En 2013, Vladimir Poutine a fêté son 61ème anniversaire au sommet de l’APEC dans l’île indonésienne de Bali. Les organisateurs de la rencontre ont décidé de lui adresser des félicitations « au sommet » : le président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono s’est accompagné à la guitare en interprétant la célèbre chanson Happy Birthday To You. Les autres leaders de l’APEC, y compris le président chinois Xi Jinping et la présidente sud-coréenne Park Geun-hye, ont chanté en chœur et applaudi.
Vladimir Poutine a remercié Susilo Bambang Yudhoyono en indonésien en indiquant que le président avait « très bien chanté ». Il a raconté par la suite qu’il avait fêté cet anniversaire très modestement, en buvant un petit verre de vodka avec ses partenaires chinois tard le soir.
En 2013, la chancelière allemande Angela Merkel a remis à Vladimir Poutine une pendule à coucou ornée de l’aigle allemand à l’inauguration de la Foire de Hanovre. Toutefois, ce cadeau n’a pas empêché le leader russe, connu pour être souvent « retenu », d’être en retard de quatre heures à une rencontre avec Angela Merkel.
Angela Merkel a remis à Vladimir Poutine une pendule à coucou. Crédit : EPA / Vostock-photo
Pourtant, le directeur de la première banque de Russie Sberbank, Guerman Gref, qui connaît bien Vladimir Poutine, indique que son habitude d’être en retard vient non pas d’un manque de respect, mais de sa disposition à écouter tout ce que ses interlocuteurs ont à lui dire, même si cela chamboule le progamme des rencontres.
Au Royaume de Bahreïn (petit pays insulaire d'Arabie situé près du golfe Persique), tout comme dans l’ensemble du Moyen-Orient, on s’y connaît en matière de cadeaux. Lors de sa visite de travail à Moscou, en février 2016, le roi Hamed ben Issa al-Khalifa a offert à Vladimir Poutine l’épée de la Victoire, une arme en acier Damas avec une poignée et un fourreau en métaux précieux.
Le roi Hamed ben Issa al-Khalifa a offert à Vladimir Poutine l’épée de la Victoire. Crédit : Mikhail Klimentiev / TASS
Il a remis son cadeau à Vladimir Poutine lors d’une rencontre personnelle et le président russe a « relevé le défi » en offrant à Hamed ben Issa al-Khalifa un pur-sang de la race Akhal-Téké. Une arme et en retour un étalon : des cadeaux qui furent prisés de tout temps.
Vladimir Poutine a également reçu en cadeau des chevaux, mais aussi des chiens et même un tigre. Des étalons lui ont été offerts par les présidents de pays d’Asie centrale (du Kirghizistan et du Turkménistan), tandis que le roi Abdallah II de Jordanie lui en a remis trois à la fois.
Vladimir Poutine détient un cheval de la plus petite race au monde : en 2005, il s’est vu remettre à l’hippodrome de Kazan un animal de la race miniature Falabella, d’une taille de 57 cm. L’ongulé s’appelle Vadik.
Son premier chien, une femelle de labrador prénommée Konni connue pour avoir fait peur à Angela Merkel, Vladimir Poutine l’a reçu en cadeau en 2000 de la part de Sergueï Choïgou, à l’époque ministre des Situations d’urgence et aujourd’hui ministre de la Défense.
En 2010, un chiot, Buffy, lui a été offert par le premier ministre bulgare et en 2011, c’est le gouverneur de la préfecture d'Akita qui a envoyé un chien au président Poutine en signe de gratitude pour l'aide de la Russie dans la liquidation des conséquences du drame de Fukushima. En réponse, Vladimir Poutine a remis un chat sibérien que le gouverneur japonais a appelé Mir (qui signifie en russe Paix).
En 2008, Vladimir Poutine, alors premier ministre, a eu pour son anniversaire un petit tigre de Sibérie. Il a reconnu que c’était le cadeau le plus original de sa vie. Pourtant, personne n’a encore eu l’idée de lui offrir un ours.
Peut-être parce que son prédécesseur, Boris Eltsine, ne s’est pas extasié à la vue d’un tel cadeau. Vladimir Chevtchenko, chargé du protocole du Kremlin à l’époque, se rappelle : en apprenant qu’un ours enchaîné offert en cadeau se trouvait au Kremlin, Boris Eltsine s’exclama : « Mais vous êtes fous ! ».
En mars dernier, Vladimir Poutine s’est rendu en visite d’inspection dans une nouvelle usine du secteur de la défense à Nijni Novgorod fabriquant des pièces pour les systèmes de défense antiaérienne (comme le S-400 ou le tout nouveau S-500). Il s’est vu offrir une copie du mécanisme de lancement des radars antimissiles Nebo-M (Ciel-M) destinés à découvrir des intrus dans le ciel russe.
Une copie du mécanisme de lancement des radars antimissiles. Crédit : Michael Klimentiev / RIA Novosti
« C’est la clé d’un ciel pacifique », a déclaré Yan Novikov, le directeur général du groupe Almaz-Antei (dont fait partie l’entreprise). « Seul le Seigneur détient la clé d’un ciel pacifique, a répliqué le président sévèrement. Mais celle-là servira aussi ».
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