L’art russe n’est pas un invité fréquent des expositions bruxelloises, mais à la foire de la BRAFA il est, sous toutes ses formes, un habitué. Et pas uniquement parce que les collectionneurs russes viennent ici en quête de trésors nationaux, mais aussi car dans notre monde globalisé, l’art est le premier à perdre sa nationalité. Parmi des milliers d’objets qui seront exposés lors de cet événement, qui se déroulera au sein du site de Tour et Taxis, du 25 janvier au 3 février, nous avons sélectionné les plus intrigants originaires de Russie.
D’une manière ou d’une autre, des revendeurs d’art russes ont pris part à chaque édition de la foire, en règle générale en tant que fondateurs de galeries britanniques ou suisses. Néanmoins, cette année s’y rendra pour la première fois la galerie moscovite Héritage, présentant les différentes facettes du design soviétique. Grâce à ce dernier, cet établissement se déplace à travers le monde, et participe notamment à la prestigieuse foire Design Miami / Basel.
>>> Dix artistes émergents qui définissent l'avenir de la scène contemporaine russe
L’une des pièces les plus singulières de son stand de la BRAFA sera un bureau en bois et métal qui, en guise de pieds, dispose de fusils. Cette œuvre a été réalisée par un artiste inconnu dans les années 1920-1930 et arbore le célèbre emblème de la faucille et du marteau à sa surface. Il s’agit d’un exemple du style propagandiste répandu dans les premières années de l’État soviétique.
Les miniatures de Bossi étaient particulièrement appréciées par les monarques d’Europe et de Russie : d’élégants portraits réalisés sur des défenses d’éléphant, qui était prisés en tant que cadeaux et offerts en signe d’amour ou pour une demande en mariage. Cela explique d’ailleurs pourquoi ses œuvres sont aujourd’hui éparpillées parmi les plus grands musées du monde, de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg au Rijksmuseum d’Amsterdam.
Sur la miniature en question est représentée Maria, fille du tsar Paul Ier et de la tsarine Maria Fiodorovna. Coût de l’œuvre : 25 000 euros.
Le nom de l’un des plus grands avant-gardistes russes, Vassily Kandinsky, est depuis longtemps déjà devenu international et les œuvres de ce maître de l’abstrait sont aujourd’hui loin d’être collectionnées uniquement par des amateurs russes. La Galerie des Modernes proposera ainsi à cette foire un croquis géométrique de l’artiste, issu de la collection de son épouse.
>>> Le cinq plus grands impressionnistes russes
La galerie parisienne sortira de ses valises un autre moderniste, résident de la légendaire Ruche de Montparnasse, arrivé à Paris au début du siècle dernier depuis la Russie. Il s’agit d’Ossip Zadkine, camarade de classe à l’École artistique de Vitebsk d’une autre icône de l’avant-garde, Marc Chagal. Ce virtuose du graphisme et de la sculpture sera ici représenté au travers de son aquarelle Couple dans une chambre.
Plusieurs œuvres de Marc Chagal, peintre que Français et Russes considèrent comme le leur, seront proposées par la galerie londonienne Stern Pissarro. L’une d’elles est une aquarelle portant le nom de David et Absalom, qui est une esquisse de l’une de ses plus importantes séries, Sujets bibliques, dans le cadre de laquelle l’artiste a créé ses propres illustrations pour la Bible.
Kochenkova est l’une des plus talentueuses artistes et sculpteurs travaillant le verre. Actuellement, elle vit et travaille au Danemark et imagine des sculptures conceptuelles fortement prisées par les collectionneurs. Sa nouvelle série Bois liquide, consacrée au temps, a été conçue lors de son séjour dans une résidence artistique en Norvège.
Cette galerie italienne mettra en vente des objets originaux idéals pour rejoindre un cabinet des curiosités, et dont raffolent les collectionneurs belges et français. L’an dernier, elle avait d’ores et déjà vendu une combinaison d’un cosmonaute russe, et compte renouveler l’offre cette année. En effet, la combinaison Sokol-KV2, qui appartenait au cosmonaute soviétique Leonid Kyzym, a été utilisée par ce dernier lors de la mission Soyouz T-10 vers la station Saliout-7, du 8 février au 2 octobre 1984. Pour l’acquérir, les Italiens n’en demandent pas moins de 110 000 euros.
Jetez aussi un œil à ces images chéries qui ont aidé à définir l’identité nationale russe.
Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.
Abonnez-vous
gratuitement à notre newsletter!
Recevez le meilleur de nos publications directement dans votre messagerie.