MatrEshka
Global Look Press/ Global Look Press
Le premier minibus autonome russe, Matryoshka, sera testé à Vladivostok au cours du 3ème Forum économique oriental qui se tiendra sur le campus de l’Université d’Extrême-Orient les 6 et 7 septembre prochain. Les essais seront réalisés en commun par la société initiatrice du projet, Bakulin Motors Group (BMG), et l’Université, a annoncé le service de presse de cette dernière.
Un véhicule sans chauffeur est également à l’étude dans d’autres sociétés russes, ce qui a été confirmé par le fabricant de camions KamAZ et le service Yandex.Taxi.
/ Dmitry Serebryakov / TASS
Matryoshka est un véhicule entièrement autonome conçu par les ingénieurs du Centre d’innovations Skolkovo (situé en banlieue de Moscou, ndlr). Il permet de transporter des voyageurs, des chargements et peut fonctionner en tant que véhicule communal.
Ces camionnettes électriques sont prévues pour transporter de 8 à 12 personnes. Le temps de recharge est de 4 heures pour une autonomie de 130 kilomètres à 30 km/h. Si nécessaire, les voyageurs peuvent appeler le service approprié en vidéo. 80% des pièces du véhicule sont fabriqués en Russie.
Alexeï Bakouline, directeur et propriétaire de BMG, a déclaré précédemment que le prix du prototype était de 126 000 euros. En cas de fabrication en série, il doit descendre à 52 000 euros.
La Russie ne possédant pas encore de normes pour réguler le trafic de véhicules sans conducteur, les premiers tests de Matryoshka ont été réalisés sur les aires de Skolkovo. BMG se propose également de tester prochainement sa voiture autonome en ville.
/ Marina Lystseva / TASS
Un autre véhicule sans chauffeur, Shuttle, a été mis au point par le grand fabricant de camions KamAZ en partenariat avec l’Institut d’étude des automobiles et des moteurs NAMI. KamAZ finance la plus grande partie du projet.
« Les technologies de Shuttle sont basées sur des algorithmes fonctionnant par apprentissage, qui détectent et identifient les objets à grande distance, échangent de données grâce au réseau wifi et positionnent la voiture sur les routes », a indiqué le chef du bureau d’études des véhicules innovants de KamAZ, Sergueï Nazarenko.
Sur des aires fermées, le minibus fonctionnera grâce à des senseurs situés de manière à ne laisser aucun angle mort. Le minibus est prévu pour 12 voyageurs.
Les travaux sur les véhicules autonomes ont démarré en 2016. Le premier Shuttle de KamAZ a été présenté l’été dernier au Salon automobile de Moscou. C’est également en 2016 que KamAZ a signé un accord avec la société internet russe Yandex sur la conception d’une voiture sans conducteur.
Lors du Mondial 2018, la Russie présentera des prototypes roulant en régime autonome et en régime de commande à distance, a fait savoir Sergueï Nazarenko. À l’issue de cette démonstration, Shuttle sera peaufiné pour être fabriqué en série, ce qui est prévu pour 2020. Le prix de ce minibus électriques sera de 148 000 euros.
KamAZ voit en qualité de clients les propriétaires de grands parcs, d’aires d’exposition et de zones de récréation pour la population. Les ingénieurs estiment également que le nouveau véhicule pourrait être exporté.
/ Yandex
Le 30 mai 2017, Yandex a publié sur YouTube la vidéo du test d’un prototype d’auto sans conducteur.
Le logiciel de cette voiture autonome construite sur la base d’un monospace Toyota comprend la navigation, la géolocalisation ainsi que les technologies de vision numérique et d’apprentissage automatique utilisées par les services géo-informatiques de Yandex (Cartes, Navigateur, Embouteillages, Panorama).
« Notre prototype est capable de circuler sur un itinéraire établi en régime autonome, sans participation du conducteur, pour aller d’un point à un autre », a précisé à RBTH un représentant de Yandex.
Le véhicule sait identifier un obstacle et le contourner (notamment les autres autos et les piétons), s’arrêter et reprendre le voyage en cas de nécessité.
Le premier à tester la nouvelle technologie sera le service Yandex.Taxi. Toutefois, Yandex est prête à coopérer avec d’autres sociétés et constructeurs automobiles. L’entreprise se propose de lancer des tests sur les routes en ville d'ici un an, mais il est encore trop tôt évoquer l’utilisation en masse de tels véhicules.
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