Léon Tolstoï, sa famille et ses amis.
RIA NovostiLe végétarisme apparaît en Russie à partir du milieu des années 1860 quand Saint-Pétersbourg voit naître la première association de végétariens appelée avec humour « ni viande, ni poisson » (en référence à une expression russe définissant une position floue, indéfinie).
Le terme végétarisme apparaît dans le Dictionnaire de la langue russe à la fin du XIXe siècle. Le premier restaurant végétarien ouvre à Moscou en 1894. Le premier livre de recettes « Je ne mange personne » voit le jour en 1923 et présente 365 menus pour chaque jour de l’année à l’attention des adeptes du régime végétarien.
Il y avait également parmi les célébrités des végétaliens comme les peintres Nicolas Roerich, Nikolaï Gay et Ilia Repine et le physiologiste et Prix Nobel Ivan Pavlov. Cette liste comprend également des écrivains.
Il exclut de son alimentation la viande après avoir reçu la visite, dans sa propriété de Iasnaïa Poliana, de l’écrivain anglais William Frey, végétarien. Il écrit un traité, La Première marche (1891), que ses contemporains qualifient de « bible du végétarisme ».
Léon Tolstoï y met l’accent sur l’éthique du végétarisme en tant qu’échelon d’un escalier menant à la vertu. Cet œuvre aidant, le végétarisme, puis le végétalisme, commencent à se propager parmi l’intelligentsia russe. Toutefois, la femme du célèbre écrivain, Sofia, affirmait que les raisonnements de Léon Tolstoï ne coïncidaient pas avec son régime alimentaire.
Cet écrivain et journaliste russe devient végétarien sous l’influence de Léon Tolstoï. Il publia dans le journal Novoye vremia (Temps nouveaux) un article intitulé A propos des végétariens ou des sympathisants (1889) et rédigea plus tard des appels à écrire un livre sur le végétarisme.
C’est à sa plume qu’appartient le premier personnage végétarien de la littérature russe (la nouvelle La Figure). Le récit Les Noctambules cite un autre personnage, la végétarienne Nastia, qui est une adepte de Léon Tolstoï.
Le jeune poète trouve son inspiration dans les articles de Léon Tolstoï. Il est très impressionné quand il fait connaissance avec Ivan Pavlov, physiologiste et végétarien, qui donna son nom au célèbre réflexe conditionné. Il va jusqu’à exclure de son menu la viande, le poisson et le tabac, quoique sur une très brève période.
Dans une lettre à son ami Grigori Panfilov, il écrit : « Ainsi, je ne mange plus de viande ni de poisson, je ne consomme plus de sucre et j’ai l’intention d’enlever tous mes vêtements en cuir sans pour autant vouloir porter le titre de végétarien. A quoi bon ? Dans quel but ? Je suis un homme qui s’est initié à la Vérité, je ne veux plus porter le nom de chrétien ni de paysan, pourquoi donc perdre ma dignité ? »
Dans ses poésies, Essenine se montre très sensible envers les animaux. Son œuvre est empreinte de pitié pour les chevaux, les vaches et les vieux chiens.
Toute sa vie, Gorki a particulièrement apprécié les plats les plus simples comme les légumes conservés et marinés, les bouillies et les soupes. Et il resta en très bonne forme jusqu’à un âge avancé. Il est même devenu le héros de la plaisanterie « Le végétarien et la dame agaçante » :
Gorki était végétarien et ne mangeait jamais de viande. Arrivé aux Etats-Unis, il se retrouva lors d’une réception à côté d’une dame qui l’encourageait à manger de la viande :
— Peut-être un morceau de poulet ? proposa-t-elle.
— Non, merci, répondit poliment Gorki.
— Alors une tranche de jambon ? poursuivit la dame.
— Non, je vous remercie, dit l’écrivain.
— Ou alors un morceau de veau ? demanda-t-elle.
— Non, je n’en mange pas, répliqua Gorki. Et d’ajouter : Si un jour je mange de la viande, ce sera sans doute de la viande d’humain et uniquement crue !
L’un des écrivains russes contemporains les plus mystérieux, dont les romans ont été traduits dans nombreuses langues, n’aime pas donner d’interviews ni dévoiler aux journalistes ses opinions et son mode de vie. Ce qui laisse sur leur faim ses fans qui passent des heures sur les forums à discuter pour savoir s’il est végétarien ou végétalien.
Les médias affirment sans l’ombre d’un doute qu’il est non seulement un penseur influent, mais également un « végétarien et un bouddhiste convaincu ». Toutes les listes de végétariens publiées sur l’internet russe citent son nom.
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