Dans La Bête de guerre nous suivons un char soviétique seul, perdu derrière les lignes ennemies et tentant de trouver un moyen de rejoindre les troupes alliées.
Il s’agit d’un film classique de propagande américaine, qui présente les soldats soviétiques comme le mal incarné, tuant brutalement d’innocents villageois afghans sans défense. Les Soviétiques n’ont ici aucun état d’âme et ont impitoyablement recours à des armes chimiques interdites contre les civils.
Le grand méchant de l’intrigue n’est d’ailleurs pas un moudjahidine, dépeints comme des combattants de la liberté, mais un commandant de char soviétique. Sans pitié, fou et fanatique, il est capable d’abattre tant ses ennemis que ses propres soldats, sans même sourciller.
Partie finale de la saga Rambo, il est ici question d’un habituel film reposant sur le modèle « gentil contre méchant ».
John Rambo, vétéran de la guerre du Vietnam, se rend en Afghanistan afin de sauver son ancien commandant, le colonel Sam Trautman, qui a été capturé par les Soviétiques. Rambo est alors prêt à vaincre l’armée ennemie tout entière dans le but de sauver son ami et de libérer le peuple afghan.
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Pour sa performance, l’acteur Sylvester Stallone a reçu le prix du Pire acteur aux Golden Raspberry Awards.
Ce film d’action soviétique persévère dans ce schéma gentil/méchant, mais cette fois, ce sont aux Américains d’avoir le mauvais rôle. Des spécialistes de la CIA et des mercenaires préparent une embuscade contre un convoi soviétique et un journaliste américain y assiste pour faire un rapport sensationnel au sujet de cette grandiose victoire.
Le titre de l’œuvre, Cargo 300, est un terme militaire officieux, désignant le transport de soldats blessés depuis le champ de bataille.
Cette production met en scène les troupes soviétiques à la veille de leur retrait d’Afghanistan. En dépit du fait que la guerre est presque terminée, les affrontements apparaissent encore violents. Néanmoins, Afghan Breakdown est bien plus qu’un simple film d’action. Pour la première fois de l’histoire du cinéma soviétique, une attention considérable est accordée à la tragédie du peuple afghan, qui se retrouve au centre du conflit.
Le film a été tourné conjointement par l’URSS et l’Italie et le rôle principal est tenu par le célèbre acteur et réalisateur italien Michele Placido.
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Le héros principal de ce film n’est autre que le puissant hélicoptère de combat soviétique Ka-50 Black Shark (connu par l’OTAN sous le nom Werewolf), opérant en Afghanistan durant la guerre. Parmi ses ennemis figurent non seulement des moudjahidines, mais également des forces spéciales américaines.
Black Shark est un film véritablement unique. De réels pilotes de combat et unités des forces spéciales ont pris part au tournage. À de nombreux moments, au lieu d’effets pyrotechniques, de vrais obus ont par ailleurs été utilisés. Pour ce qui est du Ka-50, après la réalisation de l’œuvre il a été envoyé dans le Caucase du Nord afin de s’engager dans la guerre de Tchétchénie.
Peshawar Waltz est dédié à un épisode célèbre de l’histoire survenu au Pakistan en 1985, lorsqu’un groupe de prisonniers de guerre soviétiques se sont révoltés dans la forteresse de Badaber. Après un long siège et de lourdes pertes, les moudjahidines afghans et l’armée pakistanaise ont réprimé les Soviétiques rebelles et les ont presque tous tués.
Il a été réalisé par Timour Bekmambetov, connu pour avoir supervisé divers projets à Hollywood, tels que Wanted : Choisis ton destin, Ben-Hur et son récent Profile.
Il s’agit de l’un des films les plus célèbres à propos de cette guerre, et ce, à juste titre puisqu’il a représenté une véritable percée dans le cinéma moderne en termes de prises de vue et d’effets visuels.
Y est dépeinte la tragique histoire du 9e escadron, qui a péri lors d’un affrontement inégal contre les moudjahidines sur la colline 3234 dans les derniers jours du conflit. Les faits réels sont toutefois quelque peu différents puisque seuls 6 des 39 soldats soviétiques ont perdu la vie lors de cette bataille.
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Voici le seul film de cette liste à n’avoir été produit ni par la Russie (ou l’URSS), ni par les États-Unis. L’étoile du soldat est en effet une œuvre conjointe de la France, de l’Allemagne et de l’Afghanistan.
L’on y suit le soldat soviétique Nikolaï, capturé par les moudjahidines et qui, contre toute attente, cesse, en captivité, de voir ces derniers comme des ennemis.
Ce film est inspiré d’une histoire réelle, celle de Nikolaï Bystrov, un soldat soviétique capturé puis relâché par les Afghans et étant même devenu garde personnel du « Lion du Panjshir », Ahmed Chah Massoud.
Leaving Afghanistan (2019)
Après une longue pause, l’industrie cinématographique russe se penche à nouveau sur ce sujet. Leaving Afghanistan, sorti cette année, revient sur les événements du retrait des troupes soviétiques du pays. Pour regagner sa patrie, une division avait alors eu à passer par le tunnel de Salang, mais celui-ci s’était avéré contrôlé par un important groupe de moudjahidines.
Pour sécuriser le passage, le lieutenant Vassili Jelezniakov devient donc volontairement l’otage du chef afghan et si quelque chose tourne mal, cela lui en coûtera la vie.
Dans cet autre article nous vous expliquons pourquoi l’URSS a envoyé ses troupes en Afghanistan.
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