuvent être réutilisés comme poubelle, ou pour autre chose. Il en résulte que chaque famille russe possède un imposant sac … à sacs.
« J’en aurai sûrement besoin un jour », disent-ils le plus souvent face à n’importe quel contenant. Les Russes, en effet, sont également par exemple incapables de jeter ces magnifiques boites de chocolats vides, qu’ils conservent pour entreposer diverses babioles tout aussi inutiles ou qu’ils ont peur de perdre, tels que des ficelles et des boutons. Les plus belles boites de chocolats peuvent même être utilisées pour accueillir les bijoux de ces dames.
Comme le savez certainement déjà, les Russes ne sourient que peu, mais il existe des exceptions. Ils peuvent le faire si vous semblez étrange, si vous êtes mal peignés, si vous êtes sales, si vous sortez dans la rue en ayant oublié d’enfiler votre pantalon. Par conséquent, si vous surprenez quelqu’un arborant un sourire tout en vous regardant, vérifiez vite votre allure dans un miroir, voire demandez directement à cette personne ce qui ne va pas chez vous.
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D’octobre à mai, la plupart des bâtiments publics en Russie proposent de garder votre manteau gratuitement. En réalité, c’est même souvent obligatoire, puisque l’on peut vous interdire l’accès à un théâtre, restaurant, hôpital, musée ou bureau d’état si vous ne le retirez pas.
Alors que ce service est la plupart du temps gratuit, n’oubliez pas pour autant le badge qui vous est remis ! Si cela arrive, vous recevrez une amende, et pire encore, un regard rempli de haine de la part des femmes s’occupant des vestiaires.
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Cette règle n’est pourtant pas une lubie. Durant les glacials hivers, les Russes portent parfois d’encombrants manteaux de fourrure, et s’étalent donc sur deux sièges dans les transports. De plus, les manteaux peuvent être sales ou mouillés. Vous ne seriez certainement pas très ravi de vous asseoir au théâtre Bolchoï à côté d’un yéti couvert de neige fondant sur vous.
Enfin, les écoles russes demandent aux étudiants de changer leurs chaussures, tandis qu’au bureau, les employés le font aussi car il n’est pas très pratique de déambuler toute la journée dans des bottines rembourrées qui vous arrivent aux genoux.
Comment vous représentez-vous un tourniquet ? Vous direz qu’il s’agit d’un équipement qui vous empêche d’entrer dans un lieu, et ne s’ouvre que sur présentation d’un badge ou d’un ticket. Mais en Russie ils sont tout à fait différents, ils apparaissent tels des chemins dégagés vous murmurant « Venez, entrez ! », puisqu’à première vue rien n’entrave le passage. Mais pile au moment où vous pensez pouvoir vous y faufiler, des bras mécaniques surgissent de petits trous sur le côté pour vous écraser les hanches. Parfois vous avez bel et bien un ticket, mais cela ne fonctionne pas correctement ou vous n’avez pas avancé suffisamment rapidement. Pas de chance !
« Que Dieu ne nous fasse plus voir une révolte aussi insensée et aussi impitoyable ». Ce passage tiré du livre d’Alexandre Pouchkine La Fille du capitaine pourrait être également utilisé pour désigner les repas festifs russes, appelés zastolié (du mot « stol », signifiant « table »). On y déguste une multitude de plats, incluant généralement une quinzaine de hors-d’œuvre, trois ou quatre salades à la mayonnaise, et trois plats principaux. Et des flots d’alcool bien entendu. Les convives restent à table pendant des heures. Si c’est un événement important, on peut y rester du matin jusqu’à minuit.
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Il existe une blague qui dit que ceux qui ont trop mangé et trop bu peuvent tomber sous la table. Le personnage du populaire dessin animé soviétique Il était une fois un chien, est un quadrupède qui fait irruption lors d’un mariage (occasion où la quantité de nourriture est doublée). Il s’assied sous la table et mange tout ce que les invités lui donnent. Au final, il a un ventre si énorme et est si saoul qu’il se met à chanter ! L’activité favorite des Russes éméchés est en effet de pousser la chansonnette a cappella. C’est d’ailleurs la musique ayant le plus d’âme et de profondeur que vous entendrez de votre vie. Ce chien a été un symbole durant des décennies.
Nous avons d’ores et déjà abordé la question de la quantité de vigiles et de gardiens en Russie. S’ils sont partout, les points de contrôle le sont alors aussi. Parfois, même lorsque vous pénétrez dans un restaurant ou un magasin ils vous scrutent du regard comme s’ils étaient membre du service de sécurité aéroportuaire. Ils peuvent vous poser une myriade de questions et vous fixer de manière suspicieuse, le rêve de tout vigile étant d’attraper un dangereux criminel. Bien entendu, il vous faut obligatoirement être continuellement muni de votre passeport, puisqu’à tout instant on peut vous demander de le présenter et ce, même sans raison apparente.
Que faire si vous êtes invité chez votre ami russe ? Trouvez la réponse dans notre article.
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