Il est désormais évident que l’économie d’un pays ne peut subsister de manière autonome, les partenariats économiques et les investissements liant les pays et les continents entre eux en fournissant une base pour le business et les alliances internationales.
Avec les sanctions et la récession économique qui touchent actuellement la Russie, les investisseurs rechignent à injecter de l’argent dans l’économie du pays, mais qui dit crise, dit opportunités. RBTH a listé les bénéfices potentiels que les étrangers pourraient tirer de la situation économique russe.
D’après Anastasia Nevskaïa, chercheuse à l’Institut de l’économie mondiale et internationale à l’Académie des sciences de Russie, deux secteurs sont à suivre en priorité.
Le premier secteur est l’agriculture. Ce dernier est en plein boom du fait des sanctions et des efforts de substitution à l’importation. La production locale, la vente d’équipements et les activités connexes se développent et les entrepreneurs ont une réelle opportunité de se joindre à la partie en investissant dans la production agricole russe.
Le second secteur sur lequel il faut garder un œil est celui des technologies de l’information. L’expertise russe dans le domaine des mathématiques et de la programmation est renommée et avec l’intelligence artificielle, qui donne un avantage conséquent aux entreprises qui travaillent à l’international, coopérer avec des spécialistes russes peut s’avérer très précieux. Trois à quatre fois moins gourmands que leurs concurrents américains, ils n’en sont pas moins professionnels et sont très novateurs tant dans le domaine des tâches spécifiques que des start-up technologie.
Crédit : Alexey Filippov / RIA Novosti
Réussir d’entrée sur le marché russe n’est pas chose aisée et le succès d'une affaire dépend toujours grandement de sa localisation, de l’investissement initial et du secteur visé. « Il y a beaucoup de niches libres sur le marché, du secteur des hautes technologies à la restauration de rue ou à la vente au détail », explique Artem Deev, analyste en chef pour la société de conseil AMarkets, basée à Moscou. La clé du succès réside dans la découverte de ces niches.
À titre d’exemple, on assiste à une explosion des exportations sur le marché de l’e-commerce. D’après le fournisseur Shiptor.com, les marchandises russes sont de plus en plus populaires auprès des consommateurs occidentaux. On estime la valeur totale des produits matériels exportés depuis la Russie via les plateformes et marchés en ligne à 2 milliards de dollars en 2016, et elle devrait, selon les prévisions, s’élever à près de 4 milliards en 2020.
Les vêtements, les chaussures, les produits artisanaux et l’électronique en provenance de petites et moyennes entreprises sont comme sortis de nulle part et sans le moindre investissement étranger, mais ont rapidement attiré l’attention des consommateurs du monde entier du fait de leur excellent rapport qualité-prix. Soutenir ces business peut profiter aux investisseurs, estime Andreï Lyamin, directeur de développement à Shiptor.com.
Pour être franc, étant donné la faible probabilité d’une levée prochaine des sanctions, les opportunités seront nombreuses dans les sphères qui ont un potentiel de substitution à l’import, explique Dimitri Elkin, partenaire de Twelve Seas Capital, un fonds d’investissement privé spécialisé dans les transactions transfrontalières en ex-URSS. Automobile, ingénierie de l’aviation civile, exploitation forestière, construction d’engins agricoles, ponts et chaussées, etc. sont autant de domaines qui vont connaître un accroissement significatif de la production locale.
À l’horizon 2020, la part de ces secteurs dans les importations russes devrait considérablement décliner, comme l’estime la société russe d’investissement Sistema Finance. « La chute de la valeur du travail en Russie favorise les investissements dans les business qui nécessitent beaucoup de main d’œuvre », poursuit Deev. À cet égard, se lancer dans l’industrie textile, monter une entreprise technologique ou encore agricole pourrait s’avérer payant.
Le monde se transformant en « gig-économy », à savoir une économie à la tâche mondialisée, il serait judicieux d’envisager de créer des liens avec des professionnels étrangers qui partagent la même vision des choses que vous, y compris en Russie.
Se faire des contacts et trouver des partenaires potentiels ne coûte rien, c’est un bon moyen pour booster un business en ajoutant des technologies de pointe conçues en Russie ou tout autre type d’expertise qui pourrait contribuer au développement de votre projet.
« Oubliez la politique – c’est une perte de temps. Cherchez des connexions de type pair-à-pair », conseille Kendrick White, fondateur et directeur général de Marchmont Capital Partners, une société de conseil en investissement qui a plus de 20 ans d’expérience dans le domaine des affaires en Russie.
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