Leo Tolstoy riding a horse in Yasnaya Polyana
RIA NovostiAlexandre Pouchkine (1932) par Piotr Kontchalovski. Crédit : RIA Novosti
Enfant, Pouchkine aimait la gymnastique, les jeux et la lutte. Dans l’un de ses premiers poèmes, Le Rêve, il se moque des dandys douillets de Saint-Pétersbourg et les incite à faire des exercices physiques. À la campagne, le poète se baignait dans l’eau froide jusqu’à la fin de l’automne et nourrissait une passion pour l’équitation. Pouchkine jouissait d’une réputation de bon danseur et cavalier ; au besoin, il pouvait monter à cheval sans selle. Le poète aimait également la boxe. Le prince Piotr Viazemski écrivit dans ses mémoires : « en 1827, Pouchkine m’enseignait la boxe et je me suis beaucoup épris de ce type d’exercice ».
Mikhaïl Lermontov. Crédit : Musée d'État littéraire / RIA Novosti
Cet autre poète célèbre aimait organiser des pugilats entre enfants paysans dans sa propriété dans le village Tarkhany et récompensait généreusement les vainqueurs avec des pains d’épice. Dans son poème Le Chant du marchand Kalachnikov, Lermontov décrit dans le détail les pugilats qui se déroulaient sur la Moskova glacée au XVIe siècle. Lermontov aimait également le patinage : dans sa jeunesse, il apprit rapidement à dessiner des « chiffres sur la glace avec les pieds ».
Comme Pouchkine, il était un excellent cavalier. Sa maîtrise de l’équitation lui sauva la vie lorsqu’il fut poursuivi par des montagnards armés pendant son service dans le Caucase. Il excellait également à la rapière, partageant son professeur d’escrime avec Pouchkine.
Léon Tolstoï. Crédit : RIA Novosti
Toute sa vie, l’écrivain a fait de la gymnastique, soulevé des poids, s’est entraîné à la barre fixe et a fait des promenades à pied durant plusieurs heures. Tolstoï aimait patiner et faisait des tours qu’il attribuera ensuite à Constantin Levine, personnage de son roman Anna Karénine. En hiver, une patinoire était installée dans son domaine de Iasnaïa Poliana.
À un âge avancé, l’écrivain se mit au vélo. Il fut même élu président d’honneur de la Société russe de cyclisme. La revue de vulgarisation scientifique Scientific American informait en 1896 : « Le compte Tolstoï … fait désormais du vélo, à la grande stupéfaction des paysans de son domaine ».
Anton Tchékhov. Crédit : TASS
Médecin de formation, Tchékhov souligna à maintes reprises l’importance de l’exercice physique. A l’été 1886, il écrivit à l’architecte Fiodor Chekhtel : « Mon très cher et immobile Franz Ossipovitch ! J’ai bien reçu votre lettre. Ma réponse est simple : vous êtes votre propre ennemi… Premièrement, on ne peut avoir si peu de considération pour la gymnastique et, deuxièmement, il est honteux de se cloîtrer dans la chaleur de Moscou quand on a la possibilité de partir à Babkino… Il y a de la place pour faire de la gymnastique. La baignade est splendide ». Tchékhov était également l’un des fondateurs de la Société moscovite de gymnastique.
Maxime Gorki. Crédit : TASS
L’écrivain soviétique a été habitué au travail physique dès son enfance. Dès l’âge de 16 ans, il a travaillé dans une boulangerie et transporté d’immenses sacs (plus de 80 kg) de farine. Plus tard, Gorki travaillera dans la pêche et dans la production de sel, métiers qui nécessitaient de l’adresse physique. Devenu écrivain célèbre, Gorki garda sa forme physique. Ses contemporains racontent que Gorki était capable de faire un tour de cirque : se signer lentement avec un poids de 16kg dix fois de suite. Par ailleurs, l’écrivain faisait du ski et aimait le canotage et le patinage.
Vladimir Maïakovski. Crédit : TASS
Le grand poète soviétique pratiquait la boxe et la promut ardemment dans ses poèmes : « Il faut maîtriser la boxe française et anglaise – pas pour défigurer les pommettes, mais pour pouvoir désarmer une patrouille, tout seul, sans craindre balles ni les baïonnettes ! ». D’après son entraîneur, Maïakovski ne se ménageait pas pendant les entraînements : un jour, il mena une attaque avec tant d’énergie que le sac de frappe éclata.
Vladimir Nabokov. Crédit : Getty Images
L’auteur de Lolita était certes un collectionneur de papillons, mais aussi un boxeur acharné. Il commença à activement pratiquer ce sport dès l’armée. Son frère s’est souvenu qu’un jour, à Berlin, il neutralisa un voyou qui l’importunait d’un coup bien précis.
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