La nostalgie conduit souvent à la tristesse et à la mélancolie au sein des émigrés. Les Russes ressentent cela non seulement à l’égard de leurs proches et de leurs forêts de bouleaux mais également de certains aliments qu’ils ne peuvent trouver dans leur pays d’accueil, même dans les épiceries russes. Alors si vous voyez que votre ami russe souffre, lui dénicher l’un de ces produits pourrait s’avérer être la clef de son bonheur.
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Les Russes aiment réellement les produits laitiers, dont la plupart sont introuvables dans les magasins ordinaires à l’étranger. Prenez par exemple le kéfir, même dans des pays comptant de nombreuses fermes et une agriculture développée cette boisson n’est pas populaire. Maria Grigorian, qui vit en Croatie, affirme que le choix en produits laitiers en Europe est peu varié. On y trouve de délicieux yaourts, mais elle ne parvient pas à mettre la main sur sa chère riajenka (lait fermenté). En Russie, la riajenka et le kéfir sont extrêmement communs et n’importe quel producteur de lait en fabrique. La seule boisson se rapprochant du kéfir et de la riajenka en France est le lait ribot, qui ne court déjà pas les rues.
La traduction du nom de cet autre produit laitier est « fromage cottage », ce que peu de francophones connaissent. Plus qu’un simple fromage, ce met a une consistance et un goût bien distincts, qu’il est difficile de décrire puisque sans équivalent. On pourrait le comparer à un fromage frais légèrement plus solide et granulaire. En Russie, on trouve également un fromage cottage baptisé « fromage fait maison », qui est plus salé. Le véritable tvorog se doit quant à lui d’être dense, onctueux et sans ingrédient supplémentaire.
Elena Kochanova, qui a récemment déménagé en Allemagne, assure que ce produit lui manque car le fromage local est trop mou, et elle ne peut donc pas faire de syrnikis avec. Quelle tragédie, devoir se passer de tvorog et de syrnikis !
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Il est amusant de constater que les pâtisseries à base de farine de sarrasin sont plutôt populaires en Europe, mais qu’il est difficile d’y trouver à l’achat les grains de cette plante. Les Russes adorent le sarrasin, et le consomment en bouillie, en plat d’accompagnement, et même en plat principal. À l’étranger, il est néanmoins parfois possible d’en voir dans des magasins spécialisés dans la nourriture santé. C’est un produit extrêmement nourrissant !
Il vous faut absolument goûter au zéphyr, vous tomberez immanquablement amoureux des délicatesses russes. Le met s’en rapprochant le plus à l’étranger est la guimauve, mais le goût et la texture diffèrent tout de même sensiblement.
Il s’agit d’une sorte de pastila, un ancien dessert russe, qui est habituellement préparé à base de pommes acidulées, de sucre, et de blanc d’œuf. La pastila la plus célèbre est produite dans la ville de Kolomna (106 kilomètres au sud-est de Moscou). Et bien entendu, on en trouve partout en Russie. Ces gourmandises sont très légères et plutôt saines… tout du moins nous essayons de nous en convaincre !
La marmelade russe est loin d’être une simple gelée aux fruits. Elle ressemble en effet plus à des sucreries recouvertes de sucre et en forme d’agrumes : citron, orange, etc. En Russie impériale, la marmelade était connue sous le nom de kholodets (gelée à la viande) aux fruits. Ce n’est donc pas étonnant qu’elle soit l’un des mets sucrés manquant le plus aux Russes vivant à l’étranger.
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Natalia Souslina, qui est dernièrement revenue en Russie après avoir vécu plusieurs années au Japon, assure que ce qui lui manquait le plus parmi les aliments russes est l’eau minérale. « Vous pouvez trouver pratiquement tout dans les magasins japonais ou faire du tvorog ou du chou fermenté chez vous, mais je n’ai pas pu trouver mon eau russe préférée. ». Il est difficile d’y dénicher de l’eau riche en sels minéraux, l’eau habituelle ou importée n’y a presque aucun goût.
La première chose surprenant de nombreux Russes à l’étranger est l’absence de pain au seigle. En Russie, il existe de nombreux pains noirs : le pain borodinski, avec du cumin, le pain darnitski, sans additif, avec de la levure ou sans, etc. Dans certains magasins d’Europe ou des États-Unis il est possible de trouver de petits pains au seigle, mais il n’y a au final pas d’équivalent à celui proposé en Russie. C’est pourquoi beaucoup d’expatriés préparent leur pain eux-mêmes.
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Inventée dans les années 30, c’était l’une des saucisses les plus populaires en Union Soviétique. Elle provoque encore aujourd’hui la nostalgie chez de nombreux Russes, surtout lorsqu’ils l’imaginent accompagnée de pain Borodinski. Le meilleur petit déjeuner de tous les temps !
À l’étranger, les Russes remarquent rapidement que les concombres européens et américains sont principalement longs et lisses. En Russie, au contraire, ils sont petits, bosselés et si croustillants ! Ici, ils sont très souvent marinés et consommés en toutes occasions, dans le train, sur les tables de fêtes et même pour accompagner la vodka.
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La gastronomie russe (et soviétique) est et était souvent agrémentée de mayonnaise. Dans les magasins, il n’est pas rare que de petits seaux entiers de cette sauce soient disponibles à l’achat. Nombreux sont les Russes à regretter que la mayonnaise étrangère ne soit pas aussi goûteuse.
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