Crédit photo : Lori / Legion Media
1. Le mariage
La tradition de cuire un karavaï pour le mariage a été conservée jusqu'à aujourd'hui. Anciennement, seule une femme mariée, heureuse en mariage et ayant des enfants obéissants, avait le droit de préparer le karavaï. Les slaves croyaient que la femme était capable de transmettre une partie de son bonheur aux nouveaux mariés par le karavaï. Par contre, le karavaï ne pouvait être mis au four que par un homme marié.
Plus le karavaï est grand, plus la famille nouvellement formée sera heureuse. Parfois le karavaï était tellement gros que pour le sortir du four, il fallait démonter celui-ci. On ne rompait ni ne mordait dans le pain de cérémonie. Il fallait l'embrasser trois fois. Il était découpé seulement lors du festin, de plus seul un enfant pouvait manier le couteau.
2. La cremaillere
Pour l'installation dans un nouveau logement, on préparait de très grands karavaï, ce qui n'est pas étonnant puisque toute la famille se réunissait pour la fête, la famille et les amis étaient présents. Selon la tradition, le chef de famille mélangeait la pâte, et la maîtresse de maison faisait cuire le pain.
Sur la table de fête, le karavaï occupait la place centrale. Il fallait qu'il y en ait assez pour tous les membres du festin et quelques morceaux étaient également dissimulés aux quatre coins de la table. Cela devait protéger la maison des calamités et des malheurs.
3. Les obseques
Le karavaï accompagnait chacun dans son dernier voyage. On le préparait avant les obsèques, et lors de la cérémonie, on le déposait sur la tombe. Après la mise en terre, le karavaï prenait un rôle dans la commémoration, on le distribuait à ceux qui venait faire leurs adieux au mort.
Il est intéressant de remarquer que le karavaï des obsèques ne différait en rien du karavaï de mariage, et en cas d'obsèques d'un jeune homme non marié, il ressemblait en tout pour tout à un attribut de mariage qui renforçait l'union du défunt avec la mère terre.
4. Sur un rouchnik
Le karavaï, avec lequel on accueillait les invités, était obligatoirement apporté sur un rouchnik (une sorte de serviette). Pour les jeunes mariés, le karavaï était déposé sur les coins rouges du rouchnik et son centre blanc pendait. Habituellement, le karavaï était apporté par la mère, et le père tenait l'icône qui avait servi à bénir le jeune couple. Les ornements sur le rouchnik avait une valeur sacrée et rappelait les liens qu'avait une personne avec ses ancêtres.
5. Derniere chance d'en faire voir
Tout d'abord, le karavaï n'était presque pas décoré. Si jamais un embellissement était permis, alors seulement des petites tresses. Plus tard, on se mit à décorer le karavaï avec des ornements compliqués faits en pâte, mais également avec des branches d'obier auxquels les païens prêtaient des pouvoirs mystiques. La baie et les branches de l'arbre symbolisaient l'amour et le bonheur.
Par contre, la présence de la salière n'était pas obligatoire. Elle était par ailleurs souvent absente pour le karavaï de mariage, néanmoins elle était un attribut incontournable du karavaï « pain-sel » avec lequel on accueillait les invités. La signification symbolique de la salière est la suivante : celui à qui est destiné ce karavaï reçoit une dernière chance d'en faire voir à ses hôtes. Pour des jeunes mariés, l'un à l'autre. Suite à cela, nous vous prions d'être bons, corrects et attentifs.
Source : Russian7.ru
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