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Le Kremlin de Moscou est la plus grande forteresse d'Europe parvenue jusqu’à nous, et elle recèle de nombreux secrets. Des générations de chercheurs ont tout mis en œuvre pour savoir si la bibliothèque d'Ivan le Terrible se trouvait sous son sol, et pour déterminer si des passages souterrains menant du Kremlin vers d'autres parties de la ville existaient. Certaines de ces questions n’ont toujours pas obtenu de réponse.
Voûte annulaire faciale : « La même année, le grand prince Dmitri Donskoï a posé la ville de pierre de Moscou, et l’on a commencé à le faire sans discontinuer ».
Domaine publicChaque forteresse médiévale possède des passages et des issues secrets. Le Kremlin ne fait pas exception. À sa création, des tunnels secrets permettant d’avoir accès aux points d’eau existaient. Mais ni les fortifications du Kremlin en bois d'origine, ni celles en pierre blanche construites sous Dmitri Donskoï, ne nous sont parvenues.
Ce que nous voyons aujourd’hui est le Kremlin d'Ivan le Grand. À la fin du XVe siècle, il est devenu clair que le Kremlin n'était plus adapté à la guerre moderne : les murs et les tours endommagés par les sièges et les incendies ne pouvaient plus résister aux assauts des ennemis. Ivan a invité des architectes italiens à ériger des murs et des tours de briques ainsi qu’à bâtir les églises et le palais du Grand prince. Les Italiens ont créé pour le Kremlin des structures souterraines basiques, communes à toute forteresse. En 1485, une cache a été construite près de la tour Taïnitskaïa, mais dans un but inconnu.
Au XVIIe siècle, une cache a été découverte, mais elle n'était plus accessible : les marches avaient été brisées, les murs s’effondraient et l’accès aux portes verrouillées était jonché de débris de construction. En 1826, un garde s'est noyé dans ce trou secret qui s’était retrouvé sans couvercle. La plupart des historiens sont enclins à croire qu'il s'agissait d’une voie permettant d’aller puiser de l’eau.
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L'architecte Ilya Bondarenko, qui a examiné le Kremlin en 1918, a écrit que dans l'une des tours « une cache avait été aménagée pour éviter que les ennemis ne creusent en dessous ». Réaliser des tunnels souterrains était un outil efficace pour lutter contre des forteresses aussi puissantes et imprenables que le Kremlin.
De l’extérieur, une galerie souterraine était creusée jusqu’au pied du mur, permettant de miner les fortifications grâce à des explosifs. Contre cela, il existait un remède : creuser des tunnels d’écoute, ou « sloukhi ». Ils partaient de la forteresse en direction des murs et se terminaient par de petites lucarnes près de ces derniers. Par la lucarne, vous pouviez entendre l'ennemi creuser et le bloquer. Au Kremlin de Pskov, au moins 20 « sloukhi » de ce type ont survécu, et il en existe également au Kremlin.
À partir de 1525, le donjon de la tour Beklemichevskaïa a été utilisé comme lieu de détention et de torture des prisonniers. C’est ici qu’Ivan le Terrible a ordonné de jeter son ennemi juré, le prince Andreï Khovanski. La tour voisine de Saint-Constantin-et-Sainte Hélène est reliée par un passage souterrain à la tour Beklemichevskaïa. Il a été complètement transformé en donjon (la longueur totale de ces pièces est d'environ 170 mètres).
Dans le livre « Le vieux Moscou », un peintre du XIXe siècle, Mikhaïl Pyliaïev, a décrit « un couloir couvert avec des fenêtres étroites où l’on enfermait des personnes condamnées à la torture dont la bouche était rivetée et qui ne pouvaient l’ouvrir que pour répondre aux interrogatoires et prendre de maigres aliments, ils étaient enchaînés au mur avec des chaînes et des anneaux de fer ». Et près de la cathédrale de l'Archange-Saint-Michel, il y avait autrefois des cachots pour les débiteurs de l'église qui étaient assis sur des chaises de torture - des souches sur lesquelles la personne était enchaînée. Ces donjons sont toujours intacts. On y trouve actuellement les dépouilles des princesses et des reines de Moscou, sauvées lors de la destruction du couvent de l'Ascension du Kremlin en 1929.
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Cathédrale de l'Annonciation de Moscou
Wikipedia Holger Zscheyge CC BY 2.0L'un des principaux avantages du Kremlin de pierre était qu'on pouvait y conserver les objets de valeur même en cas d'incendie. En 1840, lors de fouilles sous la cathédrale de l'Annonciation, un passage secret a été découvert, avec des caves en brique et en pierre blanche et quatre caches souterraines s'étendant du Palais à facettes à la cathédrale de l'Annonciation - c'est-à-dire sur une distance de 40 à 50 mètres. Le sous-sol de la cathédrale de l'Annonciation était destiné à stocker les objets de valeur des grands princes. En 1894, le prince Nikolaï Chtcherbatov, un archéologue, a réalisé des fouilles ici et est apparemment tombé sur la voûte de cette cachette. Il a également trouvé à proximité les ruines du Kazenny dvor, le trésor des princes de Moscou, construit en 1484.
En 1518, le prince de Moscou Vassili III a invité le moine savant Maxime le Grec en Russie pour traduire des livres liturgiques. Cet homme a également systématisé et complété la bibliothèque de Vassili III. Celle-ci a formé la base de la bibliothèque de son fils, Ivan le Terrible. Dans les années 1560, le tsar Ivan a montré la bibliothèque au pasteur Johann Wettermann, qui l’a décrite comme un trésor des plus précieux, emmuré dans des caves voûtées près du Kremlin. La recherche de cette bibliothèque dure jusqu’à nos jours. Selon les chercheurs, elle pourrait contenir des livres d'une valeur fabuleuse provenant de la bibliothèque de Sophie Paléologue, grand-mère d'Ivan le Terrible et nièce du dernier empereur de Byzance, Constantin XI Paléologue.
Les premières fouilles à grande échelle visant à trouver la bibliothèque ont été menées à la fin du XIXe siècle par le philologue Edouard Tremer, qui a exprimé l'espoir que la cache pût se trouver sous le palais des Terems. Dans les années 1930, l'archéologue Ignatius Stelletski a tout mis en œuvre dans le but de trouver la bibliothèque. Avec la permission du gouvernement, il a effectué de nombreuses fouilles dans divers endroits du Kremlin, menaçant parfois l'intégrité des bâtiments. Stelletski a trouvé de nombreuses entrées enfouies ou remplies de pierres menant vers des endroits inconnus, mais n'a découvert aucune pièce avec une bibliothèque. En 1963, sous le palais des Terems, des passages ont effectivement été trouvés, mais ils n'ont pas été complètement déblayés. Depuis lors, la recherche de la bibliothèque n'a pas repris, mais de nombreux chercheurs pensent qu'elle existe.
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Tout d'abord, le Metro-2, ou système de transport souterrain à des fins de mobilisation militaire, existe bel et bien. Cela a été confirmé dans une interview de 2006 avec le premier maire de Moscou post-soviétique, Gavriil Popov. Le Metro-2 a probablement été créé en même temps que le métro de Moscou, ou un peu plus tard, et était destiné aux transports d'urgence entre les principaux sites de défense et de gestion de Moscou (et à l'évacuation du personnel des hautes institutions de l'État en cas de conflit militaire). L'un des sites les plus importants de la ville est le Kremlin.
Image d'illustration
Kirill Braga/SputnikLe Metro-2 passe à une très grande profondeur (de 50 à 250 mètres) et n'est pas, à proprement parler, un métro (avec des trains propulsés par rail de contact), mais une ligne ferroviaire sur laquelle circulent des locomotives électriques. Dans les sources ouvertes mentionnées dans l'article de Wikipedia, vous pouvez trouver des données sur la modernisation et la réparation des locomotives électriques qui desservent les lignes de métro secrètes. Une partie du Metro-2 est également située sous le Kremlin, d’où une ligne mène à la soi-disant « datcha proche » de Staline - une installation stratégique à la périphérie de Moscou.
Il existe probablement d'autres moyens de transport sous le Kremlin. Cependant, toute information les concernant est classée - le Kremlin, plus grande forteresse active d'Europe continentale, n’est pas près de nous livrer tous ses secrets…
Dans cet autre article, nous vous faisons découvrir cinq endroits étonnants à l’intérieur du Kremlin de Moscou.
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