Photo d'illustration.
Taras Litvinenko/RIA NovostiLa construction d’une ferme d’élevage de chèvres à Verkhniaïa Pychma bat son plein : le 29 octobre prochain, des chèvres alpines arriveront dans cette ville de l’Oural. L’élevage industriel de chèvres étant très peu développé en Russie, les animaux qui arriveront de France pourraient donner naissance à une race alpine sur le sol russe et permettre à leurs propriétaires de se classer parmi les leaders de la fabrication de fromages de chèvre à pâte molle sur le marché local. Actuellement, le pays ne compte qu’un élevage de ce type, situé près de Smolensk.
« Selon mes informations, la Russie ne compte que 5 400 animaux de race. Nous importerons un millier de chèvres qui, un an plus tard, donneront environ 700 chevreaux. Ce nombre devrait suffire pour la création d’une deuxième ferme », affirme Ilya Bondarev, responsable de l’entreprise en charge du projet.
Rappelons qu’il y a deux ans, l’Etat a inscrit l’élevage de chèvres dans le programme fédéral de subventions. Si la ferme de Sverlovsk peut obtenir le statut d’élevage de race alpine, les agriculteurs qui achèteront leur bétail à Verkhniaïa Pychma pourront prétendre à des aides d’Etat supplémentaires.
La modernisation de l’usine de lait en vue de la fabrication de fromage de chèvre marquera la deuxième étape dans le développement de l’élevage de chèvres dans l’Oural central. L’usine devrait accueillir un centre pilote de formation technologique qui enseignera la fabrication de fromage à tous les fermiers intéressés, annonce le projet.
Le premier crottin verra le jour une fois que les chèvres de Pychma auront eu leur première portée – pas avant le printemps prochain. Le prix approximatif du fromage de chèvre de l’Oural s’élèvera à 15 euros le kilo. L’entreprise envisage de produire entre 10 et 15 tonnes de produit fini par mois.
Visite d'entrepreneurs français dans l'Oural. Elena Eliseïeva/Rossiyskaya Gazeta
L’élevage de vaches montbéliardes, une race française, pourrait constituer une autre tendance prometteuse. Pour le moment, les vaches des fermes de Sverdlovsk sont presque toutes noires et blanches.
« La montbéliarde donne en moyenne entre 7 500 et 10 500 kg de lait par an », explique Guillaume Brouz. « Elle présente d’autres avantages. La montbéliarde est une vache laitière, mais donne aussi une viande de qualité.
Elle permet d’obtenir beaucoup plus de viande que la holstein. De plus, ce sont des animaux très robustes qui se sentent bien dans les zones à climat continental. Par ailleurs, la sélection de la race entière vise à rendre le lait propre à la fabrication de fromage ».
Les représentants du groupe français ont visité les meilleures fermes de la région, ainsi que le centre de sélection de l’Oural Ouralplemcentre. Partout, les invités ont rencontré un vif intérêt pour les génisses gestantes et les taureaux de reproduction. Les éleveurs plaisantent en disant que la coopération « rajoutera de la couleur » dans les fermes de l’Oural, car la race montbéliarde est rouge et blanche.
Nous saurons prochainement si ces contacts se traduiront par des contrats réels. Pour le moment, les Français attendent les responsables des entreprises partenaires potentielles au salon de l’agriculture qui se tiendra en France début octobre.
Source : Rossiskaïa Gazeta
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