« Je suis une femme, une Juive, une Russe, une New-Yorkaise, une Américaine … tout cela va ensemble, vous ne pouvez pas vous diviser », a déclaré en 2012 la chanteuse et compositrice Regina Spektor dans une interview pour la chaîne de télévision Moskva 24. Elle a quitté la capitale russe lorsque ses parents ont émigré pour les États-Unis en 1989, alors qu’elle n’avait que neuf ans. Elle se souvient néanmoins de son héritage et parle couramment russe.
Dans l’une de ses chansons, emplies de grâce et d’émotions, dans laquelle elle joue du piano, Regina cite le célèbre poème Février du prix Nobel de littérature Boris Pasternak (1890-1960), et le chante en russe. Pure beauté.
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Ce groupe américain de gypsy punk super énergique a été formé en 1999 par Eugene Hütz, né en URSS en 1972. La musique de Gogol Bordello englobe différents types de musique ethnique, reflet des multiples origines de ses musiciens. Ses membres viennent en effet de partout : Équateur, Ethiopie, Chine, Écosse, …
On y trouve également deux personnes d’origine russe (sans compter d’anciens membres) : Sergueï Riabtsev (violon) et Boris Pelekh (guitare). Hütz, qui est Ukrainien, est lui aussi familier de la culture russe et parle parfaitement la langue. De temps en temps il insère d’ailleurs des passages en russe dans ses paroles, et des airs russes peuvent certainement être entendus dans son orchestre punk international.
Autre artiste bilingue venant d’URSS, Ignat Soljenitsyne est le fils d’Alexandre Soljenitsyne, éminent écrivain dissident soviétique ayant activement critiqué le régime répressif d’URSS et ayant été forcé de quitter le pays pour les États-Unis en 1974, emmenant avec lui son fils de deux ans.
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« J’ai été élevé comme un Russe, avec l’amour pour la Russie », a confié Ignat. Néanmoins il aime tout autant son pays d’accueil et y mène une carrière musicale impressionnante. Chef d’orchestre et pianiste, Soljenitsyne combine à présent les postes de chef d’orchestre lauréat de l’Orchestre de chambre de Philadelphie et de principal chef d’orchestre invité de l’Orchestre symphonique de Moscou.
En réalité, Jenia Lubich, chanteuse originaire de Saint-Pétersbourg, travaille, contrairement à beaucoup de personnes figurant sur cette liste, principalement en Russie. Cependant elle a également connu le succès en Occident suite à sa collaboration avec le groupe françaisNouvelle Vague, au sein duquel elle a évolué en tant que vocaliste. En fait, ce n’est qu’après ce partenariat que la jeune femme s’est fait connaître dans son pays. Elle a également écrit et enregistré la chanson Russian Girl, l’une des représentations de la mystérieuse âme russe les plus délicates à l’oreille et ironiques à la fois.
Les parents d’Helene Fischer étaient des Russo-Allemands dont les aïeux avaient été envoyés en Sibérie par Staline durant la Seconde Guerre mondiale, mais ils ont été rapatriés en Allemagne à la fin des années 1980.
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Aujourd’hui l’une des chanteuses allemandes les plus populaires, Helene, 33 ans, compte huit disques de platine à son actif, ainsi que des centaines de milliers de fans à travers le monde germanophone. Elle n’a pour autant pas oublié être née sous le nom d’Elena Petrovna Fischer, dans la ville sibérienne de Krasnoïarsk (3 354 kilomètres à l’est de Moscou). La preuve, dans cette vidéo elle interprète en russe et en ukrainien des chansons traditionnelles, presque sans accent !
Cette violoniste russo-britannique est issue d’une famille de musiciens. En 1996, alors qu’elle était âgée de 10 ans, son père est entré à l’Orchestre symphonique de Londres en tant que principal double basse, forçant ainsi sa famille à s’installer en Angleterre, où Alina a toutefois poursuivi ses cours de violon.
Depuis le début des années 2000 elle est une musicienne à succès, remportant de nombreuses récompenses, notamment le Prix de la Société philarmonique royale des jeunes artistes en 2010 ainsi que le Prix Emily Anderson. « Je joue de la musique de toutes les époques, des temps anciens à la période contemporaine, du baroque à l’avant-garde », assure-t-elle. Elle se produit également dans des endroits des plus divers, de Londres à de petites villes provinciales de Russie.
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Ce disc-jockey, mixant hip-hop, reggae, soul et musique électronique, a un nom qui parle de lui-même. Né Vadim Peare à Saint-Pétersbourg, il a migré à Londres avec sa famille alors qu’il n’était encore qu’un enfant.
« Il s’est produit avec tout le monde, de Stevie Wonder à Dilated People tout en travaillant avec des talents méconnus qui sont devenus de grands artistes », peut-on lire à son propos. L’un des DJs et producteurs ayant le plus réussi dans cette industrie, Vadim se considère comme un citoyen du monde et compose inlassablement sa musique.
Techniquement, Paul Landers, guitariste du très populaire groupe de métal allemand Rammstein, n’est pas Russe. Il est né en Allemagne de l’Est, comme tous les membres du groupe.
Néanmoins, dans son enfance il a passé un an à Moscou, y a étudié le russe à l’ambassade de son pays et connaît encore plutôt bien cette langue, ce qu’il n’hésite pas à prouver dans ses interviews. Comme la plupart des Allemands de l’Est, les membres de Rammstein sont assez familiers de la culture russe, et ont même composé la chanson Moskau (Moscou en allemand), dont le refrain évoque les pionniers qui « marchent là-bas et chantent des chansons à Lénine ». Comment faire plus russe ?
Faites à présent la connaissance de célébrités iconiques de Russie aux origines asiatiques, qu’il s’agisse d’une star du rock ou d’un boxer.
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